Le congrès sur la famille et les défis du siècle au Moyen-Orient a clôturé hier ses travaux à Raboué. Les chefs religieux chrétiens et musulmans qui y ont pris part ont cosigné le document final dont lecture a été donnée par le conseiller patriarcal des affaires publiques et coordonnateur général du congrès, Mgr Charbel Hakim.
Le texte expose dans son introduction les objectifs du congrès et relate les circonstances dans lesquelles il s'est tenu, en soulignant les turbulences dans la région et les changements qu'elles ont induits au niveau des sociétés, notamment chrétiennes, des pays affectés par des guerres, comme en Irak et en Syrie. Il souligne les mouvements massifs d'exode, la généralisation de la violence, la montée de l'extrémisme, l'absence de stabilité politique, économique et sociale et l'anéantissement des conditions les plus élémentaires pour la préservation de la dignité humaine.
Plusieurs « axes » sont abordés dans le document qui met l'accent sur le modèle libanais au niveau du dialogue des civilisations jugeant qu'il « constitue la réponse pratique à l'extrémisme dans toutes ses formes politiques et religieuses, déviant des principes des droits de l'homme et des considérations de l'État de droit ». « En dépit de tous ses défauts, le modèle libanais reste un message dans le domaine de la consécration des libertés ethniques, du dialogue œcuménique et des choix démocratiques à tous les niveaux de la vie publique », souligne le texte qui affirme ensuite que « les conditions critiques dans lesquelles les familles vivent et la nature des crises existentielles, politiques et de sécurité commandent l'édification d'initiatives créatives pour faire primer la logique du dialogue sur celle de la violence et la raison au détriment des politiques d'hégémonie et de contre hégémonie ».
Dans le même ordre d'idées, il met en garde contre le danger de la chute des États et souligne l'importance du respect des échéances constitutionnelles pour la protection de la paix civile. Le document met en outre en relief le rôle humanitaire de l'Église pour gérer les crises nées des exodes massifs de populations et de la dislocation des familles et affirme que les tragédies et les abus associés à la vague de violence dans toutes ses formes, contre les populations vulnérables, commandent au quotidien des actes et des positions claires reflétant un attachement aux droits de l'homme et aux libertés individuelles fondamentales, dont la liberté de culte.
Envoyé de mon Ipad
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