« Nous, évêques, participons aux souffrances de notre peuple de la région, où règne une grande instabilité politique. Plus d'un an a passé depuis la guerre de Gaza, la prise de Mossoul, et un conflit au Yémen déclaré par la coalition arabe dure depuis cinq mois sans nous laisser entrevoir une lueur d'espoir ».
C'est dans un contexte critique que les évêques de Syrie, du Liban, de la Jordanie, de Palestine, d'Israël, de la Péninsule arabique, de Chypre, de Djibouti et de Somalie se sont réunis, du 6 au 9 juillet 2015, pour l'assemblée annuelle de la Conférence épiscopale des évêques latins des régions arabes (CELRA). Leur soixante-cinquième rencontre s'est tenue au couvent franciscain de Sainte-Croix à Nicosie (Chypre).
Le site Internet du Patriarcat latin de Jérusalem publie le texte de leur déclaration finale, datée du 9 juillet. Elle porte sur les quatre thèmes placés à l'ordre du jour : la vie consacrée, l'avenir de la communauté chrétienne au Moyen-Orient, la famille et le Jubilé de la miséricorde.
Meilleure coexistence avec nos frères musulmans
« Malgré la situation de désespoir de notre communauté en Syrie et en Irak, nous insistons sur le fait que notre avenir dépend de la qualité de notre foi et de notre confiance dans le dialogue interreligieux qui peut contribuer à une meilleure coexistence avec nos frères musulmans », écrivent les évêques, rappelant que « de nombreuses personnes de bonne volonté s'élèvent contre le fondamentalisme et l'intolérance en respectant la liberté de conscience et le pluralisme religieux ».
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Dans une région en proie à la violence, ils réaffirment dans ce texte qu'« il est impossible de tuer au nom de Dieu, (et que) la religion ne peut pas être instrumentalisée à des fins politiques et économiques », et réitèrent leur « appel de l'an dernier » : « Il n'y a pas de paix sans justice et pas de justice sans respect des droits humains, sociaux et religieux. Il n'y a pas de paix sans pardon et sans réconciliation. »
Apprendre davantage la langue locale
À propos de la vie consacrée, célébrée cette année par l'Église universelle, les évêques des régions arabes soulignent que leurs membres « réalisent un travail très apprécié », en particulier dans « les communautés qui continuent d'opérer pour la paix et la réconciliation dans les zones de conflit ».
Au passage, ils les appellent toutefois « en vue d'offrir un meilleur apostolat, à apprendre davantage la langue locale, à entrer dans la culture des peuples qu'elles désirent servir et s'adapter avec amour à la pastorale locale »…
Enfin, ils s'engagent, au cours de ce Jubilé de la miséricorde annoncé par le pape François et qui s'ouvrira le 8 décembre prochain, à faire « un effort particulier pour redécouvrir pleinement et valoriser la beauté du sacrement de la réconciliation et la pratique des œuvres de miséricorde ».
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Anne-Bénédicte HoffnerEnvoyé de mon Ipad
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