Fwd: Demain avec le Patriarche a Antioche

Objet: Demain avec le Patriarche a Antioche

Le patriarche Raï à Antioche pour la fête Saints-Pierre-et-Paul

Fady NOUN | 27/06/2012-OLJ

 

Le patriarche maronite Béchara Raï prend l'avion aujourd'hui pour la Turquie, dans le cadre d'une visite pastorale qui le conduira à Adana, Tartous, Antioche (Antakya), Mersin et Iskenderun.
Vendredi 29 juin, fête Saints-Pierre-et-Paul, le patriarche célébrera la messe à Antioche, dont il porte le titre, dans une église rupestre dont la tradition veut qu'elle ait été creusée dans le flanc d'une colline du temps de saint Pierre (40-50 de l'ère chrétienne), sinon par le prince des apôtres lui-même.

L'église rupestre est classée monument historique par la Turquie, mais des offices continuent d'être célébrés, notamment à Noël et à la fête Saints-Pierre-et-Paul.
L'office religieux sera le premier jamais célébré par un patriarche maronite dans cette église historique, le pèlerinage étant sans précédent dans l'histoire de l'Église maronite.
C'est à Antioche, raconte le livre des Actes des apôtres, considéré comme canonique par l'Église catholique, que pour la première fois les disciples du Christ ont été appelés « chrétiens ».
Le patriarche maronite, lui, porte le titre de patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, en référence à une époque où la ville d'Antioche était l'un des centres culturels et démographiques de l'Empire romain. Elle comptait au temps des apôtres un demi-million d'habitants et allait constituer un point de départ important dans l'essor du christianisme naissant.
Le patriarche Raï est accompagné d'une délégation comprenant notamment son vicaire général, Mgr Boulos Sayah. Il aura des contacts, au cours de son séjour, avec des officiels turcs.
Pour sa part, la Fondation maronite dans le monde a affrété un avion spécial qui transportera sur place, jeudi et vendredi, une centaine de personnalités maronites de tous horizons, ainsi qu'une délégation de journalistes. La messe à Antioche sera célébrée à 11h30 et retransmise en direct par Télé-Lumière.
On rappelle que le patriarche s'était rendu à Ankara, il y a quelques mois, dans le but de prendre contact avec les autorités civiles et religieuses d'une Turquie qui s'ouvre au dialogue interreligieux.
Démographiquement, la présence maronite dans la région est insignifiante. Il y aurait une ou deux familles maronites seulement à Antioche, alors qu'on dénombrerait une centaine de maronites à Mersin et une trentaine à Iskenderun. Toutefois, la région de Tarse, ville natale de saint Paul, garde les traces d'un boom économique qui s'est produit dans les années 20 du XXe siècle et qui a drainé vers la culture du bois et du coton un grand nombre de chrétiens du Liban.
L'ordre antonin y disposait notamment d'une école et d'un couvent.
Encouragée par des gestes d'ouverture des autorités turques à l'égard de l'Église orthodoxe, l'Église maronite souhaite aujourd'hui retrouver certains biens wakfs qui lui avaient été confisqués, à l'époque du laïcisme à outrance qui a marqué l'histoire de la Turquie après la Première Guerre mondiale.