Le pape François adresse un message aux musulmans pour la fin du Ramadan
« C'est le premier signal important envoyé par le pape aux musulmans, depuis son discours de réception du corps diplomatique, le 22 mars, au cours duquel il avait souligné l'importance qu'il accorde au dialogue, notamment entre chrétiens et musulmans. Dans la première partie de son message, il parle à la première personne aux musulmans et à leurs chefs religieux et rappelle qu'il a choisi le nom de François en référence à François d'Assise "qui a si profondément aimé Dieu et chaque être humain", mais sans mentionner sa rencontre avec le sultan d'Égypte au cours de la cinquième croisade. Il aborde ensuite un thème cher au cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, qui écrit habituellement le message : la promotion du respect mutuel à travers l'éducation. Dès lors, il s'adresse aussi aux chrétiens et à "tous ceux qui liront ce message". L'éducation, explique-t-il, joue un rôle déterminant pour apprendre à penser, parler et écrire de manière respectueuse de l'autre. Nous sommes, ajoute-t-il, appelés à respecter la religion de l'autre, et particulièrement ses chefs religieux et ses lieux de culte. Ce point va particulièrement toucher les musulmans, même si le pape a surtout présent à l'esprit ce qui se passe au Pakistan, en Inde, en Malaisie… La dernière phrase est de nouveau très personnelle. "Je vous adresse, écrit-il, mes vœux priants pour que vos vies puissent glorifier le Très Haut et apporter la joie autour de vous…" Par son contenu – le pape appelle à une attitude très concrète de respect mutuel – comme par le ton employé, le message porte bien sa marque. Sur le fond, il s'inscrit cependant dans la ligne de ses prédécesseurs. Il fait référence aux deux thèmes essentiels de la déclaration Nostra aetate, l'estime et le respect, mais aussi au discours de Jean-Paul II dans la cour de la Grande Mosquée des Omeyyades (Syrie) le 6 mai 2001, qui rappelait que c'est dans les mosquées et les églises que les jeunes forgeaient leur identité religieuse, ainsi qu'à celui de Benoît XVI au président pour les affaires religieuses à Ankara le 28 novembre 2006 dans lequel il citait comme exemple de respect fraternel les paroles adressées par le pape Grégoire VII à un prince musulman d'Afrique du Nord en 1076, évoquant la "charité particulière que chrétiens et musulmans se doivent réciproquement". »
Envoyé de mon iPad jtk
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