Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 20 novembre 2014

Le cri de colère de Mgr Sako contre les crimes des islamistes de Daesh - Aleteia

Le cri de colère de Mgr Sako contre les crimes des islamistes de Daesh - Aleteia
Le cri de colère de Mgr Sako contre les crimes des islamistes de Daesh - Aleteia
Le Kaciid, le centre international interreligieux installé à Vienne, organisait ces trois derniers jours une grande conférence sur le thème « Unis contre la violence au nom de la religion », en lien direct avec les persécutions subies par les minorités religieuses en Irak et en Syrie. Ce fut l'occasion pour le patriarche chaldéen de Bagdad Louis Sako d'inviter vigoureusement les autorités de l'islam à se démarquer sans ambiguïté des extrémistes de l'auto proclamé État islamique.

« À travers cette lettre, j'aimerais exprimer ma douleur et celle de vos frères et sœurs chrétiens, et faire appel à votre conscience et votre bonne volonté pour que leurs villes soient libérées, qu'ils retrouvent leur maison et leurs biens. »

C'est par ces mots que débute Mgr Sako, pointant le sort dramatique des minorités, chrétiennes ou yézidies, qui ont été chassées par les djihadistes. « Il est de la responsabilité des musulmans de trouver une réponse », explique le patriarche chaldéen de Bagdad, qui rappelle qu'au nom d'une loi supérieure, les croyants ont un devoir de compassion et de charité envers ceux qui ont tout perdu.

Revenant sur les crimes de Daesh, Mgr Sako estime qu'ils seront une tache indélébile dans l'histoire de l'humanité, promus par des organisations qui sont comparables aux nazis ou autres systèmes totalitaires. « Mais à l'inverse des nazis, Daesh prétend agir au nom de l'islam », relève-t-il. Le patriarche chaldéen se dit d'autant plus choqué par ceux qui minimisent la menace de l'État islamique, tout comme sont choquantes les condamnations timides et impuissantes de la communauté islamique officielle. « Comment peut-on rester inactif face à ces crimes innombrables, à ces déplacements de population, n'est-ce pas une humiliation pour toute l'humanité entière et les femmes en particulier ? », s'insurge le patriarche.

« Nous sommes inquiets, pas seulement à cause du manque d'espoir de ne pas retourner dans un avenir proche dans nos maisons, mais que nous devenions un simple chapitre de l'histoire, implorant l'Unesco de le préserver », déplore encore Mgr Sako. Aussi demande-t-il aux autorités de l'islam de prendre la mesure de la menace fondamentaliste, une menace aussi bien pour les chrétiens que pour les musulmans eux-mêmes. Il est nécessaire que les savants de l'islam réfutent cette vision extrême et que les structures éducatives inculquent une culture du respect de la dignité de l'autre.

Mgr Sako achève sa missive par un souhait et une lueur d'espoir : 
« Nous avons grande espoir que vous fassiez un pas avant qu'il ne soit trop tard pour prévenir ce tsunami de frapper une autre région ».


Envoyé de mon Ipad 

lundi 17 novembre 2014

Les 23 dernières familles chrétiennes de Raqqa soumises à la « taxe de protection » islamique | La-Croix.com

Les 23 dernières familles chrétiennes de Raqqa soumises à la « taxe de protection » islamique | La-Croix.com
Les 23 dernières familles chrétiennes de Raqqa soumises à la « taxe de protection » islamique

À Raqqa, la ville du nord de la Syrie, devenue une place forte des djihadistes de l'État islamique depuis le début de l'année, résident actuellement 23 familles chrétiennes. Elles étaient 1 500 avant le début du conflit syrien.

Cette petite communauté de chrétiens arméniens, qui n'ont pu quitter la ville par manque de moyens ou pour raisons d'âge et de santé, a récemment été informée des paramètres de la jizia, la « taxe de protection » qu'elles doivent payer depuis le 16 novembre si elles ne veulent pas être expulsées et expropriées de leurs maisons, rapporte l'agence vaticane Fides.

Le montant de la taxe en question équivaut à 428 €. L'information, provenant des chrétiens de Raqqa eux-mêmes, a été diffusée par le site arabe ankawa.com. Selon toutes probabilités, les familles chrétiennes, appauvries par la guerre, ne parviendront pas à payer la taxe et devront abandonner leurs maisons.

Des chrétiens ont déjà été expropriés

La jizia est la taxe que tout sujet non musulman était tenu à verser aux autorités islamiques jusqu'au XIXe siècle en tant que clause du « pacte » qui garantissait leur protection des agressions extérieures et la liberté de culte.

À Raqqa, les djihadistes de l'État islamique, qui ont pris le contrôle total de la ville au cours des premiers mois de cette année, après avoir affronté d'autres factions islamistes opposées au régime syrien, ont transformé la principale église arménienne en bureau pour la gestion des affaires islamiques et pour la promotion de la charia. Des chrétiens ont déjà été expropriés. Des autodafés de Bibles et de livres chrétiens ont été organisés. C'est à Raqqa que, le 29 juillet 2013, le jésuite italien Paolo Dall'Oglio a été enlevé.

> Lire aussi : Un an après son enlèvement, toujours pas de nouvelles du P. Paolo Dall'Oglio



Envoyé de mon Ipad 

Le clergé oriental marié désormais autorisé en Occident | La-Croix.com

Le clergé oriental marié désormais autorisé en Occident | La-Croix.com
Le clergé oriental marié désormais autorisé en Occident

Le pape François a levé l'interdiction faite aux Églises orientales catholiques d'ordonner prêtres des hommes mariés en Occident.

La décision a été prise le 23 décembre 2013 lors d'une audience du pape au cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales. Le 14 juin dernier, celui-ci a signé le décret, paru récemment aux Acta Apostolicae Sedis, le « journal officiel » du Saint-Siège et relevé ces jours-ci par le vaticaniste italien Sandro Magister.

L'interdiction faite du clergé marié des Églises orientales en Occident date de la fin du XIXe siècle, quand des Ukrainiens catholiques de rite byzantin aux États-Unis ont massivement émigré aux États-Unis.

Interdiction datant du XIXe siècle

La présence parmi eux de prêtres mariés avait provoqué de véhémentes protestations des évêques latins qui évoquaient un « gravissime scandale » chez leurs fidèles. En 1890, a Congrégation pour la propagation de la foi avait alors interdit au clergé ruthène marié de résider aux États-Unis. une interdiction étendue au Canada en 1913.

En 1929, par les décrets Cum data fuerit et Qua sollerti, Pie XI avait interdit aux prêtres catholiques orientaux mariés d'exercer leur sacerdoce en Occident, sauf s'ils sont veufs et que leurs enfants ne vivent pas dans la région où ils exercent leur ministère.

« Privés de ministres dans leur propre rite, environ 200 000 fidèles ruthènes passèrent à l'orthodoxie », reconnaît le cardinal Leonardo Sandri dans la note introductive de son décret qui relève que des exceptions étaient possibles depuis longtemps, mais avec l'assentiment des conférences épiscopales concernées et l'autorisation du Saint-Siège.

Information préalable de l'évêque latin

En février dernier, l'éparchie Notre-Dame du Liban de Los Angeles (États-Unis) avait ainsi, avec l'autorisation du pape François, ordonné prêtre un homme marié et père de famille.

Mais, devant l'émigration de plus en plus massive des chrétiens d'Orient, dont la plupart des Églises autorisent le clergé marié, les exceptions demandées se multiplient. La Congrégation pour les Églises orientales, en novembre dernier, a donc décidé de demander au pape François de lever l'interdiction générale.

Désormais, aux termes du décret du cardinal Sandri, les évêques orientaux peuvent donc ordonner des hommes mariés originaires de leurs diocèses occidentaux. Ils n'ont que l'obligation « d'informer préalablement par écrit l'évêque latin de résidence du candidat afin d'avoir son avis et toute information pertinente ».

Pour ce qui concerne les ordinariats de fidèles orientaux privés de hiérarchie propre, l'ordinaire peut aussi ordonner des hommes mariés, après en avoir informé la conférence épiscopale et la Congrégation pour les Églises orientales.



Envoyé de mon Ipad 

Tentatives infructueuses de relancer l’élection présidentielle - Khalil FLEYHANE - L'Orient-Le Jour

Tentatives infructueuses de relancer l'élection présidentielle - Khalil FLEYHANE - L'Orient-Le Jour

Tentatives infructueuses de relancer l'élection présidentielle

Au cours de la semaine dernière, trois tentatives politiques et diplomatiques ont eu lieu en vue de relancer le dossier de l'élection présidentielle, près de six mois après le début de la vacance de la première magistrature. Jusqu'ici, ces trois tentatives sont restées infructueuses.


Il s'agit d'abord de l'appel des patriarches catholiques au retrait des candidatures des deux chefs chrétiens Michel Aoun et Samir Geagea, puis des efforts de Bkerké en direction des ambassadeurs des grandes puissances et enfin de l'action du président de la Chambre, Nabih Berry, pour trouver un candidat de compromis.


Pour ce qui est de la première tentative, des sources informées des contacts en cours excluent que le chef du CPL et celui des Forces libanaises se décident dans un futur proche à se conformer au vœu des patriarches. Ayant sondé des proches des deux leaders, les sources mentionnées indiquent que chacun des deux s'accroche à sa position, avec la nuance que M. Geagea se dit prêt à se retirer, en même temps que son adversaire, pour un candidat de compromis bénéficiant des caractéristiques adéquates, une proposition que le général Aoun continue de rejeter.


Sur les efforts du patriarche maronite, qui a demandé aux ambassadeurs d'aider à faire infléchir la position de certains chefs de blocs parlementaires et de les amener à hâter la tenue de l'élection, on se montre très circonspect dans les milieux diplomatiques occidentaux. Dans ces milieux, où l'on rappelle avoir déjà tenté à plusieurs reprises de faire bouger les choses, on se dit échaudé par l'attitude obstructionniste des parties concernées. « Nous sommes parfaitement d'accord avec le patriarche Béchara Raï et nous comprenons sa déception », affirme-t-on encore dans ces milieux, qui disent attendre de nouvelles instructions de la part de leurs gouvernements.
Et ces diplomates de faire valoir que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ne manque pas une occasion de rappeler l'urgence de l'échéance présidentielle libanaise, dans le cadre de ses efforts en vue de prévenir les risques de retombées majeures de la crise syrienne au Liban. Or, comme l'a souligné M. Ban dans son dernier rapport, la présence d'un chef de l'État est absolument nécessaire pour faire face à ces risques grandissants.


Enfin, pour ce qui a trait à la troisième tentative, qui n'a également rien donné jusqu'ici, l'ambassadeur d'une grande puissance qui suit de près le dossier de la présidentielle estime que les efforts de M. Berry seraient une très bonne chose si son objectif était de parvenir à faire valoir auprès du Hezbollah l'idée que l'intérêt supérieur du pays passe par l'élection d'un président autre que le général Aoun, et que le parti de Dieu devrait s'entendre avec le courant du Futur et les FL sur un président de compromis, tout comme cela s'est produit pour la prorogation de la législature.
Sans cela, ajoute ce diplomate, on resterait dans le cadre des anticipations hypothétiques en rapport avec les négociations sur le nucléaire iranien. Or il n'est pas sûr qu'un succès de ces pourparlers se traduise automatiquement par un feu vert de Téhéran, et plus spécifiquement du guide Ali Khamenei, à l'abandon du soutien à la candidature du général Aoun.
Quoi qu'il en soit, les tentatives en vue de faire bouger les choses restent d'actualité et pourraient déboucher sur des résultats dans les deux prochaines semaines.



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dimanche 16 novembre 2014

Conférence sur la famille : le patriarche maronite dénonce les "abus" du Parlement - An-Nahar

Conférence sur la famille : le patriarche maronite dénonce les "abus" du Parlement - An-Nahar

http://fr.annahar.com/article/189768-conference-sur-la-famille--le-patriarche-maronite-denonce-les-abus-du-parlement
15/11/2014-Conférence sur la famille : le patriarche maronite dénonce les "abus" du Parlement

Annahar/ANI

15 novembre 2014 at 12:06

  Le patriarche maronite Mgr Bechara el Rahi a dénoncé, samedi, les "abus" d'un Parlement qui s'est auto prolongé, sans respecter la Constitution et qui refuse d'élire un président de la République.

La famille libanaise est victime des transgressions du Parlement", a-t-il ajouté selon le communiqué final des patriarches et des évêques catholiques sur la conférence sur la famille.

 Le communiqué issu de la réunion religieuse à Bkerké, a mis l'accent sur le rôle de la famille et de la société soulignant que l'église multipliera ses efforts au service de la famille. Le communiqué met également l'accent sur le rôle de l'Etat dans la vie culturelle et économique de la famille.



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vendredi 14 novembre 2014

Saint Louis au Liban, un roi qui parvint à rétablir la paix parmi les chrétiens d’Orient - Michel ROUVIÈRE - L'Orient-Le Jour

Saint Louis au Liban, un roi qui parvint à rétablir la paix parmi les chrétiens d'Orient - Michel ROUVIÈRE - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/895985/saint-louis-au-liban-un-roi-qui-parvint-a-retablir-la-paix-parmi-les-chretiens-dorient.html
14/11/2012-Saint Louis au Liban, un roi qui parvint à rétablir la paix parmi les chrétiens d'Orient

En cette année 2014, plusieurs anniversaires se présentent à notre mémoire. Le premier rappelle la terrible année 1914. Le second veut se souvenir de l'assassinat de Jean Jaurès. Nous pouvons nous attarder sur le fameux « Dimanche de Bouvines » du 27 juillet 1214. Aujourd'hui, après l'anniversaire de sa mort le 25 août, je voudrais marquer les 800 ans, aussi, de la naissance du futur roi Saint Louis, le 25 avril 1214.
Est-il possible d'être roi et saint ? De plus, les vertus chrétiennes sollicitent une sorte de sacrifices et de mortifications permanents qui pourraient paraître contradictoires avec l'autorité que demande le titre de roi. Par extraordinaire, Louis IX, en quarante-quatre ans de règne (1226-1270), porta la force de l'autorité royale à une hauteur à nulle autre pareille, avec une évidente atmosphère de sainteté. Particularité supplémentaire de cette remémoration : ce roi de France passa quatre ans au Liban et dans ses environs, de 1250 à 1254. Il serait intéressant de savoir comment ce roi s'y prit dans cet « Orient compliqué » pour ne pas perdre son aura de perfection qu'il avait su déjà acquérir. En effet, nous savons que tel qu'en lui-même, il demeura roi dans sa voie sanctifiante, même au Levant. Il me semble que de sa manière si particulière de gouverner, nous pourrions tirer des fruits, même à notre époque. Depuis 800 ans, le cœur des hommes est toujours animé des mêmes passions. Les diriger reste une science demandant beaucoup d'art.
Faut-il rappeler la fameuse lettre de Saint Louis écrite à Chypre au sujet des maronites et dont certains contestent l'authenticité ? C'est un autre sujet.
Quand le roi vint en Terre sainte il y avait toujours des principautés latines mais Jérusalem avec la majorité de la Palestine obéissait aux émirs ayyoubides en lutte avec les Mamelouks. Dans le camp adverse, il y avait aussi des conflits internes. Le roi de France n'était pas triomphant, loin de là ; après la défaite de Mansourah, il venait de se libérer de son état de prisonnier en ayant payé une forte rançon au sultan d'Égypte. Ce n'était pas une arrivée sous les meilleurs auspices. Il aurait pu repartir vers les rivages méditerranéens de son royaume ; il avait suffisamment payé dans tous les sens du terme. Toutefois, il est à noter que même dans sa position de prisonnier, à laquelle il faut ajouter une crise de dysenterie, le sultan mamelouk d'Égypte ne douta jamais de sa royauté et de son autorité. Souvenons-nous des fameux chevaliers s'en revenant vers la prison, n'ayant pas pu réunir la somme pour être libérés tandis que lui pouvait aller. Enfin libre ! Après une courte réflexion, derechef, en contrepartie de la libération des chevaliers, il s'en retourna vers son lieu de rétention, qu'il venait de quitter. Après avoir repayé et une fois totalement libre, il préféra aller vers le Levant, malgré le pressant appel au retour de sa mère. Il laisserait encore son royaume sous la régence de sa mère, l'excellente reine douairière, Blanche de Castille.

Favoriser l'entente
Allait-il tenter encore une fois une bataille décisive ? Rentrer à Jérusalem la lance à la main après une victoire ! Peut-on imaginer événement plus naturel pour un roi du Moyen Âge ? Eh bien non ! La chronique retient : « Qu'il mit les principautés en meilleures défenses en terminant les constructions inachevées. Il rétablit la paix et la concorde parmi les chrétiens. » Ayant eu la triste nouvelle de la mort de sa mère, dont il fut très affecté, il repartit vers le royaume de France le 24 avril 1254. Quatre ans étaient passés. Dans l'ardeur de ma jeunesse, je trouvais cette période bien décevante; l'ambition naturelle aspire à plus de gloire. J'imaginais moult chevauchées. Maintenant, je vois les événements autrement. Ayant vécu quelques décennies au Liban, le fait de pouvoir « établir la paix et la concorde parmi les chrétiens », je me dis qu'il faut rien moins qu'un roi de France, saint de surcroît, pour y arriver.
En lisant plusieurs ouvrages, nous pouvons voir comment il procédait. Il ne partait pas d'un projet de transformations fondamentales ; une Constitution nouvelle, une législation écrite bien équilibrée. Il demandait simplement d'abord que les personnes et les choses soient ce qu'elles doivent être. Le seigneur se plaignant d'un voisin turbulent était-il lui-même un bon vassal vis-à-vis de son roi ? Comment traitait-il ses propres vassaux ? Voilà comment le roi parvenait à modérer sa noblesse tout en augmentant son autorité. Le sommet de cette attitude fut quand le pape Innocent IV vint se mettre sous sa protection à Lyon, chassé de Rome par l'empereur Frédéric II, « stupor mundi », en 1245, trois ans donc avant la croisade. Ayant un caractère bien affirmé, Sa Sainteté demandait même au roi d'attaquer l'empereur excommunié ! Une ambition normale aurait profité d'une occasion si belle pour étendre son pouvoir en Italie. Tout le parti guelfe papal l'aurait soutenu contre les gibelins impériaux. Le roi préféra annoncer solennellement que l'empereur et le pape devaient s'entendre. Frédéric II de Hohenstaufen, en appelant de son autorité impériale, supérieure à celle des rois, voulait qu'il le lui livre. Cet évêque de Rome était un de ses sujets. Non ? Cependant, le roi sut lui dire de ne pas s'attendre à cela. Ensuite, l'empereur du Saint-Empire ne devait pas espérer le poursuivre jusque sur les terres relevant du royaume de France car il y rencontrerait son ost. Ainsi gouvernait Saint Louis à l'extérieur comme à l'intérieur. Entre le bourgeois commerçant et l'artisan fabricant quel est le juste prix ? 10 % de marge, 30 %, certains vont jusqu'à 300 % ! Cela paraît impossible à établir dans l'absolu. Le roi se penche sur un cas bien particulier, sans a priori. Est-ce de l'or, du diamant ou même une rare relique comme la couronne d'épine ou un clou de la Passion ? Alors l'évidence s'y révèle.

Fixer des limites
Lors de son arrivée à Saint-Jean-d'Acre le 13 mai 1250, le royaume de Jérusalem n'avait pas de roi effectif depuis vingt ans ! Ce n'était qu'un titre. Il revenait à Conrad IV fils du fameux empereur Frédéric II. Mais ce roi-là préférait d'abord s'assurer de la réalité de ses autres titres ; empereur du Saint-Empire, roi de Sicile et de Naples. Ainsi nous comprenons aisément les raisons de l'anarchie ambiante. Les ordres religieux militaires ; Templiers, Hospitaliers et Teutoniques prenaient leurs aises. Ils avaient tendance à confondre leurs fonctions cléricales de secours et de protections avec les nécessités de la gestion de leurs activités financières. Malgré leur discipline, leurs organisations, ils ne purent se substituer à la société civile féodale. Avec fermeté mais sans esprit vindicatif, le roi fixa leurs limites dans chaque cas litigieux.
Nous terminerons avec un autre cas profondément psychologique. C'est une intervention particulièrement délicate du roi vis-à-vis d'une mère abusive maintenant son fils sous tutelle. Nous pourrions y voir un effet de miroir entre lui et le cas à trancher, tant il y a de similitudes. Cependant nous savons les différences avec les vrais liens existant entre Blanche de Castille et son fils !

Lucienne Conti de Segni
Lucienne Conti de Segni est une princesse d'Antioche par mariage. Elle était fille de Paolo Conti, comte de Segni. C'est la petite-nièce du pape Innocent III. Elle porte le même nom de famille, elle en a le même caractère autoritaire. Cette famille offrit trois papes à l'Église. Le mariage avec Bohémond V, prince d'Antioche et comte de Tripoli, avait été voulu par le pape dans le but d'augmenter son influence en Orient, mais aussi de favoriser une réconciliation entre les Églises de Rome et d'Orient. À la mort de son mari en 1252, elle devint naturellement régente pendant la minorité de son fils de quinze ans. Elle séjourne le plus souvent à Tripoli, au château de Saint-Gilles. Contrairement au but visé par le pape, son oncle, elle délaisse Antioche. Le siège de divers patriarcats devient alors le lieu de luttes religieuses et ethniques entre les populations latines, grecques et arméniennes. Cependant la régente très autoritaire, bon sang ne saurait mentir, gardait son fils Bohémond VI (1237 -1261) sous une étroite tutelle. Celui-ci profite d'une visite que sa mère et lui faisaient au roi de France. Il se trouvait alors à Jaffa dans les restes du royaume de Jérusalem en Terre sainte. Le jeune Bohémond demande l'aide du roi. Impressionné par la valeur du prince, le roi l'arme lui-même chevalier. Il oblige Lucienne de Segni à mettre fin à sa régence, afin que Bohémond puisse redresser la situation à Antioche et gouverner les deux principautés. Sûrement que le roi patronna, ensuite, le mariage du jeune prince avec la jeune Sibylle, fille du roi d'Arménie Héthom Ier. Voilà, une manière d'améliorer une entente entre l'Orient et l'Occident. Aucune sombre intrigue, nul exil dans un couvent ne viennent entacher une nécessaire évolution entre un fils adolescent et une mère encore jeune.
Quand quelques siècles plus tard la France tomba dans la Révolution sanglante, elle eut un juge terrible : Fouquier-Tinville. Devant un aristocrate ancien ministre du roi, que son avocat présentait comme innocent, il répondit cyniquement ; « On ne gouverne pas innocemment ! » Ensuite il l'envoya à la guillotine. En observant le dur spectacle passé et actuel de la vie politique de l'Orient, je me dis parfois qu'ici, on ne peut gouverner que criminellement. Il est heureux que dans des temps que l'on se plaît à dire plus rudes, le Moyen Âge, un roi de France put redresser et gouverner cette région avec sainteté. Bien qu'apparemment il n'y eut que le bon sens et le raisonnable pour présider ses actes. Nous pouvons presque être déçus par le manque de merveilleux. On n'y trouve pas les historiettes, « fioretti », qui accompagnent l'hagiographie avec enluminures d'un saint d'autrefois. Rien ne nous empêche, cependant, de payer l'ouvrier de la onzième heure avec le même salaire que celui de la première ; en Orient cette fameuse parabole prend une force solaire très particulière. Une fois de retour dans son royaume de France, le roi s'imposa de telles mortifications qu'elles dérangèrent parfois son entourage. Notons les plus notoires ; noyer dans son assiette la saveur des mets avec de l'eau, flagellations dans l'intimité de sa chambre, et enfin le fameux baiser sur les plaies d'un moine lépreux. Toutefois, il n'obligea personne à le suivre dans cette voie ardue. Néanmoins, il n'oublia jamais d'exercer la plénitude de son office royal. L'ascèse chrétienne n'était qu'un plus dans l'art de vivre et de régner.



Envoyé de mon Ipad 

Entre le patriarche Raï et le mufti Deriane, le courant présidentiel est passé - L'Orient-Le Jour

Entre le patriarche Raï et le mufti Deriane, le courant présidentiel est passé - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/895994/entre-le-patriarche-rai-et-le-mufti-deriane-le-courant-presidentiel-est-passe.html
14/11/2014-Entre le patriarche Raï et le mufti Deriane, le courant présidentiel est passé

L'élection présidentielle sera-t-elle rendue possible par une discrète intervention extérieure ? Et quels en seraient éventuellement les contours et les délais ? C'est, en fin de compte, le résultat le plus concret de la visite de courtoisie que le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane, a rendue au patriarcat maronite, après la visite de félicitations rendue par ce dernier à Dar el-Fatwa.
Selon les milieux proches des personnalités présentes, la visite a constitué « une réunion importante au niveau des chef des deux communautés sunnite et maronite ».
« C'est vrai que la visite revêtait au départ un cachet protocolaire, ont expliqué ces sources. Mais dès les premiers échanges, il était évident que les sujets de l'heure en ont occupé le centre, et qu'une parfaite identité de vues s'est établie entre les deux hommes sur le cachet très délicat de la situation interne, et sur l'importance de l'élection d'un président de la République, d'autant plus que la prorogation a ouvert la voie à une nouvelle action en ce sens. »
« Entre les deux hommes, ont ajouté les sources, l'accord sur une nouvelle démarche s'est rapidement fait, partant de la constatation que la répétition des mêmes déclarations et démarches ne donnait plus rien. »
L'entretien a été notamment marqué par une récapitulation par le patriarche des négociations menées avec les principaux leaders maronites et des maigres résultats concrets qu'ils ont donnés. La sincérité d'accent du patriarche et la quasi-souffrance qui transparaissait dans sa voix, durant cet exposé, ont frappé tous les auditeurs, en particulier le mufti.
« Il fallait autre chose, ont conclu les milieux cités, et il est devenu évident, comme l'a souligné le patriarche avant, pendant et après son voyage en Australie, que tout le monde attend un signal de l'extérieur. La question qui se pose est la suivante : faudra-t-il aller dans ce sens ? »
La délégation de Dar el-Fatwa comprenait, outre le mufti, cheikh Amine Kurdi, secrétaire général de l'instance religieuse, cheikh Ahmad Assaf, conseiller, cheikh Khaldoun Ouraymet, secrétaire du Conseil supérieur chérié, ainsi que les deux secrétaires généraux de la Commission nationale pour le dialogue Harès Chéhab et Mohammad Sammak. Le vicaire général de Bkerké, Mgr Boulos Sayah, et le vicaire patriarcal Hanna Alwane ont assisté à la réunion, qui a duré une heure environ.
Notons qu'en fin d'après-midi, le patriarche a reçu la visite de l'ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, qui a plaidé en faveur d'une présidentielle rapide, ainsi que le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
F.N.



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Orient persécutés. Alain Cadec leur apporte son soutien

Chrétiens d'Orient persécutés. Alain Cadec leur apporte son soutien

http://www.ouest-france.fr/chretiens-dorient-persecutes-alain-cadec-leur-apporte-son-soutien-2969738
Du 12/11/2014-Chrétiens d'Orient persécutés. Alain Cadec leur apporte son soutien
Alain Cade et sa Béatitude le Cardinal Béchara Boutros Rai

À l'invitation de l'Assemblée des Patriarches et Évêques catholiques du Liban et d'Orient, Alain Cadec a participé le week-end du 11 novembre à une délégation de quatre parlementaires européens à Bkerké au Liban. Cette délégation a rencontré Sa Béatitude le Cardinal Béchara Boutros Rai, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient et les Patriarches et Évêques de Syrie et d'Irak.

"Je suis venu apporter un message de soutien aux Chrétiens de Syrie et d'Irak persécutés par l'État islamique, a déclaré Alain Cadec. L'Europe, ses États membres et ses citoyens ne peuvent rester muets face à la barbarie. C'est un impératif moral, qui va bien-delà des seules considérations religieuses.Nous devons accroitre la mobilisation internationale pour la protection des Chrétiens d'Orient. À travers les drames que connaissent nos frères de Syrie et d'Irak, c'est toute l'humanité qui est menacée. L'Europe, terre de paix et de respect, ne fuira pas devant ses responsabilités."



Envoyé de mon Ipad 

Déclaration du Catholic Muslim Forum


Cité du Vatican, 13 novembre 2014 (VIS). Du 11 au 13 novembre, s'est tenue à Rome la troisième rencontre du Catholic Muslim Forum (ensemble au service de la société, des jeunes, du dialogue inter-religieux). Si la délégation catholique était dirigée par le Cardinal Tauran, n'ayant pu se déplacer, le Prince Ghazi bin Muhammad de Jordanie a envoyé un message d'encouragement. Il était remplacé par le Professeur Seyyed Hossein Nasr. Les travaux ont permis d'étudier les nombreux exemples de collaboration réussie en matière d'éducation et d'action socio-caritative. Les délégations ont publiée une déclaration commune:

Dans une situation tendue, émaillée de multiples conflits, il est vital d'améliorer la collaboration entre catholiques et musulmans. Les délégations condamnent sans appel la violence, le terrorisme, l'oppression et la persécution exercées contre des innocents, mais aussi la profanation de lieux sacrés et la destruction du patrimoine culturel. Nul ne saurait utiliser la religion pour justifier de tels actions ou en faire des actes religieux. L'éducation de la jeunesse, en famille, à l'école ou à l'université, à l'église comme à la mosquée, doit être basée sur le respect de l'autre et de son identité. Les programmes et les ouvrages d'enseignement doivent proposer une image objective et respectueuse des diverses communautés. Les participants au Forum ont aussi réaffirmé l'importance du dialogue inter-religieux dans l'approfondissement de la compréhension mutuelle. Il faut donc surmonter préjugés, déformations de la réalité, suspicions et généralisations erronées qui empoisonnent toute bonne relation à autrui. En outre, le dialogue doit conduire à l'action, notamment auprès des jeunes. Pour ce, il est nécessaire de multiplier les rencontres et les projets communs.

Les recevant hier 12 novembre, le Pape a encouragé les participants à cette rencontre à persévérer dans la voie du dialogue entre chrétiens et musulmans. Il leur a dit sa reconnaissance pour le travail accompli au service désintéressé de la société. Les délégations se sont félicitées des résultats de leurs assises et ont convenu de se retrouver rapidement.

Entre le patriarche Raï et le mufti Deriane, le courant présidentiel est passé - L'Orient-Le Jour

Entre le patriarche Raï et le mufti Deriane, le courant présidentiel est passé - L'Orient-Le Jour
Entre le patriarche Raï et le mufti Deriane, le courant présidentiel est passé

L'élection présidentielle sera-t-elle rendue possible par une discrète intervention extérieure ? Et quels en seraient éventuellement les contours et les délais ? C'est, en fin de compte, le résultat le plus concret de la visite de courtoisie que le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane, a rendue au patriarcat maronite, après la visite de félicitations rendue par ce dernier à Dar el-Fatwa.
Selon les milieux proches des personnalités présentes, la visite a constitué « une réunion importante au niveau des chef des deux communautés sunnite et maronite ».
« C'est vrai que la visite revêtait au départ un cachet protocolaire, ont expliqué ces sources. Mais dès les premiers échanges, il était évident que les sujets de l'heure en ont occupé le centre, et qu'une parfaite identité de vues s'est établie entre les deux hommes sur le cachet très délicat de la situation interne, et sur l'importance de l'élection d'un président de la République, d'autant plus que la prorogation a ouvert la voie à une nouvelle action en ce sens. »
« Entre les deux hommes, ont ajouté les sources, l'accord sur une nouvelle démarche s'est rapidement fait, partant de la constatation que la répétition des mêmes déclarations et démarches ne donnait plus rien. »
L'entretien a été notamment marqué par une récapitulation par le patriarche des négociations menées avec les principaux leaders maronites et des maigres résultats concrets qu'ils ont donnés. La sincérité d'accent du patriarche et la quasi-souffrance qui transparaissait dans sa voix, durant cet exposé, ont frappé tous les auditeurs, en particulier le mufti.
« Il fallait autre chose, ont conclu les milieux cités, et il est devenu évident, comme l'a souligné le patriarche avant, pendant et après son voyage en Australie, que tout le monde attend un signal de l'extérieur. La question qui se pose est la suivante : faudra-t-il aller dans ce sens ? »
La délégation de Dar el-Fatwa comprenait, outre le mufti, cheikh Amine Kurdi, secrétaire général de l'instance religieuse, cheikh Ahmad Assaf, conseiller, cheikh Khaldoun Ouraymet, secrétaire du Conseil supérieur chérié, ainsi que les deux secrétaires généraux de la Commission nationale pour le dialogue Harès Chéhab et Mohammad Sammak. Le vicaire général de Bkerké, Mgr Boulos Sayah, et le vicaire patriarcal Hanna Alwane ont assisté à la réunion, qui a duré une heure environ.
Notons qu'en fin d'après-midi, le patriarche a reçu la visite de l'ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, qui a plaidé en faveur d'une présidentielle rapide, ainsi que le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
F.N.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 13 novembre 2014

ASIE/LIBAN - Prise de position de la Ligue maronite : « aucun pays étranger ne peut décider de l’avenir du Liban

Beyrouth (Agence Fides) – Pour tous les libanais, « il est inconcevable et il est inadmissible que d'autres factions, voire des parties étrangères, déterminent les horizons politique et démographique du Liban pour les décennies à venir ». Et il résulte inacceptable « de confier à qui que ce soit la tâche de décider de notre sort ». C'est en ces termes nets que s'est exprimé le Conseil exécutif de la Ligue maronite, dans un appel public lançant l'alarme sur « les graves dangers » menaçant l'identité et la survie de la Nation libanaise. L'organisme, créé dans les années 1970, pour soutenir l'identité et la présence maronite au Liban et dans le monde, décrit en des termes alarmants la condition de l'Etat libanais face à un Proche Orient « livré à des vagues de violence et à des conflits sectaires qui nous plongent dans l'obscurantisme », même si le pays a toujours été un lieu de tolérance et de développement culturel et civil, tant pour les chrétiens que pour les musulman s.

Selon les responsables de la Ligue Maronite, les libanais ne doivent pas « s'aligner sur des axes étrangers qui portent préjudice à leur patrie et à leur unité » mais faire front commun contre tous « ceux qui ont des visées sur le Liban ». Se référant aux oppositions internes qui paralysent la vie politique et institutionnelle du pays, la prise de position de la Ligue parle de chrétiens « divisés aujourd'hui entre deux courants engagés dans un conflit historique qui ne concerne nullement les chrétiens » et de musulmans « engagés dans des conflits sectaires qui ont pour arrière-plan des stratégies régionales qui dépassent les frontières géographiques ».
Outre à souligner la nécessité d'élire urgemment un nouveau Président et de trouver un accord politique sur une nouvelle loi électorale, l'organisme maronite indique la voie du dépassement progressif du confessionnalisme politique et appelle les forces politiques à soutenir la neutralité du Liban en ce qui concerne les conflits régionaux « sans arrière-pensées et sans complexes », ajoutant que « la neutralité ne signifie nullement une attitude neutre face à Israël ». (GV) (Agence Fides 13/11/2014

ASIE/LIBAN - Demande de protection internationale en faveur des chrétiens de la plaine de Ninive de la part de l’Eglise syro-orthodoxe

Beyrouth (Agence Fides) – La communauté internationale doit prendre en charge le retour et la protection des chrétiens dans la plaine de Ninive, la zone du nord de l'Irak où de nombreuses villes à majorité chrétienne ont fait l'objet d'un nettoyage ethnique et religieux de la part des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». Telle est la requête provenant des Evêques de l'Eglise syro-orthodoxe qui se sont réunis les 11 et 12 novembre en Assemblée synodale au Liban sous la présidence de leur Patriarche, Ignace Ephrem II. Au cours de leur réunion, qui s'est déroulée au Monastère Saint Gabriel d'Ajaltoun, à 24 Km au nord de Beyrouth, les Evêques syro-orthodoxes ont également évalué la possibilité de créer une Commission ad hoc de laïcs et d'ecclésiastiques chargée de recueillir des informations concrètes sur le sort des deux Evêques d'Alep - Gregorios Yohanna Ibrahim, syro-orthodoxe, et Boulos al-Yazigi, grec orthodoxe – enlevés en avril 2013 dans l'espoir de parvenir à leur libération.

La déclaration finale publiée au terme du Synode, parvenue à l'Agence Fides, indique que la Commission serait autorisée à prendre des contacts dans toutes les directions, tant au niveau régional qu'international, pour sortir de l'impasse et chercher des solutions dans le cas des deux Evêques enlevés. Au cours de l'assemblée, a également été discuté le calendrier des initiatives prévues pour commémorer le centenaire du Génocide assyrien, à savoir les déportations et massacres dont furent victimes les chrétiens assyriens, syriens et chaldéens de la part des jeunes turcs au cours des années 1915 et 1916. A propos de la situation politique libanaise, les Evêques syro-orthodoxes ont rappelé les partis politiques à la nécessité urgente d'élire au plus vite un nouveau Président et d'approuver une nouvelle loi électorale pour empêcher que l'actuelle paralysie politique et institutionnelle n'entraîne le pays dans le chaos. (GV) (Agence Fides 13/11/2014)

Syrie-Destruction de l'église arménienne des martyrs à Deir El Zor


كنيسة شهداء الأرمن تدمّرت والسلطات السورية تعد بإعادة بنائها! فهل تفي بالوعد؟

بقلم ألين كنعان

روما, 12 نوفمبر 2014 (زينيت) - تحدّث الكاهن الأرمني المونسنيور أنترانيك إيفازيان المسؤول عن منطقة دير الزور عن وحشية تفجير كنيسة شهداء الأرمن في دير الزور شرق سوريا في أيلول الماضي مما أدى إلى تدمير محفوظات الكنيسة وآلاف الوثائق تعود إلى الإبادة الأرمنية وألقوا رفات مئات الضحايا إلى جانب الشارع بعدما احتفظت بها الكنيسة كذكرى أليمة للإبادة الجماعية التي حصلت منذ 100 عام.

وكشف المونسنيور عن التهديدات التي تعرّض لها من قبل الإسلاميين المتطرفين القاضية بتفجير الكنيسة إن لم يعدل عن رأيه ليعترف بشرعية سلطتهم على جزء من سوريا. وبعد أن رفض ذلك رفضًا قاطعًا، تم تفجير الكنيسة ولاذ بالهروب. وكان قد التقط صورًا قبل هروبه تظهر الدمار الذي لحق بالكنيسة والمذبح المقدس الذي كُتب عليه بالعربية "الحمد لله، تنظيم القاعدة وجبهة النصرة وبلاد الشام".

وأما السلطات السورية التي لا تزال تسيطر على جزء من المدينة حتى اليوم فقد وعدت بإعادة بناء كنيسة شهداء الأرمن التي يفد إليها الآلاف من الأرمن لإحياء ذكرى الإبادة الجماعية على أمل أن يتحقق هذا الأمر قبل الذكرى القادمة في 25 نيسان.

lundi 10 novembre 2014

Le patriarche maronite Béchara Raï dénonce la destruction du Liban | La-Croix.com

Le patriarche maronite Béchara Raï dénonce la destruction du Liban | La-Croix.com
Le patriarche d'Antioche des maronites Béchara Raï, le 5 novembre à Brisbane (Australie).

À l'issue d'une visite pastorale à la diaspora libanaise en Australie, du 24 octobre au 7 novembre, le patriarche maronite Béchara Raï a adressé de violentes critiques aux députés et à la classe politique du Liban.

Dénonçant la destruction du Liban « par les loups », il a assuré au cours d'une conférence de presse à l'évêché maronite de Sydney qu'il parlerait désormais de la présidence avec les États étrangers, « puisque les décisions viennent désormais de l'extérieur ».

En raison des blocages politiques, faute de quorum au Parlement, la présidence libanaise reste vacante depuis le 25 mai dernier, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Mercredi dernier, les députés libanais, réunis en séance plénière, ont voté à une large majorité la prorogation du mandat du Parlement qui expire en théorie le 20 novembre prochain. Il s'agit de la deuxième prorogation du mandat de cette Chambre élue en 2009. Le mandat des députés expire donc désormais le 20 juin 2017.

« La présidence est ainsi vacante »

« Les députés se sont précipités comme de bons élèves, sur leurs sièges au Parlement, dans une affluence surprenante pour proroger leur propre mandat. Ils ont ainsi une fois de plus violé la Constitution et bafoué la volonté populaire, tout en foulant aux pieds le pacte national qui exige que les chrétiens soient représentés à la présidence de la République, les chiites à la tête du Parlement et les sunnites à la présidence du Conseil. La présidence est ainsi vacante alors que les deux autres fonctions sont occupées et actives », a déploré le chef de l'Église maronite.

Le cardinal Raï s'est demandé si ce n'était pas là le début d'un processus visant à mettre un terme à la formule libanaise.

« Je n'ai plus aucune confiance dans le Parlement »

Il a assuré que l'Église continuerait à condamner et à dénoncer ces pratiques et cette destruction systématique de l'entité libanaise, rapporte le 8 novembre le quotidien libanais L'Orient-Le Jour.

« Nous resterons avec notre peuple, prêts à le protéger contre les loups », a déclaré le patriarche, longuement ovationné. Il a conclu son allocution en demandant à la société civile et toutes les bonnes volontés de contribuer à la protection du Liban pour qu'il reste en Orient cet espace et ce modèle de démocratie, de diversité culturelle et religieuse, et de liberté.

Le patriarche maronite souligne qu'il faut en premier lieu élire un nouveau président de la République, tout en estimant que la prorogation du mandat du Parlement est une erreur et une faute. « Elle est illégale ! », a-t-il lancé, en déclarant : « Je n'ai plus aucune confiance dans le Parlement, car ce qui se passe est inacceptable ».



Envoyé de mon Ipad 

Le congrès sur la famille préconise des mesures pour atténuer l’impact de la crise régionale - L'Orient-Le Jour

Le congrès sur la famille préconise des mesures pour atténuer l'impact de la crise régionale - L'Orient-Le Jour
Le congrès sur la famille préconise des mesures pour atténuer l'impact de la crise régionale

Le congrès sur la famille et les défis du siècle au Moyen-Orient a clôturé hier ses travaux à Raboué. Les chefs religieux chrétiens et musulmans qui y ont pris part ont cosigné le document final dont lecture a été donnée par le conseiller patriarcal des affaires publiques et coordonnateur général du congrès, Mgr Charbel Hakim.
Le texte expose dans son introduction les objectifs du congrès et relate les circonstances dans lesquelles il s'est tenu, en soulignant les turbulences dans la région et les changements qu'elles ont induits au niveau des sociétés, notamment chrétiennes, des pays affectés par des guerres, comme en Irak et en Syrie. Il souligne les mouvements massifs d'exode, la généralisation de la violence, la montée de l'extrémisme, l'absence de stabilité politique, économique et sociale et l'anéantissement des conditions les plus élémentaires pour la préservation de la dignité humaine.
Plusieurs « axes » sont abordés dans le document qui met l'accent sur le modèle libanais au niveau du dialogue des civilisations jugeant qu'il « constitue la réponse pratique à l'extrémisme dans toutes ses formes politiques et religieuses, déviant des principes des droits de l'homme et des considérations de l'État de droit ». « En dépit de tous ses défauts, le modèle libanais reste un message dans le domaine de la consécration des libertés ethniques, du dialogue œcuménique et des choix démocratiques à tous les niveaux de la vie publique », souligne le texte qui affirme ensuite que « les conditions critiques dans lesquelles les familles vivent et la nature des crises existentielles, politiques et de sécurité commandent l'édification d'initiatives créatives pour faire primer la logique du dialogue sur celle de la violence et la raison au détriment des politiques d'hégémonie et de contre hégémonie ».
Dans le même ordre d'idées, il met en garde contre le danger de la chute des États et souligne l'importance du respect des échéances constitutionnelles pour la protection de la paix civile. Le document met en outre en relief le rôle humanitaire de l'Église pour gérer les crises nées des exodes massifs de populations et de la dislocation des familles et affirme que les tragédies et les abus associés à la vague de violence dans toutes ses formes, contre les populations vulnérables, commandent au quotidien des actes et des positions claires reflétant un attachement aux droits de l'homme et aux libertés individuelles fondamentales, dont la liberté de culte.



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 9 novembre 2014

Conférence sur la famille : les takfiristes sur les traces des sionistes - L'Orient-Le Jour

Conférence sur la famille : les takfiristes sur les traces des sionistes - L'Orient-Le Jour

Conférence sur la famille : les takfiristes sur les traces des sionistes

Une conférence sur « La famille et les défis actuels au Moyen-Orient » s'est ouverte hier au Centre pour le dialogue des civilisations de Raboué, relevant du patriarcat grec-catholique.
La conférence est placée sous le double patronage du patriarche grec-melkite Grégoire III et du Vatican, représenté par le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques.
La séance inaugurale s'est tenue en présence du Premier ministre, Tammam Salam, des ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères, ainsi que des chefs religieux de toutes les Églises orientales et de toutes les confessions musulmanes ou de leurs représentants.
Dans son allocution, le Premier ministre a fait valoir que « la pluralité du Liban a constitué sa principale source de richesse; mais, malheureusement, cette image a été ébranlée durant deux périodes extraordinaires de notre histoire ». Et de relever que cette image a été « agressée » à deux reprises de manière significative. Une première fois, a-t-il dit, le modèle de la coexistence entre les trois religions monothéistes en Palestine a été ébranlé par le mouvement sioniste. Aujourd'hui, il est ébranlé dans la région par « la montée maudite de la vague takfiriste qui hisse l'étendard de l'islam, alors que l'islam en est innocent ».
Cette vague, a-t-il affirmé, « vise à semer le chaos dans les sociétés et à frapper la coexistence entre différentes religions en prenant pour cible musulmans et chrétiens, et en forçant les chrétiens et les autres minorités religieuses et ethniques à quitter leur terre ».
M. Salam a donc appelé les musulmans du Liban et du monde arabe à purifier leurs rangs, à consolider leur islam modéré et ouvert, et à ancrer les chrétiens dans leur terre. Il a également exhorté les chrétiens de la région à s'intégrer complètement dans leurs sociétés et leurs patries.
« Les chrétiens ne constituent pas des diasporas étrangères en cet Orient ; ils en sont une partie intégrante », a-t-il insisté. La conférence se poursuivra aujourd'hui.



Envoyé de mon Ipad 

Explosion de colère du patriarche contre le torpillage des institutions - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Explosion de colère du patriarche contre le torpillage des institutions - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

L'état de déliquescence des institutions s'est aggravé un peu plus, après la prorogation par les députés de leur mandat jusqu'en 2017, constatent les observateurs. Et ce ne sont pas les cris de vierge effarouchée des aounistes qui peuvent donner le change. Au comble de l'indignation, le patriarche les a sommés hier de démissionner, s'ils sont tellement choqués par le vote de prorogation. Ce qu'ils ne feront pas, bien évidemment. Plus honorablement, mais tout aussi médiatiquement, les députés Robert Fadel et Samy Gemayel ont trouvé, eux, la solution à leur dilemme : ils remettront leur salaire de député – soit quelque 10 millions de livres par mois –, l'un au développement de Tripoli, l'autre à l'armée. Deux ans et sept mois de salaires – soit 31 mois, cela ferait normalement quelque chose comme 310 millions de livres par député. Pas négligeable !

(Lire aussi : « Tripoli ne fait pas partie des priorités du gouvernement... »)


Pour un constitutionnaliste, les députés ont vidé le pays de sa vie légale à coups d'entourloupes juridiques. Le Liban est désormais dans l'aventure constitutionnelle, et non plus dans l'ordre constitutionnel. Les premiers responsables de ce blocage sont les députés absentéistes qui empêchent le quorum d'être atteint à chaque session parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président.

S'élevant implicitement contre l'aventurisme du Hezbollah et du CPL qui bloquent la présidentielle, le chef de l'Église maronite a comparé leur action à celle d'une meute de loups s'attaquant au pays et le déchirant à belles dents. Pour le patriarche, il est désormais plus logique de parler aux régimes auxquels les députés font allégeance qu'aux intéressés eux-mêmes.

(Lire aussi : Raï furieux contre la destruction de l'entité libanaise « par les loups »)


Vaille que vaille, toutefois, certaines institutions, et d'abord l'armée, continuent de tenir bon. On apprenait hier que l'affaire des otages fait des progrès, et que des trois propositions avancées par le Front al-Nosra, c'est la troisième qui a été retenue : libération de cinq islamistes libanais et de 50 détenues syriennes, pour chaque militaire libanais libéré. Selon les milieux cités, les autorités syriennes auraient fait preuve de « compréhension » sur ce plan. En outre, le médiateur qatari, paradoxalement de nationalité syrienne, serait de retour incessamment au Liban pour parachever sa médiation. Cet homme pourrait demander aux ravisseurs la libération d'un de leurs otages, comme signe de bonne foi. En outre, les parents de détenus auraient bon espoir de voir les otages en mesure de communiquer avec eux par « WhatsApp ».

Quoi qu'il en soit, l'ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdelkarim Ali, a affirmé hier que son gouvernement est « prêt à se mettre en rapport avec le gouvernement libanais en ce qui concerne les déplacés ». Le diplomate l'a fait à partir de Rabieh, après avoir été reçu par le général Michel Aoun. Et d'ajouter que « c'est la politique de non-
alignement (distanciation) adoptée par le Liban qui lui vaut toutes les avanies qu'il connaît ».

(Lire aussi : Conférence sur la famille : les takfiristes sur les traces des sionistes)


De tout ce raisonnement, les observateurs ne veulent retenir qu'un fait : la Syrie souhaite que le Liban continue de traiter avec le régime du président Bachar el-Assad, comme s'il était toujours le représentant légitime du peuple syrien. Ce qui est de moins en moins vrai, du moins géographiquement, avec l'extension de la superficie contrôlée par les groupes extrémistes et les combats qui font rage aux quatre coins de la Syrie. Et dont témoignent les affrontements qui se sont déroulés ces derniers jours sur le versant oriental de l'Hermon, et qui ont affecté les villages druzes de la région. Ces incidents ont été commentés hier par Walid Joumblatt et Talal Arslane. Un Walid Joumblatt qui se trouve à Moscou et qui a été reçu hier par l'austère ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Mais il n'y a pas qu'en Syrie que les groupes extrémistes sont agissants. Au Liban aussi, loin de baisser les bras, les jihadistes demeurent actifs, comme le prouve un plan de déstabilisation de la région de Saïda mis en échec récemment par l'armée, en étroite coopération avec les autorités policières palestiniennes ; ou la destruction nocturne de caméras de surveillance installées par l'armée à Ersal, qui a entraîné l'augmentation par l'armée de son degré de vigilance dans cette bourgade sensible entre toutes. Les aveux des jihadistes arrêtés au Liban n'augurent pas d'un renoncement au plan visant à prendre le contrôle du pays.

Lire aussi
Pandémie, l'éditorial de Issa Goraieb

Chambre à part, l'article de Ziyad Makhoul

L'itinéraire d'un Français venu commettre un attentat au Liban



Envoyé de mon Ipad 

Raï furieux contre la destruction de l’entité libanaise « par les loups » - L'Orient-Le Jour

Raï furieux contre la destruction de l'entité libanaise « par les loups » - L'Orient-Le Jour

Raï furieux contre la destruction de l'entité libanaise « par les loups »

Raï a commencé par remercier l'évêque maronite Mgr Antoine Charbel Torbey qui a organisé les détails de cette visite. Il a aussi remercié tous ceux qui l'ont accompagné dans les nombreuses étapes de ce voyage, notamment les dignitaires religieux des différentes communautés, tous ceux qui ont contribué à son financement ainsi que les autorités australiennes et les membres de la communauté libanaise dans ce grand pays.
Le patriarche a salué les efforts des expatriés libanais et du monde arabe qui ont brillé en Australie et donné ainsi une belle image du Liban et du monde arabe. « Ces émigrés d'origine libanaise et arabe, a déclaré le patriarche, ont réussi à se faire respecter des autorités locales et des autres citoyens australiens. Mais ils ont aussi respecté les usages démocratiques, les lois et les règles de ce pays, ainsi que son État et ses institutions. Nous avons d'ailleurs été frappés par la pratique démocratique dans ce pays où opposants et loyalistes s'assoient côte à côte au Parlement et discutent ensemble, toujours sous le plafond de l'intérêt général. Chaque partie respecte l'autre et aucune ne cherche à entraîner le pays selon ses envies ou ses intérêts. Chaque ministre a d'ailleurs son équivalent de l'ombre au sein de l'opposition qui lui demande des comptes sur tout ce qui touche son ministère. C'est sans doute cela le secret de la réussite de l'Australie et le fait qu'elle attire autant de gens dans le monde. »
Après avoir remercié les autorités australiennes pour leur engagement au Moyen-Orient, notamment envers les réfugiés syriens et au sein de la coalition menée par les États-Unis, le patriarche Raï a ensuite lancé une violente diatribe contre les députés libanais qui ont d'abord maintenu la vacance à la tête de la République avant de laisser le pays atteindre le bord du gouffre sur le plan parlementaire. « Les députés se sont ainsi précipités comme de bons élèves, sur leurs sièges au Parlement, dans une affluence surprenante pour proroger leur propre mandat. Ils ont ainsi une fois de plus violé la Constitution et bafoué la volonté populaire, tout en foulant aux pieds le pacte national qui exige que les chrétiens soient représentés à la présidence de la République, les chiites à la tête du Parlement et les sunnites à la présidence du Conseil. La présidence est ainsi vacante alors que les deux autres fonctions sont occupées et actives. Est-ce le début d'un processus visant à mettre un terme à la formule libanaise ? Est-ce ainsi que les députés et les blocs parlementaires se préparent à célébrer le centenaire de la déclaration du Grand Liban dans six ans ? S'il y a des députés qui sont opposés à ce processus et qui écoutent la voix de leur conscience, qu'ils traduisent cette opposition en présentant leur démission de ce Parlement que le tribunal de la conscience et de l'histoire ne pourra que condamner ! »
Raï a encore assuré que l'Église continuera à condamner et dénoncer ces pratiques et cette destruction systématique de l'entité libanaise. « Nous resterons avec notre peuple, prêts à le protéger contre les loups », a déclaré le patriarche qui a été longuement ovationné et qui a conclu son allocution en demandant à la société civile et toutes les bonnes volontés de contribuer à la protection du Liban pour qu'il reste cet espace et ce modèle de démocratie, de diversité culturelle et religieuse, et de liberté en Orient.

Les décisions viennent de l'étranger...
Le patriarche maronite a ensuite répondu aux questions des présents. Il a ainsi précisé ne pas avoir abordé la question de la présidence avec le Premier ministre australien. Par contre, la conversation a porté sur l'armée, et M. Abbott a affirmé que son pays soutient l'armée libanaise.
À la question de savoir s'il compte recevoir à Bkerké les députés qui ont prorogé leur mandat, le patriarche a répondu qu'il ne veut pas aborder la question de la prorogation ni celle des élections législatives. Ce qui compte pour lui, c'est de commencer par le début, c'est-à-dire par l'élection d'un nouveau président de la République. Mais il a ajouté que la prorogation du mandat du Parlement est une erreur et une faute. Elle est illégale.
Au sujet du partage du pouvoir en trois tiers, le patriarche Raï a déclaré qu'il n'y croyait pas au début. Mais après avoir vu cette volonté systématique de discréditer les institutions ou de les paralyser par la vacance ou la prorogation, il commence à avoir des doutes. « Je n'ai plus aucune confiance dans le Parlement car ce qui se passe est inacceptable », a-t-il déclaré tout en répétant que ceux qui ne sont pas d'accord avec ce qui se passe devraient présenter leur démission. Raï a affirmé, en réponse à une question, qu'il parlera désormais avec les États étrangers de la présidence, car « il est clair, a-t-il dit, que les décisions viennent de l'étranger, même celle de la prorogation du mandat du Parlement ». Il a enfin assuré qu'avec toutes les bonnes volontés, il continuera à défendre le Liban, avec les dents s'il le faut, contre les appétits des loups...



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