Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 8 avril 2015

Les catholiques représentent près de 18% de la population mondiale (Vatican) - L'Orient-Le Jour

Les catholiques représentent près de 18% de la population mondiale (Vatican) - L'Orient-Le Jour
Les catholiques représentent près de 18% de la population mondiale (Vatican)

Le nombre de baptisés de l'Église catholique a continué de progresser en 2013 pour atteindre 1,253 milliard, soit 17,7 % de la population mondiale, a indiqué l'Annuaire statistique publié mardi par le Vatican.

Au 31 décembre 2013, alors que la population mondiale avait augmenté de 1%, le nombre de catholiques a augmenté de 2%, a précisé cet annuaire publié chaque année. Avec 25 millions de baptisés en plus, l'Église comptait fin 2013 1,253 milliard de catholiques. Ces chiffres n'incluent pas les baptisés en Chine et en Corée du Nord, faute de décompte possible dans ces deux pays.

Le nombre de prêtres a aussi augmenté : 415.348 contre 414.313 un an plus tôt. Mais celui des séminaristes (les prêtres de demain) a baissé : les candidats à la prêtrise étaient 118.251 fin 2013, contre 120.051 un an plus tôt, toujours selon les mêmes statistiques.

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Envoyé de mon Ipad 

"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï - L'Orient-Le Jour

"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï - L'Orient-Le Jour
Du 4/4/2015-"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï

Le patriarche maronite Bechara Raï a adressé samedi, à l'occasion de la Pâques, un message aux Libanais dans lequel il estime que le Liban vit "une mort politique".

"Nous traversons aujourd'hui au Liban une sorte de mort politique qui contrôle notre destin en tant que peuple ainsi que le destin de l'État, a-t-il déclaré. Il n'existe aucune justification politique au boycott des séances électorales ni à l'atermoiement dans la prise d'une initiative visant à mettre fin à la vacance (présidentielle). On dirait que tout le monde attend le mot de passe de l'extérieur, a déclaré Mgr Raï. Nous nous adressons aux consciences des députés de la patrie et nous les appelons à se rendre au Parlement et à faire leur devoir constitutionnel en élisant un président de la République", a-t-il poursuivi.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La vingt-et-unième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir jeudi, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint.  Une vingt-deuxième séance a été fixée au 22 avril.


Le patriarche maronite s'est ensuite dit "solidaire des fils de l'Église et de tous les chrétiens du Moyen-Orient, en particulier ceux qui souffrent des tragédies de la guerre, de la destruction, du terrorisme et de la violence en Palestine, en Irak et en Syrie".  Il a en outre appelé les responsables à "trouver des solutions pacifiques, politiques et diplomatiques pour arrêter les guerres et permettre le retour des réfugiés dans leurs maisons de manière digne". 



Envoyé de mon Ipad 

Raï à Roumieh : Les prisonniers de la rigidité de pensée sont plus dangereux que ceux derrière les barreaux - L'Orient-Le Jour

Raï à Roumieh : Les prisonniers de la rigidité de pensée sont plus dangereux que ceux derrière les barreaux - L'Orient-Le Jour
Du 3/4/2015-Raï à Roumieh : Les prisonniers de la rigidité de pensée sont plus dangereux que ceux derrière les barreaux

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Boutros Raï, a procédé hier à la traditionnelle cérémonie de lavement des pieds de douze détenus à la prison de Roumieh, où il a également célébré l'office divin.
Dans son homélie, Mgr Raï a affirmé que « les personnes prisonnières du péché, de leurs intérêts qu'elles font prévaloir sur l'intérêt public, du mal, de l'esclavage, de la rigidité de pensée et de positions, sont plus dangereuses que les personnes détenues derrière les barreaux ».
Le patriarche a en outre insisté sur la nécessité de « réhabiliter les prisonniers » et de les aider à s'intégrer de nouveau dans la société qui doit les « accepter sans tenir compte de leur casier judiciaire ». Il a de même appelé à « traiter les motifs du crime au Liban, comme la pauvreté », et à « œuvrer à assurer un développement pour empêcher toute exploitation politique et militaire ».
Étaient notamment présents NN. SS. Samir Mazloum, Hanna Alouane et Chucrallah Nabil el-Hajj, le directeur du Centre catholique d'information, le père Abdo Abou Kasm, le procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Sakr Sakr, le chef de la police, le général Élias Saadé, le caïmacam du Metn, Marlène Haddad, et l'aumônier des prisons, le père Joseph Andari.
Mgr Raï a également présidé dans l'après-midi la cérémonie du lavement des pieds à Bkerké.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 7 avril 2015

Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ? | La-Croix.com - Monde

Peut-on protéger militairement les chrétiens d'Orient ? | La-Croix.com - Monde

Peut-on protéger militairement les chrétiens d'Orient ?

Durant les fêtes de Pâques, le pape François a évoqué « l'immense tragédie humanitaire en Syrie et en Irak ».

Il a appelé à la fin des tragédies et des persécutions dans un climat de violences dans le monde au nom de la religion.

Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie revient sur la difficulté de protéger les chrétiens d'Orient.

« En théorie, il pourrait y avoir trois possibilités. Premièrement, on envoie les chrétiens d'Orient au Liban, en Turquie ou ailleurs. Cela paraît impossible, y compris si l'on considère les capacités d'accueil de ces pays.

Deuxièmement, on les protège in situ. Dans ce cas, il faudrait un très grand nombre de soldats avec des postures guerrières assez musclées pour pouvoir les protéger. Il faudrait éviter que se reproduise ce qui s'est passé en Bosnie dans les poches bosno-musulmanes en territoire à majorité serbe. Les casques bleus de la Forpronu devaient protéger un certain nombre d'entre elles, mais à Srebrenica, cela s'est terminé par l'exécution de 7 000 hommes et jeunes hommes. Et les autres poches ont été impossibles à défendre.

 > Lire les témoignages de chrétiens d'Orient réfugiés à Beyrouth : Le Liban, refuge précaire des chrétiens d'Orient 

Manque de troupes pour une protection onusienne

L'ONU n'a pas suffisamment de troupes. Et les casques bleus sont souvent dans des positions difficiles pour combattre, même si le président Chirac a fait évoluer le concept pour que l'on arrête de les attacher comme des chèvres à un piquet pour qu'ils se fassent dévorer…

Ainsi, au Mali, il y a, aux côtés des Français, la Minusma, une force de l'ONU beaucoup plus musclée. En Irak, l'armée – 250 000 hommes – n'est pas en mesure de protéger les chrétiens, parce qu'elle a été complètement désorganisée l'été dernier et elle est en cours de reconfiguration.

Troisième solution : faire bouger les différentes populations menacées, notamment les chrétiens qui ont fui Mossoul, mais aussi les Yézidis, visées par les djihado-terroristes et les chiites, pour les regrouper dans des endroits, en Syrie ou en Irak, où on pourrait les défendre.

 > À lire : Face aux « chrétiens persécutés », le pape ne veut ni violence ni inertie 

Une protection qui serait très coûteuse

Je n'en vois pas la faisabilité, d'autant plus que très souvent ceux qui sont restés veulent rester. On ne va pas les bouger de force, rajoutant la force à la violence ambiante.

L'exclusion aérienne n'est pas envisageable non plus parce que le califat terroriste de Daech n'utilise pas d'avions de combat. Il a des combattants prêts à se faire sauter, à coups de mines et d'explosifs.

Enfin, il faut tenir compte de l'aspect financier. Déployer des soldats coûte de l'argent que personne n'est prêt à mettre. Les contributeurs de l'ONU, et notamment les Américains, sont de plus en plus réticents, et la France déjà très engagée est limitée sur le plan budgétaire. Cet ensemble de facteurs fait que techniquement, sur le plan militaire, je ne vois pas de solution immédiate. »



Envoyé de mon Ipad 

Pour Pâques, le patriarche d’Antioche invite les djihadistes à « choisir la vie » | La-Croix.com - Monde

Pour Pâques, le patriarche d'Antioche invite les djihadistes à « choisir la vie » | La-Croix.com - Monde
DES INSTRUMENTS DE GUERRE

« À ceux qui envisagent de rejoindre divers groupes takfiristes, djihadistes ou d'autres groupes terroristes, nous disons : "Rejoignez le milliard et demi de chrétiens qui célèbrent la fête de la résurrection et de la vie, de l'amour, du pardon, de la joie et de la fraternité universelle" ! » Ainsi s'exprime Grégoire III Laham, patriarche melkite catholique d'Antioche et de tout l'Orient, dans sa lettre pastorale pour Pâques.


Après avoir rappelé le sens de la résurrection du Christ, cette « Bonne nouvelle de la vie », le patriarche melkite regrette que « malheureusement, l'homme invente des instruments de guerre, de mort, de terrorisme et de destruction ; l'homme détruit ce que Dieu a construit ; il détruit la vie », faisant allusion à la Syrie, entrée dans sa « cinquième année du chemin de croix et du Golgotha » du fait ​de la guerre civile qui la ravage depuis mars 2011.

« Face à toutes ces scènes de mort, face aux meurtres, aux égorgements, aux décapitations, aux corps brûlés et démembrés, poursuit-il, nous renforçons notre foi dans la vie, dans le Christ qui a vaincu la mort et donné la vie, qui nous appelle tous à être des enfants de la résurrection et de la vie, à être porteurs de l'Évangile et à travailler à la victoire de la vie sur la mort, de l'amour sur la haine et du pardon sur la vengeance. »

Avec des hymnes de la Résurrection

En cette Pâques 2015, Grégoire III Laham rappelle que « chacun est enfant de la vie, de la résurrection, et porteur de vie aux autres ». En conséquence, il encourage les chrétiens d'Orient à se soutenir de façon fraternelle et à s'apporter de la joie. « Visitez-vous les uns les autres dans la charité, l'entraide, la danse, le chant, en particulier avec des hymnes de la Résurrection dans nos maisons, nos rassemblements, nos réunions, nos confréries, nos diverses activités pastorales et nos réunions scoutes », écrit-il encore en appelant à cette joie tous les fidèles « en Syrie, en Irak, en Palestine, au Liban, en Égypte et dans le monde entier ».

Après avoir rendu hommage « aux paroissiens et autres citoyens tombés en martyrs et en victimes de la sauvagerie de la guerre », le patriarche melkite mentionne trois événements qui ont particulièrement aggravé la peur et poussé les chrétiens d'Orient à émigrer : d'abord, la prise de Mossoul et de la plaine de Ninive par Daesh à l'été 2014 ; puis la décapitation, en février dernier, des 21 Coptes égyptiens par des hommes se réclamant d'État islamique (EI) en Libye ; enfin, tout récemment, l'attaque par l'EI de 33 villages dans la province d'Hassaké (nord-est de la Syrie), provoquant la mort et l'enlèvement de dizaines d'Assyriens et obligeant des milliers d'autres à fuir.

Même à ceux qui nous haïssent

Présentant ses « plus sincères condoléances à tous ceux qui sont en deuil », le patriarche melkite invite les chrétiens d'Orient à garder « toujours » confiance en Jésus-Christ, ressuscité des morts et qui a détruit la mort.

Et après avoir rappelé que Damas est « le lieu de l'apparition de Jésus à Saül le persécuteur, venu à Damas avec l'intention de détruire la nouvelle Église née à Damas », il s'adresse à tous les terroristes : « Nous voudrions vous voir prendre part à la joie de cette fête. Nous vous aimons par les mots de l'Église  : 'C'est aujourd'hui le jour de la résurrection ! Soyons rayonnants pour la fête et embrassons-nous les uns les autres. Disons, 'O frères', même à ceux qui nous haïssent ! Et crions : le Christ est ressuscité d'entre les morts  ; à ceux qui sont dans les tombeaux, il a donné la vie'  ! »



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Orient : "Faute avouée n'est pas pardonnée !", estime Alba Ventura

Chrétiens d'Orient : "Faute avouée n'est pas pardonnée !", estime Alba Ventura

Chrétiens d'Orient : "Faute avouée n'est pas pardonnée !", estime Alba Ventura
REPLAY / ÉDITO - La RATP a finalement accepté que figure sur les affiches du concert des Prêtres la mention "en faveur des chrétiens d'Orient". La direction devrait un peu sortir du métro de temps en temps.
par Alba Ventura

LA RATP a finalement corrigé le tir. La régie du métro parisien était au cœur d'une polémique pour avoir refusé d'inscrire la mention "au bénéfice des chrétiens d'Orient" sur les affiches faisant la promotion du concert du groupe Les Prêtres. Une décision qui a provoqué un concert d'indignations justifié, et pas qu'un peu.

Gérard Larcher, le président du Sénat, Jean-Paul Huchon, le président de la région Île-de-France, Jean-Christophe Lagarde, le patron des centristes de l'UDI, l'écologiste Jean-Vincent Placé, et même Jean Luc Mélenchon (laïque jusqu'au bout des ongles), ont réagi.

Oui, c'était "honteux" de refuser de mentionner qu'un concert était organisé au profit des chrétiens d'Orient. C'était, comme beaucoup l'ont souligné, "une faute de jugement sur la laïcité, et surtout sur la solidarité".

Manque d'humanité

On aurait bien aimé entendre les amis politiques de Pierre Mongin, le patron de la RATP. Il a été le directeur de cabinet d'Édouard Balladur et de Dominique de Villepin, et camarade de promotion de François Hollande à l'ENA. Les voix des grands ténors de la droite et de la gauche ont quand même un peu manqué dans ce concert d'indignations, ou ont réagi assez tardivement.

Par ailleurs, le silence assourdissant de monsieur Mongin était insoutenable. Quand on a reçu la Légion d'honneur, on essaie d'en être à la hauteur !

Lundi 6 avril, la RATP a décidé de rétablir la mention "en faveur des chrétiens d'Orient" sur l'affiche. Faute avouée est-elle à moitié pardonnée ? Et bien non ! La RATP est revenue sur sa décision sous la pression, donc ça ne compte pas. Ou alors il faut avoir une foi immense pour pardonner très vite. Dans les valeurs chrétiennes, il y a bien le pardon des offenses. Mais ce n'est pas donné à tout le monde.

Dans cette affaire, la RATP a été tout simplement dépourvue d'humanité. Ne pas voir ce qui se passe en dehors de la ligne 1 ou de la ligne 14 du métro, ne pas relever les yeux alors que 150 étudiants chrétiens viennent de se faire massacrer au Kenya, que les chrétiens sont chaque jour persécutés par Daesh en Syrie et en Irak.

Il n'y a pas de neutralité face à un génocide

Alba Ventura

Dire que cette décision a été prise "au nom de la neutralité du service public", "dans le contexte d'un conflit armé". Conflit armé ! Les chrétiens d'Orient ne sont pas dans un conflit, ils sont victimes de la barbarie, et même, comme l'a dit Laurent Fabius, d'un génocide. Dire cela en plein week-end de Pâques, c'est au mieux de la bêtise, au pire de la lâcheté.

Il n'y a pas de neutralité face à un génocide. Cela vaut pour toutes les victimes des autoritarismes ou des intégrismes. Lorsqu'il y a des atrocités, on n'est pas neutre. Lorsqu'il y a des massacres, la laïcité n'a rien à faire la dedans.

Préserver notre capacité d'indignation

En réalité, ce que révèle l'attitude de la RATP, c'est que l'on est dans la peur ou dans l'indifférence. Ou les deux à la fois. On est dans cette incapacité à faire la différence entre faire la promotion d'une religion et défendre des victimes. C'est une chose d'être communautarisme, c'est autre chose de compatir ou de soutenir des personnes qui souffrent. On a totalement perdu le sens commun.

Le débat sur la religion dans notre pays est tellement épidermique que l'on n'ose même plus apposer des mentions toutes simples relatives à la religion. Le résultat de tout ça, c'est "merci pour la promo", comme l'a dit Monseigneur André Vingt-Trois le week-end dernier au Grand Jury RTL. La RATP aura réussi à faire une exceptionnelle promotion au concert des Prêtres à l'Olympia le 14 juin.

La leçon qu'il faut en tirer, c'est quand même d'essayer de préserver un peu notre capacité d'indignation.

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Chrétiens d'Orient : appel à la France et au monde

Chrétiens d'Orient : appel à la France et au monde
Chrétiens d'Orient : appel à la France et au monde
Messe du Jeudi Saint à Jérusalem

FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour Patrick Karam, président de la Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo), l'affrontement n'est ni entre la chrétienté et l'islam ni entre l'Occident et l'Orient mais entre les civilisations millénaires et la barbarie.Ancien délégué interministériel, Patrick Karam est président de la Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo).



Le refus de la RATP d'apposer, sur les supports d'une campagne de publicité pour un concert du groupe vocal Les Prêtres, la mention «Au bénéfice des chrétiens d'Orient», au motif qu'une telle mention s'inscrirait «dans le contexte d'un conflit armé à l'étranger» et constituerait une atteinte au «principe de neutralité du service public» doit être condamné avec la plus grande fermeté.

Nous ne pouvons accepter que les chrétiens d'Orient soient considérés comme étant parties à un quelconque conflit armé. Comment peut-on mettre sur le même plan les agresseurs, les criminels, en l'occurrence les groupes armés islamistes, et les victimes civiles, désarmées, d'exactions graves qui peuvent s'apparenter à un crime contre l'humanité ou à un génocide?

Il y a une spécificité de la question chrétienne en Orient. Contrairement aux autres communautés sunnites, chiites ou encore kurdes, les chrétiens n'ont ni territoire sanctuaire où ils pourraient se réfugier, ni armée ou milice pour les protéger, ni parti politique pour défendre leurs droits à l'exception notable du Liban, ni protecteur international pour les financer et les soutenir. Ils sont les plus vulnérables et abandonnés à la mauvaise conscience de l'Occident.

Au moment de la Pâques chrétienne, le message du Christ ressuscité nourrit notre espoir que ces populations présentes depuis deux millénaires sur les terres de naissance du christianisme survivent une fois de plus à l'ignominie et à l'horreur absolue.

C'est pourquoi, la Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo), ses organisations affiliées ainsi que les responsables religieux des Églises d'Orient qui nous soutiennent tiennent à s'adresser aux dirigeants de la France et du monde pour leur demander d'assumer leur responsabilité pour éviter la disparition des derniers chrétiens en Orient et un affrontement entre les civilisations. Cette responsabilité passe ainsi par quatre engagements fondamentaux:

1. Nous appelons la France à obtenir du Conseil de sécurité des Nations unies la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide et crimes contre l'humanité, et nous appelons les États à soutenir cette saisine. Terroriser les civils, tuer des innocents, massacrer à grande échelle en raison de la religion ou de l'origine, asservir des êtres humains et réduire en esclavage sexuel des femmes, violer les droits, les biens, les lieux de culte sont des crimes contre l'humanité et doivent être condamnés par la communauté internationale.

Nous appelons aussi la France et les États à soutenir concrètement la plainte de la Chredo pour génocide et crimes contre l'humanité déposée en septembre 2014 devant la CPI et qui fait l'objet d'une instruction.

2. Nous confirmons que les musulmans et les chrétiens en Orient sont frères, qu'ils appartiennent à un même univers et aux mêmes nations. Ils ont vécu ensemble pendant des siècles. Ils doivent pouvoir vivre avec les mêmes droits et jouir des mêmes libertés.

Nous demandons donc aux responsables politiques, aux penseurs, aux journalistes occidentaux de ne pas instrumentaliser ces crimes pour propager des stéréotypes sur l'islam et remettre en question la position des musulmans dans les sociétés occidentales.

3. Nous faisons appel à tous les chrétiens, nos parents, pour leur demander de rester dans leurs pays d'origine, jusqu'à ce que la vague d'extrémisme dont nous souffrons tous prenne fin. Nous lançons également un appel aux pays du monde entier afin qu'ils accordent des visas d'asile seulement en cas d'extrême nécessité, car l'émigration permet aux forces d'oppression d'écraser et de déstabiliser les États et de démembrer les sociétés civiles. Et parce qu'il ne suffit pas d'appeler les chrétiens d'Orient à demeurer sur leur terre, nous plaidons pour la création d'un fonds d'aide spécifique international à la reconstruction destiné à permettre le retour des chrétiens d'Orient et des minorités sur leur terre. Ce fonds devra prendre en charge la reconstruction des maisons, des écoles, des hôpitaux et des églises. Nous demandons instamment au ministre français qui s'engage à soutenir la demande de la Chredo de concrétiser au plus vite sa promesse par la réunion d'une conférence de donateurs pour mettre en place ce fonds.

4. Nous affirmons que l'Orient, musulmans et chrétiens réunis, considère que la lutte contre l'extrémisme, le radicalisme et le terrorisme, quelles que soient leurs origines et quels que soient leurs objectifs, est la responsabilité de tous. Il n'y a pas d'affrontement entre la chrétienté et l'islam, il n'y a pas de conflit entre les civilisations, ce n'est pas la guerre entre l'Occident et l'Orient. Toutes les civilisations millénaires doivent affronter ensemble, solidairement, la barbarie la plus odieuse et la plus inhumaine: c'est la guerre des civilisations contre la barbarie la plus abjecte. Nous rappelons que la barbarie et le terrorisme perpétrés par des groupes qui manipulent l'islam concernent toute la communauté internationale, Occident comme Orient; que plus aucun pays ne pourra dans le futur être à l'abri de telles dérives, soit par l'intrusion de groupes armés sur son sol, soit par des actes terroristes à une échelle jamais atteinte; qu'il est donc urgent de réaffirmer sans ambiguïté la nécessaire solidarité entre les pays concernés. Nous demandons à la communauté internationale de mettre en œuvre tous les moyens pour éradiquer au plus vite cette gangrène qui menace tous les États de la région, convaincus que plus on tarde et plus les risques pour l'Orient et l'Occident s'aggravent.



Envoyé de mon Ipad 

Raï accuse « un groupe politique » de manquer à son devoir constitutionnel d’élire le président de la République

du 7/4/2015 http://www.lorientlejour.com/article/919390/rai-accuse-un-groupe-politique-de-manquer-a-son-devoir-constitutionnel-delire-le-president-de-la-republique.html



Raï accuse « un groupe politique » de manquer à son devoir constitutionnel d’élire le président de la République

L’ambassadeur de France au cours de la messe célébrée par le patriarcheز Photo Émile Eid
DISCOURS
Le Liban a besoin de la France pour appliquer sa politique de distanciation, souligne le patriarche
OLJ
07/04/2015

Comme chaque année à l'occasion des fêtes pascales, le patriarche maronite a célébré à Bkerké une messe aux intentions de la France en présence de l'ambassadeur de France, Patrice Paoli, et des hauts responsables de la chancellerie. Dans son homélie prononcée à cette occasion, le cardinal Béchara Raï a rappelé que cette rencontre, « liée à la fête de la Résurrection, est une tradition que nous renouvelons chaque année pour réaffirmer, renforcer et consolider notre attachement aux valeurs communes qui nous unissent ».

Dans une allocution prononcée à l'issue de la messe, le patriarche a par ailleurs exprimé à l'ambassadeur français ainsi qu'à ses collaborateurs à la mission diplomatique française ses vœux qu'il a souhaité voir transmis au chef de l'État français, François Hollande, et à tout le peuple français.
« Notre rencontre pascale de chaque année est une bonne occasion pour renouveler l'amitié franco-libanaise et consolider les liens séculaires entre la France et l'Église maronite », a souligné le patriarche. Il a évoqué à ce propos « les débuts de ces liens d'amitié avec le roi de France St-Louis, marqués par sa "Charte " donnée à la " nation maronite " le 24 mai 1250, où il fait l'éloge " de l'amitié de cette nation pour les Français, qui ressemble à l'amitié que les Français se portent entre eux " ».

Le prélat maronite a tenu à exprimer sa reconnaissance aux troupes françaises au sein de la Finul, qui, a-t-il dit, s'évertuent depuis 1978 à maintenir la paix au Liban-Sud.
« Jamais la France n'a cessé d'être politiquement, diplomatiquement, économiquement, culturellement et humainement à l'écoute du pays du Cèdre », a relevé Mgr Raï, rendant hommage à ceux qui ont payé de leur vie le prix de leur engagement indéfectible.

Évoquant la situation au Liban, et plus globalement au Moyen-Orient, le patriarche a insisté sur le fait que le peuple libanais est « plus que jamais attaché à la ferme volonté de préserver la convivialité entre chrétiens et musulmans sur un pied d'égalité ». Un exercice d'autant plus difficile à l'ombre des conflits géopolitiques et confessionnels, et de « la barbarie terroriste » qui dominent la scène régionale.
Le patriarche a toutefois exprimé ses regrets de voir que le Parlement libanais, « du fait du blocage par un groupe politique, a manqué à son devoir constitutionnel d'élire le président de la République. Cette situation de vacance expose le pays à tous les dangers et paralyse les institutions de la République, comme tout le monde le sait », a poursuivi le patriarche dans une allusion on ne peut plus directe aux forces du 8 Mars, notamment le Courant patriotique libre et le Hezbollah.
« Le Liban a besoin aussi du soutien de la France pour appliquer sa politique de distanciation à l'égard des conflits et alignements régionaux, pour parvenir à reconnaître sa neutralité dite positive et pour renforcer ses forces de sécurité », a encore ajouté le prélat maronite qui a par ailleurs sollicité le soutien de la France pour gérer « humainement et dignement le problème des réfugiés syriens et irakiens ».

Le patriarche s'est dit par ailleurs effaré devant la violence générée par les courants intégristes qui sévissent dans la région. « La violence a remplacé l'espérance et le chaos destructeur a remplacé les dictatures ; des États ont disparu ou presque (...), mais ce sont les citoyens innocents qui en sont les victimes et quittent leurs terres millénaires et se réfugient là où ils le peuvent », dit-il, en parlant notamment des chrétiens d'Orient.
Et d'ajouter : « Il ne peut y avoir modernité, développement et respect des droits de l'homme sur la rive nord avec une rive sud qui accumule tous les malheurs, à commencer par la grande injustice qu'a subie, voilà bientôt 70 ans, le peuple palestinien et qui n'a pas encore trouvé une solution pacifique et équitable. »
Mgr Raï n'oublie pas de mentionner d'autres problèmes majeurs qui ont gangréné la région, à savoir les dictatures, les atteintes flagrantes aux libertés, la surpopulation, le manque de développement économique et d'éducation, la propagation de la pauvreté extrême en même temps que l'opulence des élites. Selon lui, c'est principalement sur le conflit israélo-palestinien que « sont venus se nourrir tous les intégrismes violents avec une haine vis-à-vis de l'Occident ». « Monsieur l'Ambassadeur, il est grand temps de rendre justice au peuple palestinien et d'aider sans équivoque à la construction, dans notre région, d'États justes, compétents et au service de leurs peuples », a souligné le patriarche.
Et de poursuivre : « Le moment est grave, parce que la Syrie, l'Irak et le Yémen ressemblent beaucoup aux Balkans du début du XXe siècle : nationalisme, extrémisme religieux et luttes d'influence entre les puissances font un mélange très dangereux... » « L'histoire nous avertit très clairement », conclut le patriarche en soulignant l'urgence d'agir sérieusement pour mettre fin à l'effusion du sang.

"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï - L'Orient-Le Jour

"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï - L'Orient-Le Jour

4/4/2015-"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï

Le patriarche maronite Bechara Raï a adressé samedi, à l'occasion de la Pâques, un message aux Libanais dans lequel il estime que le Liban vit "une mort politique".

"Nous traversons aujourd'hui au Liban une sorte de mort politique qui contrôle notre destin en tant que peuple ainsi que le destin de l'État, a-t-il déclaré. Il n'existe aucune justification politique au boycott des séances électorales ni à l'atermoiement dans la prise d'une initiative visant à mettre fin à la vacance (présidentielle). On dirait que tout le monde attend le mot de passe de l'extérieur, a déclaré Mgr Raï. Nous nous adressons aux consciences des députés de la patrie et nous les appelons à se rendre au Parlement et à faire leur devoir constitutionnel en élisant un président de la République", a-t-il poursuivi.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La vingt-et-unième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir jeudi, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint.  Une vingt-deuxième séance a été fixée au 22 avril.


Le patriarche maronite s'est ensuite dit "solidaire des fils de l'Église et de tous les chrétiens du Moyen-Orient, en particulier ceux qui souffrent des tragédies de la guerre, de la destruction, du terrorisme et de la violence en Palestine, en Irak et en Syrie".  Il a en outre appelé les responsables à "trouver des solutions pacifiques, politiques et diplomatiques pour arrêter les guerres et permettre le retour des réfugiés dans leurs maisons de manière digne". 



Envoyé de mon Ipad 

Le patriarchat chaldéen aurait lancé un appel aux prêtres et évêques « rebelles » | La-Croix.com - Monde

Le patriarchat chaldéen aurait lancé un appel aux prêtres et évêques « rebelles » | La-Croix.com - Monde
Le patriarchat chaldéen aurait lancé un appel aux prêtres et évêques « rebelles »

Selon le site Internet Saint-Adday, site officiel du Patriarcat chaldéen, celui-ci aurait lancé un appel aux évêques et prêtres « rebelles » de San Diego (États-Unis) « à s'excuser publiquement pour retrouver un service normal dans l'Église et à régulariser leur situation moralement et légalement ». L'article n'est toutefois pas signé du patriarche lui-même, Louis Raphaël Sako Ier.

Réuni à Bagdad, en Irak, début février, le synode de cette Église unie à Rome s'était déjà penché sur le cas de ces évêques, Mgr Sarhad Jammu et Mgr Bawai Soro, et de ces prêtres et moines qui ont quitté l'Irak sans autorisation ces dernières années.

Le diocèse chaldéen de Saint-Pierre-Apôtre en Californie « a accueilli des prêtres rebelles contre les lois ecclésiastiques, boycotté le synode chaldéen, refusé de mettre en œuvre les décisions synodales, et expulsé de son diocèse tous les prêtres et fidèles qui voulaient rester fidèles à l'Église Mère. Il a causé le scandale à partir de la tribune même de l'Église, cette tribune qui est faite pour prêcher la joie de l'Évangile », affirme l'article, selon lequel les fidèles chaldéens seraient divisés au point d'assister aux offices dans des églises distinctes.

Année de la miséricorde

« C'est une occasion que le Patriarcat leur offre à l'occasion des saintes fêtes de Pâques » de restaurer la communion au sein de l'Église chaldéenne, indique l'article, à la suite aussi de « la déclaration du pape François pour une année sainte de la miséricorde et à l'occasion de la visite de son envoyé spécial, le cardinal Fernando Filoni », préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

La crise remonte à il y a deux ans, rappelle le site Saint-Adday (Addaï est le nom araméen de Thadée, ou Jude, l'apôtre qui, selon la tradition, aurait évangélisé la Mésopotamie avec saint Thomas).

Peu après son élection, en février 2013, le patriarche Sako a tenté de faire revenir en Irak ces prêtres et moines partis le plus souvent sous son prédécesseur, Emmanuel III Delly, malade et affaibli lors des dernières années de son Patriarcat. De sources internes, l'Église chaldéenne attendrait désormais « une décision de Rome » les concernant, allant peut-être jusqu'à leur excommunication…

Église divisée

« Nous avions pris des mesures juridiques avec la congrégation des Églises Orientales, qui a promis de donner des solutions radicales, mais sa tergiversation et sa politique double, nous ont fait perdre beaucoup, surtout dans ces circonstances difficiles que traverse l'Irak », critique durement cet article non signé, qui promet de « défendre vigoureusement » les droits politiques du peuple assyro-chaldéen « sur sa terre en Irak » et « les droits de notre Patriarcat glorieux jusqu'au dernier soupir ».

Cette affaire ne cesse de diviser l'Église chaldéenne, dans l'un des pires moments de son histoire, alors que la majeure partie de ses fidèles en Irak ont dû quitter leurs églises et leurs villages, à Mossoul ou dans la plaine de Ninive. Sans être partisans de l'évêque de San Diego, certains reprochent au patriarche Sako sa ténacité dans un dossier qu'ils jugent non-prioritaire et disent ne pas comprendre, à l'inverse, les raisons pour lesquelles l'évêque de Mossoul, Mgr Emil Nona, a été nommé en Australie.

Soutien majoritaire

C'est ainsi que Mgr Saad Sirop, doyen de la faculté de théologie, le « Babel College », à Erbil (Kurdistan irakien), a « demandé une année sabbatique » et quitté son poste sans attendre la réponse du Patriarcat.

La présence d'un grand nombre d'évêques, lors du synode de février qui s'est penché aussi sur le moyen de permettre le maintien à long terme d'une présence chrétienne en Irak, témoigne néanmoins du soutien majoritaire de l'Église chaldéenne à son patriarche.

« S'ils risquent une mort certaine en rentrant en Irak, pourquoi sommes-nous encore en vie, nous qui y vivons ? Leur départ encourage les autres à partir », fait valoir Louis Sako dans un livre d'entretiens accordés à la journaliste Laurence Desjoyaux (« Ne nous oubliez pas », Bayard, 2015).



Envoyé de mon Ipad 

lundi 6 avril 2015

Daech détruit une église dans la région d’Hassaké (Syrie) | La-Croix.com - Monde

Daech détruit une église dans la région d'Hassaké (Syrie) | La-Croix.com - Monde
Les assyriens du Khabour se sentent abandonnés

Daech a détruit une église à Tal Nasri, à l'ouest de la grande ville de Hassaké, au nord est de la Syrie, a annoncé l'agence de presse syrienne Sana, dimanche 5 avril, jour de Pâques


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« Selon des sources locales, les terroristes ont réparti des explosifs dans l'église avant de déclencher la mise à feu », indique l'agence.

L'église de la Vierge Marie, construite en 1934, est l'une des trois églises de la petite ville située sur la rivière Nahr al Khabur, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec la Turquie.

Le 23 février, Daech, présent dans la région depuis un peu plus d'un an, a lancé une ­razzia sur la vallée du Khabour, kidnappant 250 des chrétiens qui s'y trouvaient. Le reste des habitants, environ 800 familles, a fui vers Hassaké, chef-lieu de la région encore sous contrôle de l'armée syrienne.



Envoyé de mon Ipad 

Un prêtre orthodoxe enlevé à Idleb (Syrie) | La-Croix.com - Monde

Un prêtre orthodoxe enlevé à Idleb (Syrie) | La-Croix.com - Monde
Un prêtre orthodoxe enlevé à Idleb (Syrie)

Un prêtre grec-orthodoxe a été enlevé par des djihadistes à Idleb, au nord-ouest de la Syrie, tandis que la ville est tombée samedi 28 mars entre les mains de milices islamistes opposées au gouvernement syrien.

Les premières nouvelles de violences et de discriminations à l'encontre des chrétiens présents à Idleb affluent, a affirmé, mercredi 1er  avril 2015 l'agence d'information vaticane Fides. Selon diverses sources locales, les miliciens islamistes ont enlevé Ibrahim Farah, 57 ans, responsable de la paroisse grecque orthodoxe de la Très Sainte Vierge Marie. Le prêtre avait décidé de rester à son poste, en dépit de l'offensive des formations rebelles contre la ville.

La plupart des chrétiens ont fui

Selon des informations circulant sur les réseaux sociaux, le prêtre orthodoxe serait dans l'attente de comparaître devant l'une des cours islamiques instituées par les djihadistes dans les territoires sous leur contrôle. D'autres chrétiens laïcs de la paroisse auraient également été enlevés. Le kidnapping est attribué par plusieurs sources au Front al-Nosra, formation proche du groupe terroriste Al-Qaida. La formation a, par le passé, affronté militairement les miliciens de Daech.

Les chrétiens étaient plus de 1 000 dans la ville d'Idleb, avant la guerre civile, concentrés dans un certain nombre de zones du centre-ville. La majeure partie d'entre eux avaient quitté leurs foyers face à l'offensive des groupes rebelles, fuyant dans les localités proches de Mhardeh, Ariha et Banyas.

Idleb, à 25 km de la frontière turque, est le deuxième chef-lieu de province à tomber entre les mains de djihadistes après Raqqa, à l'est du pays, actuellement sous le contrôle de Daech.



Envoyé de mon Ipad 

Notre-Dame-de-Chaldée, en communion avec les chrétiens d’Orient | La-Croix.com - Actualité

Notre-Dame-de-Chaldée, en communion avec les chrétiens d'Orient | La-Croix.com - Actualité


À Sarcelles, les chaldéens organisent leur avenir

Au fond de la sacristie, Souheil Bebo exhume de grands sacs-poubelle colorés les costumes qu'il a fabriqués en grande partie lui-même : des sacs de ciment, découpés et peints, sont devenus des tuniques de soldats romains, des sandales en plastique éviteront aux acteurs de porter leurs baskets et la grande croix de bois est déjà appuyée à côté de l'autel.

Côté casques, le sous-diacre de l'église Notre-Dame-de-Chaldée – électricien dans la vie civile – n'a pu éviter un léger anachronisme : les casques à plume côtoient les heaumes de chevalier du Moyen Âge… Mais peu importe, lors des répétitions qui s'enchaînent depuis deux semaines, il ne cesse de corriger une attitude, une manière de parler pour que le « spectacle de la passion du Christ ait l'air vrai ».

Sa chance ? Plusieurs des paroissiens de cette Église d'Orient, particulièrement présente en Irak et connue pour utiliser aujourd'hui encore la langue de Jésus, « ressemblent » au Christ lui-même. La maîtrise du soureth – version dialectale de l'araméen – est d'ailleurs une condition sine qua non pour rejoindre la troupe d'acteurs. « C'est la langue de notre Église », justifie Souheil Bebo. « Mais j'accepte les accents du sud ou du nord de l'Irak, et de Turquie ! »

La Passion est dans toutes les têtes

Le plus difficile est de jongler avec les emplois du temps chargés de ces jeunes issus de familles turques ou irakiennes, installées parfois depuis plus de vingt ans dans la Cité phocéenne, et baignant dans une double culture. Assidues aux répétitions, Valentine, 16 ans, qui jouera Marie Madeleine, et Morgane, 15 ans, qui « accompagnera Véronique »,affirment vouloir « faire de leur mieux », en ce Vendredi saint, pour faire revivre aux paroissiens le chemin de croix de Jésus.

La Passion est bien sûr dans toutes les têtes : celle du Christ, mais aussi celles de leurs frères et sœurs irakiens, surpris l'été dernier par l'irruption de Daech. « Malgré tout ce qu'on fait ici, on est tristes pour nos frères là-bas », reconnaît Alex Hanna Mansour, président et trésorier de l'association Saint-Ephrem chargée des activités culturelles de la paroisse.

Lui-même a quitté Dohouk, dans le nord du Kurdistan, lors de la guerre du Golfe. « Tous les jours, cinquante familles sortent d'Irak. Si cela continue, dans trois ans il n'y aura plus personne ! »

« Parfois les gens pleurent, et moi aussi »

Cela fait trois ans que le diocèse de Marseille a confié aux chaldéens cette église des années 1950, logée sous les pins parasols au milieu des barres d'immeubles sur les hauteurs de la ville. Avec leurs maigres moyens, les 150 « familles » qui composent Notre-Dame-de-Chaldée retapent progressivement les lieux, et tentent de se faire accepter de leurs voisins qui avaient perdu l'habitude d'entendre sonner les cloches…

Ancien secrétaire du patriarche Louis Raphaël Sako, revenu en France achever une maîtrise de patristique à l'Institut catholique de Paris, le P. Sakvan a la lourde tâche d'« assurer l'harmonie » entre des paroissiens d'origine turque « nés dans la mentalité kurde, plutôt traditionnels » et des Irakiens nettement « moins formalistes ».

Catéchisme le samedi, chorales d'adultes et d'enfants, préparation aux sacrements : la paroisse vit comme toutes les autres, mais plus intensément encore pendant la Semaine sainte depuis qu'il y a une dizaine d'années, Souheil Bebo a eu l'idée de ces spectacles qui remplissent désormais l'église.

« Grâce à ce chemin de croix, le Vendredi saint est vécu avec ferveur : parfois les gens pleurent, et moi aussi »,reconnaît le P. Sakvan. « La célébration la plus importante reste celle de la Résurrection, mais c'est difficile d'en parler aujourd'hui : il y a tellement de guerres, les fidèles ont du mal à trouver l'espérance. »

« Redonner l'espoir »

Depuis l'été, la mobilisation n'a pas faibli à Notre-Dame-de-Chaldée : prière chaque dimanche, mais aussi collecte de dons, voire constitution de dossiers pour l'accueil des candidats au départ. Une vingtaine de familles ont déjà rejoint Marseille.

« Nous les aidons sur le plan matériel, pour leurs démarches administratives », témoigne Soraya Doru, l'une des deux secrétaires de la paroisse. Comme les six frères de son mari, cette jeune mère de cinq enfants, d'origine turque, a proposé d'accueillir chez elle des réfugiés : « On ne peut malheureusement pas arranger les choses là-bas, mais on peut aider une famille en attendant qu'elle puisse être autonome. »

Comme tous les fidèles ici, elle a pourtant une histoire douloureuse, un déracinement forcé de Turquie il y a vingt-huit ans… « La Turquie comptait autrefois un tiers de chrétiens, aujourd'hui ce n'est même plus 0,… % », souligne-t-elle. « Nous, les Turcs, nous n'avons plus personne à aider chez nous, alors nous nous mobilisons pour l'Irak. Témoigner de notre solidarité, redonner l'espoir et montrer que, contrairement à ce que certains souhaitent, nous continuons à exister : c'est cela pour moi le message de Pâques. »



Envoyé de mon Ipad 

L’archevêque de Paris dénonce « l’élimination de toutes les religions de l’espace public » | La-Croix.com - France

L'archevêque de Paris dénonce « l'élimination de toutes les religions de l'espace public » | La-Croix.com - France
2/4/2015-La RATP refuse de citer les Chrétiens d'Orient pour ne pas « prendre parti »

L'actualité récente de la justification par la RATP de son refus d'une mention des chrétiens d'Orient sur une affiche publicitaire a inspiré l'homélie du cardinal André Vingt-Trois lors de la messe chrismale mercredi 1er avril. L'archevêque de Paris a décrit la société sécularisée, « c'est-à-dire une société où les références chrétiennes ne sont plus reconnues comme repères de la culture commune ». « En fait, nous ne sommes pas seulement devant un effacement culturel des références chrétiennes qui serait le fruit d'un oubli ou d'une inculture, a-t-il affirmé. Nous sommes devant un projet militant qui hérite, pour une part, des vieux filons anticléricaux du XIXe siècle en feignant de craindre que l'Église puisse exercer un pouvoir occulte. Pour une autre part, il exprime la difficulté des hommes à reconnaître une véritable transcendance. » D'après le cardinal Vingt-Trois, « ce projet militant ne combat pas seulement le catholicisme comme une cible privilégiée » mais « vise aussi à l'élimination de toutes les religions de l'espace public et notamment de la religion musulmane ».

« L'habillage républicain d'un anti-islamisme ou d'un antisémitisme larvé et inavoué »

« Même si certaines revendications laïques ne sont souvent que l'habillage républicain d'un anti-islamisme ou d'un antisémitisme larvé et inavoué, elles ne sont pas sans effet sur l'attitude à l'égard du christianisme dans notre société, poursuit-il. Nous éprouvons concrètement que ce militantisme aboutit à des aberrations qu'il s'agisse des discussions oiseuses sur les crèches ou sur les menus des cantines ou encore du récent refus de la RATP d'annoncer un concert en faveur des Chrétiens d'Orient dont, par ailleurs, la France prend à cœur d'assurer la défense à l'ONU tandis qu'elle fait légitimement état de l'accueil qu'elle accorde à des chrétiens syriens. »

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« Quand l'ignorance culturelle assimile toutes les religions à un modèle unique de croyance et à un unique système de fonctionnement elle devient inapte à une laïcité authentique et elle ouvre le champ social à l'émergence d'un "front des religions", dénonce l'archevêque de Paris. Si la dérision et la caricature ont leurs auteurs qui doivent pouvoir s'exprimer, une société civilisée ne peut pas réduire le socle culturel de son unité à ce seul modèle. Elle doit sans cesse développer les capacités rationnelles et créatives de ses membres et les faire respecter y compris dans leurs expressions religieuses qui ne sauraient devenir les seules victimes d'une nouvelle censure. »

« L'identité chrétienne est compatible avec la brimade et la persécution »

Dans ce contexte polémique, les chrétiens « ne peuvent pas se comporter simplement comme les représentants d'un groupe minoritaire qui s'estimerait lésé, fût-il religieux, assure le cardinal Vingt-Trois. Nous ne sommes pas à rechercher fébrilement une reconnaissance culturelle et publique et à guetter les signes de la bienveillance des puissants à notre égard. Notre identité n'est pas de cet ordre. Elle est tout à fait compatible avec la méconnaissance, l'injustice, voire la brimade et la persécution. Nous ne demandons rien de plus que ce qui est le droit commun : la liberté de conscience, la liberté de culte et la liberté d'expression garanties par la Déclaration Universelle des droits de l'Homme. Et nous demandons que ces libertés soient respectées non seulement pour les chrétiens mais aussi pour tous les autres et non seulement dans notre pays mais dans tous les pays. »

Pour le cardinal parisien, « certains chrétiens vivent cette situation plus difficilement parce que leur appartenance à l'Église repose davantage sur un conformisme culturel que sur une conviction personnelle » et ils « sont plus tentés de se poser en victimes d'une prétendue "christianophobie" qu'ils ne se considèrent appelés à la mission de l'Église pour laquelle ils ne se sentent ni légitimes ni motivés ». « Ils craignent de manifester un particularisme religieux dans une société qui ne connaît que le consensus a minima comme marque de son "vivre ensemble" et qui craint les choix particuliers qui obligent à réfléchir », poursuit-il, avant de rappeler que s'il avait invité le diocèse de Paris à vivre un temps de mission lors de l'Avent 2014, c'était en souhaitant « que chacun et chacune des membres de notre Église devienne, à sa mesure, un disciple missionnaire ». « Une fois surmontée l'appréhension de sortir de nos cercles habituels et d'oser annoncer le Christ », cette mission « nous a permis d'éprouver la joie de l'annonce de l'Évangile », ajoute Mgr Vingt-Trois qui invite toutefois à ne pas se laisser abuser par les « premières impressions ». « La mission de l'Église n'est pas une simple campagne de marketing dans laquelle l'union des forces serait une sorte de marque de fabrique, assure-t-il. Ce qui définit la mission ce ne sont pas les modalités de prospection, c'est le contenu de notre message : l'annonce de Jésus de Nazareth crucifié et ressuscité. »



Envoyé de mon Ipad