À Raqqa, la ville du nord de la Syrie, devenue une place forte des djihadistes de l'État islamique depuis le début de l'année, résident actuellement 23 familles chrétiennes. Elles étaient 1 500 avant le début du conflit syrien.
Cette petite communauté de chrétiens arméniens, qui n'ont pu quitter la ville par manque de moyens ou pour raisons d'âge et de santé, a récemment été informée des paramètres de la jizia, la « taxe de protection » qu'elles doivent payer depuis le 16 novembre si elles ne veulent pas être expulsées et expropriées de leurs maisons, rapporte l'agence vaticane Fides.
Le montant de la taxe en question équivaut à 428 €. L'information, provenant des chrétiens de Raqqa eux-mêmes, a été diffusée par le site arabe ankawa.com. Selon toutes probabilités, les familles chrétiennes, appauvries par la guerre, ne parviendront pas à payer la taxe et devront abandonner leurs maisons.
Des chrétiens ont déjà été expropriés
La jizia est la taxe que tout sujet non musulman était tenu à verser aux autorités islamiques jusqu'au XIXe siècle en tant que clause du « pacte » qui garantissait leur protection des agressions extérieures et la liberté de culte.
À Raqqa, les djihadistes de l'État islamique, qui ont pris le contrôle total de la ville au cours des premiers mois de cette année, après avoir affronté d'autres factions islamistes opposées au régime syrien, ont transformé la principale église arménienne en bureau pour la gestion des affaires islamiques et pour la promotion de la charia. Des chrétiens ont déjà été expropriés. Des autodafés de Bibles et de livres chrétiens ont été organisés. C'est à Raqqa que, le 29 juillet 2013, le jésuite italien Paolo Dall'Oglio a été enlevé.
> Lire aussi : Un an après son enlèvement, toujours pas de nouvelles du P. Paolo Dall'Oglio
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