Entre Raï et les chrétiens du 14 Mars, un début de dégel
23/06/2012
Communautés Sous l'égide de l'ancien président Amine Gemayel, une délégation des chrétiens du 14 Mars a discuté des sujets sensibles avec le patriarche maronite à Bkerké.
Une délégation regroupant des personnalités qui avaient été membres de l'ancien groupement de Kornet Chehwane, formée sous l'impulsion de Bkerké dans la première moitié de la décennie précédente, s'est rendue hier au siège du patriarcat maronite pour tenter de rapprocher les points de vue sur nombre de sujets délicats entre le patriarche, Mgr Béchara Raï, et les chrétiens du 14 Mars.
Conduite par l'ancien chef d'État Amine Gemayel, la délégation comprenait également les députés Sethrida Geagea, Dory Chamoun, Boutros Harb et les anciens députés Nayla Moawad, Farès Souhaid et Camille .
La réunion s'est tenue en présence notamment des évêques Boulos Sayah et Samir Mazloum.
Les relations entre le patriarche Raï et les chrétiens du 14 Mars avaient connu un net refroidissement à la suite des prises de position affichées l'année dernière par le premier au sujet de la crise en Syrie et des armes du Hezbollah. Ces prises de position avaient été interprétées par de nombreux observateurs comme étant par trop favorables au régime syrien et donnant de l'eau au moulin du Hezbollah.
La réunion d'hier, si elle ne semble pas encore avoir débouché sur une harmonisation totale des points de vue, a du moins permis d'entamer un rapprochement entre le chef de l'Église maronite et les chrétiens du 14 Mars, dûment représentés par la délégation.
La présence en son sein du leader du PNL, Dory Chamoun, qui boycottait auparavant Bkerké, témoigne d'une claire évolution dans ce sens, de même que celle de Sethrida Geagea, l'épouse du chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, qui avait adopté une attitude très critique à l'égard de la posture prise par le patriarche maronite sur la question des chrétiens d'Orient et la manière de les protéger.
À sa sortie de Bkerké, M. Gemayel a évoqué devant la presse un « nuage d'été qui a fini par se dissiper ». « Cette rencontre a été très amicale et très positive, et nous souhaitons qu'elle donne le jour à une phase nouvelle au cours de laquelle nous nous rassemblerons tous autour de constantes et de principes de nature à protéger le Liban », a-t-il déclaré.
« Il était nécessaire que nous rétablissions une entente sur les principes de base. De ce point de vue, je peux dire que la réunion a été fructueuse », a ajouté le chef des Kataëb.
M. Gemayel a précisé que les discussions ont porté sur trois sujets principaux, le gouvernement, les armes du Hezbollah et la crise syrienne. Sur ce dernier point, il a dit : « Nous sommes parfaitement conscients du fait que le Liban a souffert des pratiques syriennes dans ce pays. Nous savons le prix que nous avons payé en martyrs, en destructions et en paralysie de la vie politique. C'est pour cela qu'il est nécessaire de formuler clairement la position vis-à-vis du régime syrien et de s'abstenir d'impliquer le Liban dans le conflit militaire qui se déroule en Syrie.
Sauf que lorsque nous parlons de neutralité (dans la crise syrienne), cela ne signifie pas que nous allons être neutres pour ce qui est des principes, pas plus qu'en ce qui concerne les pratiques auxquelles la Syrie continue de se livrer au Liban », a ajouté le président Gemayel.
Faisant un constat similaire, le député Boutros Harb a souligné que la réunion de Bkerké « marque le début d'une nouvelle phase » entre le patriarche Raï et les chrétiens du 14 Mars. La rencontre a été, selon lui, dominée par « un climat de franchise, d'objectivité, de concorde et de compréhension ».
Pour sa part, Mme Moawad a indiqué qu'un « dialogue franc » est désormais ouvert avec le chef de l'Église maronite et qu'il y aura ultérieurement d'autres réunions similaires.
Quant à Mme Geagea, qui a mis l'accent sur la nécessité qui se posait de régler le « malentendu » entre Bkerké et les chrétiens du 14 Mars, elle s'est félicitée de l'accueil réservé par le patriarche maronite à la délégation. « En toute franchise, les personnes présentes ont souhaité que Bkerké reste au-dessus de tous les conflits et de tous les désaccords », a-t-elle dit.
Conduite par l'ancien chef d'État Amine Gemayel, la délégation comprenait également les députés Sethrida Geagea, Dory Chamoun, Boutros Harb et les anciens députés Nayla Moawad, Farès Souhaid et Camille .
La réunion s'est tenue en présence notamment des évêques Boulos Sayah et Samir Mazloum.
Les relations entre le patriarche Raï et les chrétiens du 14 Mars avaient connu un net refroidissement à la suite des prises de position affichées l'année dernière par le premier au sujet de la crise en Syrie et des armes du Hezbollah. Ces prises de position avaient été interprétées par de nombreux observateurs comme étant par trop favorables au régime syrien et donnant de l'eau au moulin du Hezbollah.
La réunion d'hier, si elle ne semble pas encore avoir débouché sur une harmonisation totale des points de vue, a du moins permis d'entamer un rapprochement entre le chef de l'Église maronite et les chrétiens du 14 Mars, dûment représentés par la délégation.
La présence en son sein du leader du PNL, Dory Chamoun, qui boycottait auparavant Bkerké, témoigne d'une claire évolution dans ce sens, de même que celle de Sethrida Geagea, l'épouse du chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, qui avait adopté une attitude très critique à l'égard de la posture prise par le patriarche maronite sur la question des chrétiens d'Orient et la manière de les protéger.
À sa sortie de Bkerké, M. Gemayel a évoqué devant la presse un « nuage d'été qui a fini par se dissiper ». « Cette rencontre a été très amicale et très positive, et nous souhaitons qu'elle donne le jour à une phase nouvelle au cours de laquelle nous nous rassemblerons tous autour de constantes et de principes de nature à protéger le Liban », a-t-il déclaré.
« Il était nécessaire que nous rétablissions une entente sur les principes de base. De ce point de vue, je peux dire que la réunion a été fructueuse », a ajouté le chef des Kataëb.
M. Gemayel a précisé que les discussions ont porté sur trois sujets principaux, le gouvernement, les armes du Hezbollah et la crise syrienne. Sur ce dernier point, il a dit : « Nous sommes parfaitement conscients du fait que le Liban a souffert des pratiques syriennes dans ce pays. Nous savons le prix que nous avons payé en martyrs, en destructions et en paralysie de la vie politique. C'est pour cela qu'il est nécessaire de formuler clairement la position vis-à-vis du régime syrien et de s'abstenir d'impliquer le Liban dans le conflit militaire qui se déroule en Syrie.
Sauf que lorsque nous parlons de neutralité (dans la crise syrienne), cela ne signifie pas que nous allons être neutres pour ce qui est des principes, pas plus qu'en ce qui concerne les pratiques auxquelles la Syrie continue de se livrer au Liban », a ajouté le président Gemayel.
Faisant un constat similaire, le député Boutros Harb a souligné que la réunion de Bkerké « marque le début d'une nouvelle phase » entre le patriarche Raï et les chrétiens du 14 Mars. La rencontre a été, selon lui, dominée par « un climat de franchise, d'objectivité, de concorde et de compréhension ».
Pour sa part, Mme Moawad a indiqué qu'un « dialogue franc » est désormais ouvert avec le chef de l'Église maronite et qu'il y aura ultérieurement d'autres réunions similaires.
Quant à Mme Geagea, qui a mis l'accent sur la nécessité qui se posait de régler le « malentendu » entre Bkerké et les chrétiens du 14 Mars, elle s'est félicitée de l'accueil réservé par le patriarche maronite à la délégation. « En toute franchise, les personnes présentes ont souhaité que Bkerké reste au-dessus de tous les conflits et de tous les désaccords », a-t-elle dit.
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Réactions des internautes à cet article
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- L'adaptation du "maronitisme Strict " à la réalité de ces printanières, est primordiale aujourd'hui. Car, depuis le départ du Batrak Primordial, Mâr Nasrallah Sfeïr, les maronites héritent du règne de M. Râéé dont la rigidité s'accuse au fil des jours, jusqu'à presque mettre cette Eglise presque en "difficulté" : avec notamment Sa fameuse "bulle" de l'Elysée qui tâchait de "comprendre" l'usage de la férocité contre les Sains Syriens "par l'Assadique" d'à côté, et les quarante années éminemment despotiques des "deux Assadiots" père et fils ; "vitaux" pour la protection des chrétiens de cette région à ce qu'il parait ! Le bilan de ce héraut "du Maroniticissme Coinique" est déjà fait, pour qu'il soit nécessaire d'encore s'y attarder ! On peut d'ailleurs disserter à l'infini sur l'adéquate place du curseur entre ses "revigorants pèlerinages" aux quatre coins de cette montagne Campagnardisée si "fertile", sa communication qui rassure si fort, mahéék, les béjaunes et "puinés Amèèèrs" et les "bérets encore déshérités" : Ils n'ont plus peur, les pâmés, le "fakîh" est à leurs côtés ; sa "fierté maronitique" retrouvée et ses rendez-vous avec les Sains ; "presque" Manqués ! Eux qui ne veulent "pas comprendre" ces Carnages "baassyriens" contre les Saints Syriens ; sunnites, druzes, kurdes ou chrétiens ; par le "lionceau baassdiot baassyrien hypophysaire lilliputien" : perpétrés !
Antoine-Serge KARAMAOUN
- Le soutien du Patriarche est d'une valeur inestimable. Comme tout le monde le sait, le Chrétien moyen s'en remet à l'église pour orienter toutes ses décisions, qu'elles soient d'ordre personnel ou électoral. Les âmes du troupeau se sont égarées durant des siècles mais, depuis la révolution Française, elles sont toutes rentrées dans le rang et l'église est redevenue le maitre à penser de tous les Chrétiens. Maronites, Orthodoxes, Arméniens, Protestants, … tous attendront la fatwa de sa Béatitude en 2013 avant de placer leur bulletin dans l'urne. Bon, c'est presque la fin du mois. Je dois aller payer ma dîme et dénoncer mon hérétique de voisin. Il possède une grosse boite sonore et polluante qui distribue de la lumière à tout le quartier à un prix fixé par Satan lui-même !
Jack Hakim
- Quand est-ce que tous les Chrétiens, voyant ce qui se passe tout autour, se réveilleront et parleront d'une seule voix ? Ici, ce n'est pas le CULOT qui manque ! C'est le réveil d'une nouvelle aurore qu'on ne laisse pas pointer. Car les culots de s'entre-batailler ne manquent, SMALLAH ! guère.
SAKR LEBNAN
- La loi de séparation des Églises et de l'État est entrée en vigueur en France le 1er janvier 1906. Peut-être est-il temps de considérer sérieusement au Liban une mutation similaire. Cela ne pourrait être que bénéfique. Ce serait un prélude à un déclivage confessionnel en faveur d'une éclosion de véritables partis politiques dotés de véritables programmes à l'échelle d'une Nation et non plus de communautés. Le découpage en circonscriptions électorales s'en trouverait facilité, l'achat des votes serait considérablement limité et les citoyens seraient plus libres dans leurs choix ne subissant plus de pressions communautaires. Ainsi, les religieux pourront sereinement retourner à leur vocation première, celle de se préoccuper du salut de nos âmes.
Paul
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JTK = Envoyé de mon iPad.
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