Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 22 avril 2015

Raï en Arménie puis en France, où il sera reçu par Hollande - L'Orient-Le Jour 22/4/2015

Raï en Arménie puis en France, où il sera reçu par Hollande - L'Orient-Le Jour

Raï en Arménie puis en France, où il sera reçu par Hollande

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a pris l'avion hier pour l'Arménie, où il représentera les patriarches d'Orient aux cérémonies marquant le centenaire du génocide arménien, avant de gagner Paris pour l'inauguration du siège du nouveau diocèse maronite de France, à Meudon (banlieue parisienne).
On sait que la cérémonie marquant le centenaire du génocide se tient à Erevan, capitale de l'Arménie, et comprendra la canonisation de tous les martyrs du génocide des Arméniens perpétré par le gouvernement « Jeune-Turc », en 1915. Comme devait le souligner le patriarche, cette canonisation devrait s'étendre aussi aux victimes des Églises syriaque et assyrienne dans le cadre du même génocide.
Dans la capitale française, le chef de l'Église maronite sera reçu à l'Élysée par le président François Hollande. Il rencontrera aussi le chef de l'UMP (opposition de droite), l'ancien président Nicolas Sarkozy, et prononcera une conférence au siège de l'Unesco sur le rôle des chrétiens dans la construction de la paix au Proche-Orient. En marge de ces activités officielles et pastorales, le patriarche remettra une haute distinction honorifique du Vatican à l'ancien député Issam Farès et inaugurera le siège de l'évêché maronite de France. Le patriarche est accompagné, durant son voyage, par son vicaire général, Mgr Boulos Sayah, et le responsable à l'information du siège patriarcal de Bkerké, Walid Ghayad.

La présidence
En ce qui concerne la présidence de la République, vacante depuis presque un an, le patriarche a précisé à l'intention des journalistes que les ambassadeurs des cinq Grands qu'il a rencontrés dernièrement, ainsi que d'autres diplomates (Italie, Allemagne, Vatican), sont unanimes à dire que « la situation ne peut plus durer » et qu'une action doit être entreprise au Liban comme à l'étranger, « précisément en Arabie saoudite et en Iran », pour que cette élection ait lieu. Bkerké n'a de veto sur aucun candidat, a-t-il répété. Et d'ajouter : « La France fidèle à ses relations avec le Liban (...) est plus empressée que nous » de voir réglée l'issue de la présidentielle.
Au passage, le patriarche s'est opposé à toute séance législative sur la base de l'état de nécessité, considérant que l'unique priorité est celle de l'élection présidentielle.
Le patriarche a, par ailleurs, déploré le raidissement des positions « de tous et non d'une seule partie » provoqué par la guerre au Yémen et son impact sur le dialogue interne. « Qu'est-ce qui vous prend, rien ne vous oblige ! » a-t-il lancé aux différents courants politiques libanais, répétant l'interjection de Walid Joumblatt à l'intention de Hassan Nasrallah, à la suite de son discours incendiaire de vendredi dernier contre l'Arabie saoudite.
Enfin, au sujet de la prorogation du mandat de Jean Kahwagi, commandant en chef de l'armée, à laquelle s'oppose le bloc aouniste, le chef de l'Église maronite a affirmé que « tout en ne s'en mêlant pas », il estime qu'en l'absence d'un président et dans la mesure où « chacun cherche à édifier le Liban à sa façon », cette prorogation s'inscrit comme une conséquence de « l'état d'anarchie » constitutionnelle ainsi provoqué.



Envoyé de mon Ipad 

"Nous sommes partis exactement comme nos ancêtres... sans rien" - L'Orient-Le Jour 21/4/2015

"Nous sommes partis exactement comme nos ancêtres... sans rien" - L'Orient-Le Jour

"Nous sommes partis exactement comme nos ancêtres... sans rien"

Pour des milliers de Syriens arméniens réfugiés aujourd'hui au Liban, le terrible massacre et l'exode dont furent victimes leurs ancêtres il y a un siècle est un traumatisme qui se perpétue.

Maggie Melkonian retient ses larmes lorsqu'elle raconte le périple qui l'a conduit d'Alep, sa ville du nord de la Syrie, vers le Liban il y a deux ans à cause de la guerre. "Nous sommes partis exactement comme nos ancêtres... sans rien", dit-elle. Avec sa fille, son gendre et ses petits-enfants, Maggie a trouvé abri dans le quartier arménien traditionnel de Bourj Hammoud, à quelques kilomètres au nord-est de Beyrouth. Mais son mari est resté à Alep, réticent à l'idée de tout laisser derrière lui, comme les Arméniens qui avaient fui leurs maisons en 1915. "Nous vivons un second génocide. Notre peuple se meurt à nouveau", se désole Maggie la voix brisée.

Si pour Erevan et de nombreuses autres capitales, ces tueries ont coûté la vie à 1,5 million d'Arméniens lors d'une campagne d'élimination systématique, Ankara ne reconnaît que la mort d'environ 500.000 personnes, victimes de groupes armés ou de famine, et refuse catégoriquement le mot "génocide".

A Bourj Hammoud, ce mot revient sur toutes les lèvres et les murs sont couverts d'insultes à l'égard d'Ankara. "Nous nous rappelons et nous réclamons", lit-on sur les pancartes accrochées à l'occasion du centenaire, en référence à l'appel pour qu'Ankara reconnaisse le terme "génocide".

"Prêts à fuir à nouveau"
Ils sont nombreux à tracer un parallèle entre la tragédie de leurs aïeuls et les incidents comme l'attaque rebelle contre la localité arménienne de Kassab (nord) ou la destruction d'une église arménienne à Deir el-Zor, qui contenait des restes des victimes de 1915.

"J'ai le sentiment que l'histoire se répète. Nous sommes éreintés. Durant toutes ces années, nous n'avons pas eu le sentiment d'être apaisés", confie Maral Giloyan, 30 ans.
Maral est réfugiée pour la deuxième fois. Sa famille a fui en 2005 Bagdad ravagé par les violences après l'invasion américaine. Puis elle s'est installée à Alep, où Maral a épousé un Syrien arménien avec lequel elle eu trois enfants. Mais elle a dû fuir aussi ce pays en guerre après que son mari a été blessé par un mortier.
"Je veux vivre en paix, mais je n'ai connu que la guerre", dit-elle.
La communauté arménienne représentait avant la crise 150.000 personnes, notamment à Alep, mais la moitié a quitté le pays, à l'instar d'une bonne partie de la population.

Alexan Keuchkerian, membre du parti arménien Hanchag au Liban, reconnait d'ailleurs que tous les Syriens, et pas seulement les Arméniens, souffrent. "Mais pour nous, c'est un second exode, c'est une double blessure. La douleur se répète", dit cet homme dont des membres de sa propre famille sont arrivés récemment d'Alep. Ses ancêtres avaient été expulsés en 1915 de Cilicie, une région d'Anatolie aujourd'hui en Turquie, pour s'installer au Liban. Durant la guerre civile libanaise (1975-1990), ils avaient trouvé refuge à Alep avant de faire le chemin en sens inverse quand le conflit a commencé en Syrie. "Certains Arméniens ont le sentiment de vivre une migration sans fin", dit-il.

Une bonne partie des quelque 10.000 réfugiés arméniens syriens au Liban ont bénéficié du soutien de l'Association Howard Karagheusian qui offre à Bourj Hammoud des services médicaux et des classes de langues à ceux qui en ont besoin. Les histoires qu'ils racontent en arrivant au centre rappellent les récits de leurs grands-parents. "Ce n'est bien sûr pas à la même échelle, mais il est difficile de ne pas penser que l'histoire se répète", confie Christine Sarkissian, une employée. Et "cela renforce l'idée chevillée en nous que nous devons être prêts à fuir à nouveau".

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mardi 21 avril 2015

Au Vatican, consternation et solidarité après l’assassinat des chrétiens d’Éthiopie | La-Croix.com - Rome

Au Vatican, consternation et solidarité après l'assassinat des chrétiens d'Éthiopie | La-Croix.com - Rome

Au Vatican, consternation et solidarité après l'assassinat des chrétiens d'Éthiopie

Le pape François a réagi, lundi 20 avril, à l'assassinat d'otages éthiopiens par Daech, qui représentent selon le cardinal Sandri « des martyrs » de la foi.

21/4/15 - 16 H 36

Sous forme d'un message, rendu public le soir du lundi 20 avril, au patriarche de l'Église orthodoxe éthiopienne, le pape François a exprimé sa « tristesse », sa consternation et sa « solidarité » après l'assassinat en Libye de 29 otages éthiopiens, de confession orthodoxe, par l'organisation terroriste Daech.

 « Que les victimes soient catholiques, coptes, orthodoxes ou protestants, il n'y a aucune différence », estime le pape : « C'est un et même sang dans leur confession au Christ », poursuit-il, en référence implicite à sa notion d'« œcuménisme de sang ».

 « Le sang de nos frères et de nos sœurs est un témoignage qui crie pour se faire entendre de tous ceux qui savent encore distinguer entre le bien et le mal. Ce cri doit être surtout écouté par ceux qui ont en main le destin des peuples », écrit encore le pape, qui a dénoncé à plusieurs reprises, en particulier durant le Triduum pascal, un « silence complice » de la communauté internationale à l'égard de ce qu'il considère comme « une sorte de génocide ».

 « Manifester leur nom chrétien » 

Sur Radio Vatican, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, l'un des grands dicastères de la Curie romaine, a évoqué aussi « l'œcuménisme du martyr » et décrit ce qu'il juge le martyr de ces chrétiens éthiopiens. « Ils sont riches de pouvoir dire je suis chrétien et d'affronter la mort. Ils sont capables de donner leur vie pour le Christ. C'est admirable. (…) Ils n'ont pas peur de manifester leur nom chrétien », a-t-il déclaré le 20 avril.

Le cardinal italien a rappelé les « racines chrétiennes de l'Éthiopie », pays à majorité orthodoxe, où il s'était rendu en décembre dernier. Il espère aussi une « conversion du cœur » des bourreaux.

Pays de 94 millions d'habitants, l'Éthiopie compte 43,5 % d'orthodoxes et plus de 18 % de protestants. Les musulmans représentent 34 % de la population ; les catholiques 0,7 %, selon des données du ministère français des affaires étrangères. Le pape a créé un cardinal éthiopien au dernier consistoire, en février.

Près de 40 réfugiés chrétiens d'Irak, venus de France, effectuent ces jours-ci un pèlerinage en Italie, en passant par le Vatican.



Envoyé de mon Ipad 

EGYPTE - Condamnation du massacre djihadiste de chrétiens coptes de la part de l’Université islamique al-Azhar



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 21 avril 2015 14:10:44 UTC+3

AFRIQUE/EGYPTE - Condamnation du massacre djihadiste de chrétiens coptes de la part de l'Université islamique al-Azhar

Le Caire (Agence Fides) – Un « crime odieux, commis par le groupe terroriste Daesh (acronyme arabe du prétendu « Etat islamique » NDR) qui va à l'encontre de toute religion, loi ou conduite humaine » : c'est en ces termes sans appel que l'Université al-Azhar, plus important centre académique de l'islam sunnite, a condamné le massacre de 28 éthiopiens perpétré par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » qui ont ensuite diffusé les images des exécutions barbares sur Internet, présentant les victimes comme appartenant à « l'Eglise éthiopienne hostile ». La condamnation est exprimée dans une déclaration parvenue à l'Agence Fides et attribuée par les moyens de communications égyptiens à l'imam Ahmed al-Tayyeb, qui appelle également la communauté internationale à affronter comme menace globale le réseau djihadiste qui alimente les conflits au Proche-Orient. Dans le communiqué, l'Université islamique présente ses condoléances au gouvernement et au peuple éthiopiens ain si qu'aux familles des victimes. En janvier dernier, durant sa visite en Egypte, le Patriarche de l'Eglise orthodoxe éthiopienne, Matthias I°, avait également été reçu par le grand imam d'al-Azhar.
Entre temps, toujours au cours de la journée du 19 avril, le Président égyptien, Abdel Fattah al Sisi, a reçu au Caire John Brennan, Directeur de la CIA, pour un échange de considérations sur les nombreuses urgences présentes dans les pays arabes, ainsi que l'Archevêque de Canterbury, primus inter pares de la Communion anglicane, Justin Welby. Au cours des entretiens, le Président égyptien a insisté sur le fait que, dans l'Egypte sortie des convulsions des « printemps arabes », les chrétiens ne sont pas considérés de manière pénalisante comme une « minorité » mais sont des citoyens égyptiens à tous les effets, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les autres. (GV) (Agence Fides 21/04/2015)

Génocide arménien: les enjeux religieux d’une commémoration | Une foi par semaine

Génocide arménien: les enjeux religieux d'une commémoration | Une foi par semaine

Génocide arménien: les enjeux religieux d'une commémoration

Armenie1915

La déclaration du pape François reconnaissant le « génocide arménien » a rencontré un retentissement considérable, sans doute bien au-delà de ce à quoi le Saint-Siège s'attendait. Trois jours après d'ailleurs, le Parlement européen s'est explicitement référé à ses propos pour reconnaître, à son tour, le génocide de 1915.

Au-delà de l'Histoire

Sans aucun doute, la proclamation du pape François n'aurait pas connu un tel écho si elle n'avait fait explicitement référence à l'actualité brûlante, les exactions commises par Daech et les islamistes, dont les minorités chrétiennes sont, comme les arméniens et assyriens en 1915, les premières victimes. Car l'enjeu des célébrations du centenaire du génocide n'est pas qu'historique. Dans le contexte géopolitique d'un Proche Orient particulièrement tendu,  c'est un évènement à forte connotation politique et religieuse.

La Russie et l'Iran seront à Erevan

Le 23 avril, à Erevan, pour les célébrations du centenaire du génocide, on ignore encore si les Etats-Unis seront représentés, et par qui. Mais Poutine, lui, a fait savoir très tôt qu'il se rendrait lui-même dans la capitale arménienne, comme d'ailleurs François Hollande. Le maitre de la Russie, qui se veut aussi, en lien avec le patriarche de Moscou, protecteur des Eglises d'Orient, ne pouvait laisser passer l'occasion. Son allié iranien sera à ses côtés, une délégation perse s'apprêtant aussi à faire le voyage pour l'Arménie. Dans la république iranienne, l'anniversaire a également été célébré. Tout comme à Damas, l'assemblée du peuple syrien ayant déjà consacré une session à la commémoration du génocide, évoquant le fait que les chrétiens arméniens du début du XXe siècle avaient trouvé refuge à Alep et dans d'autres villes de Syrie. Il est tout aussi significatif que de son côté, en mars, le parlement arménien ait voté à l'unanimité une résolution condamnant les massacres contre les assyriens qui ont été perpétrés dans le même temps par l'empire ottoman entre 1915 et 1923. Ce qu'il avait refusé de faire, deux ans plus tôt, au nom d'une « spécificité arménienne » de ce génocide…

La commémoration du génocide est ainsi devenue un enjeu dans la grande lutte d'influence qui se joue en ce moment entre un Iran shiite et les puissances sunnites dans toute cette région d'Orient…

Déjà Jean-Paul II

Dès lors, quelle marge de manœuvre pour le pape François ?  En soi ses propos de dimanche dernier ne sont pas une « première » historique. Ils ne font que reprendre ceux tenus par Jean-Paul II, à deux reprises, le 9 novembre 2000 puis le 27 septembre 2001. Comme Jean-Paul II, le pape François fait du génocide arménien le premier d'un XXe siècle tragique, avec la Shoa, les exterminations staliniennes, le Cambodge, le Rwanda. Mais le pape a été beaucoup plus loin, en prolongeant cette sinistre liste par l'actualité des massacres d'aujourd'hui, ceux qui « s'accomplissent au détriment des hommes persécutés, exilés, assassinés, décapités uniquement parce qu'ils sont chrétiens ».

L'œcuménisme du sang

Loin des précautions diplomatiques habituelles du Saint-Siège,  (visant notamment à préserver les intérêts des minorités chrétiennes en Turquie) le pape, conscient de la tournure dramatique des évènements pour les chrétiens d'Orient, semble décidé de mettre en leur faveur toute la force de son poids diplomatique. Alors que le patriarche de Moscou s'est assez largement compromis dans son soutien aux visées politiques de Poutine,  l'évêque de Rome se fait ainsi le porte-parole de l'ensemble des chrétiens d'Orient, orthodoxes, catholiques, arméniens, assyriens, dont l'existence même sur les terres de leurs ancêtres est aujourd'hui remise en question. Jean-Paul II, lors du jubilé de l'an 2000, avait évoqué « l'œcuménisme du sang » pour faire mémoire avec les orthodoxes des victimes du communisme à l'Est de l'Europe. Cette fois, c'est un « œcuménisme du sang » en solidarité avec les frères chrétiens du Moyen Orient. La célébration de Rome dimanche dernier n'était dès lors qu'un avant-goût de celle qui devrait se dérouler le 23 avril prochain, à Erevan, en la cathédrale Saint-Grégoire, à laquelle participeront pas moins de 38 Eglises chrétiennes, catholique, orthodoxes, protestantes, autour du patriarche arménien Karekine II.

Isabelle de Gaulmyn

A lire

L'homélie du pape François du 12 avril

L'édito de La Croix sur le sujet

La déclaration de Jean-Paul II et de Karekine II



Envoyé de mon Ipad 

L’Église orthodoxe s’inquiète du sort des deux évêques d’Alep enlevés en 2013 | La-Croix.com - Actualité

L'Église orthodoxe s'inquiète du sort des deux évêques d'Alep enlevés en 2013 | La-Croix.com - Actualité
20/4/2015-L'Église orthodoxe s'inquiète du sort des deux évêques d'Alep enlevés en 2013
10 février 2013 : Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep (assis, 1er à gauche), durant la cé...

LOUAI BESHARA/AFP

10 février 2013 : Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep (assis, 1er à gauche), durant la célébration d'installation de son frère Yuhanna X Yazigi (assis, à droite) comme patriarche d'Antioche. Le 22 avril 2013, Boulos Yazigi et Yuhanna Ibrahim, évêque d'Alep de l'Eglise syrienne orthodoxe, ont été enlevés à Kafar Daël.

Le patriarche Jean X d'Antioche (Église grecque-orthodoxe) a appelé, dimanche 19 avril, la communauté internationale à se mobiliser pour se renseigner sur le sort de deux évêques kidnappés il y a deux ans dans la province syrienne d'Alep (nord).

Le 22 avril 2013, des hommes armés ont kidnappé Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep, deuxième ville de Syrie, et Youhanna Ibrahim, le métropolite de l'Église syrienne orthodoxe de la même ville, dans la localité de Kafar Daël. Aucune information n'a filtré depuis.

« Nous avons l'espoir que les évêques sont en vie mais malheureusement le monde entier est silencieux et personne ne nous a fourni de preuves matérielles », a affirmé le patriarche Yazigi, qui est frère de l'un des évêques.

Le patriarche, qui s'exprimait devant la presse au Liban, a appelé « toute la communauté et les organisations internationales à se mobiliser » pour s'inquiéter de leur sort, dans des déclarations reproduites par l'Agence nationale d'information (ANI). « Nous avons essayé de négocier avec tous ceux qui peuvent aider dans cette affaire, mais malheureusement il y a un mutisme total », a-t-il regretté.

Le chef de la Sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, a toutefois déclaré vendredi 17 avril à propos des évêques Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim ainsi que du journaliste Samir Kassab, également enlevé en Syrie, que certains indicateurs montraient qu'ils étaient toujours vivants, rapporte l'ANI.

Dizaines de milliers de personnes disparues

Des dizaines de milliers de personnes ont été kidnappées ou sont portées disparues en Syrie depuis le début de la guerre il y a quatre ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Comme leurs concitoyens musulmans, de nombreux chrétiens de Syrie (5 % de la population) ont fui le pays en raison des violences mais aussi après la montée de formations djihadistes dans certaines zones du pays.

Le P. Paolo Dall'Oglio, jésuite italien, a été kidnappé fin juillet 2013 dans la province de Raqa, bastion du groupe extrémiste État islamique et son sort reste inconnu.

En avril 2014, le prêtre jésuite néerlandais Frans van der Lugt a été tué par un inconnu dans la vieille ville de Homs (centre), alors tenue par les rebelles et qu'il avait refusé de quitter – malgré le siège asphyxiant du régime – afin de venir en aide aux plus démunis.

Et en mars 2014, 13 religieuses syriennes qui avaient été kidnappées par un groupe armé rebelle au nord de Damas ont été libérées après de multiples médiations.



Envoyé de mon Ipad 

L'Etat islamique assassine 28 chrétiens en Libye

L'Etat islamique assassine 28 chrétiens en Libye
19/4/2015-L'Etat islamique assassine 28 chrétiens en Libye

La soumission ou la mort. C'est le message renouvelé de l'Etat islamique aux chrétiens d'Orient et d'Afrique. Dans une nouvelle vidéo diffusée dimanche 19 avril sur les réseaux sociaux, l'EI met en scène l'exécution d'au moins 28 hommes présentés comme des « ressortissants de la croix » de « l'Eglise éthiopienne ennemie ». Sans doute des migrants  interceptés par le groupe en Libye, selon le ministre éthiopien de la communication, Redwan Hussein.

Les 12 hommes d'un premier groupe sont décapités en Cyréanaïque (côte est), 16 autres victimes sont exécutées par balle dans la région du Fezzan (sud), prétend le groupe. Dans le premier cas, la mise en scène est similaire à une précédente vidéo – celle de la décapitation de 21 coptes égyptiens, en février – : les 12 hommes, vêtus de combinaisons orange, sont amenés sur la plage avant d'être tuées.

Lire : L'EI revendique le meurtre de chrétiens égyptiens enlevés en Libye

Debout derrière certaines des victimes, un bourreau habillé de noir déclare que « le massacre de musulmans (par vos) religions n'est pas gratuit (…). Nations de la croix, nous sommes maintenant de retour ».

Les Ethiopiens, une nouvelle cible

C'est la première fois que l'EI cible dans une vidéo des ressortissants de l'Ethiopie, dont les deux tiers des 90 millions d'habitants sont chrétiens, en majorité orthodoxes. De nombreux Ethiopiens ont quitté leur pays pour aller chercher du travail, notamment en Libye, où la main-d'œuvre étrangère était nombreuse avant que le pays ne sombre dans le chaos après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, ou dans l'attente de rejoindre l'Europe par la mer. Des troupes éthiopiennes sont, en outre, actuellement déployées en Somalie voisine dans le cadre de la force de l'Union africaine pour combattre les islamistes chebab affiliés à Al-Qaida.

Les Etats-Unis ont réagi en condamnant « dans les termes les plus forts le massacre brutal de chrétiens éthiopiens présumés par des terroristes en Libye affiliés à l'EI », selon la porte-parole du Conseil de sécurité nationale Bernadette Meehan.

Présent en Syrie, en Irak et dans le Sinaï égyptien, l'EI a pris pied en Libye en profitant du désordre dans le pays livré aux milices et dirigé par deux gouvernements rivaux. Il contrôle notamment des zones dans la région de Syrte, une ville côtière située à 450 km à l'est de Tripoli. En montrant l'exécution de chrétiens dans la région du Fezzan, il semble vouloir suggérer qu'il étend les territoires sous son contrôle dans le pays.

>> Lire (en édition abonnés) : En Libye, l'Etat islamique affirme peu à peu sa présence:

Des activistes se réclamant de l'EI ont pris pour cible à plusieurs reprises des étrangers en Libye depuis le début de l'année : outre les coptes égyptiens, l'attaque de l'hôtel Corinthia à Tripoli avait fait 9 morts, dont un Français, en janvier.

 Un impôt forcé ou la mort

Dans sa vidéo d'une demi-heure, le groupe terroriste envoie aussi un message aux chrétiens d'Orient :  après un « documentaire historique » entrecoupé de montages réalisés à partir du film Kingdom of Heaven, de Ridley Scott, dont la trame se déroule à l'époque des croisades, des chrétiens de Raqqa (Syrie) « témoignent » de leur condition : leur sécurité n'est garantie qu'à la condition de payer un impôt.

Le message : se soumettre, payer, ou mourir :  « l'Etat islamique va s'étendre et arriver jusqu'à vous (…), celui qui embrassera l'islam ou payera la djizia (impôt auxquels sont soumis les non musulmans)  vivra en sécurité. Quant aux autres, les hommes seront tués ; les femmes rendues en esclavage et les biens seront confisqués », menace le groupe.

Lire : Chrétiens d'Orient, une mosaïque fragile

En Irak, le nombre de chrétiens est passé de 1,5 million en 2003 à moins d'un demi-million aujourd'hui et pour la première fois depuis quinze siècles, la région de Ninive ne compte plus de chrétiens ; en Syrie, ils sont 300 000 à avoir pris le chemin de l'exil depuis 2011.



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lundi 20 avril 2015

/EGYPTE - Déclarations de l’Evêque copte catholique de Gizeh à propos des chrétiens éthiopiens massacrés, martyrs d



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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 20 avril 2015 14:16:05 UTC+3
AFRIQUE/EGYPTE - Déclarations de l'Evêque copte catholique de Gizeh à propos des chrétiens éthiopiens massacrés, martyrs dans lesquels resplendit la victoire du Christ

Le Caire (Agence Fides) – Les Patriarches et les Evêques catholiques d'Egypte, réunis au Caire pour leur assemblée périodique qui a lieu deux fois l'an, dédieront une partie de leur réflexion pastorale commune aux nouveaux massacres de chrétiens éthiopiens perpétrés par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » et documentés dans des vidéos réalisées avec un professionnalisme macabre pour être diffusées en ligne comme instruments de leur propagande délirante.
Dans la nouvelle vidéo, reprise comme produite par al Furqan Media – se présentant comme réseau médiatique de référence du prétendu « Etat islamique » - on voit deux groupes différents de prisonniers présentés comme des chrétiens éthiopiens qui sont massacrés par décapitation et de balles à la nuque dans un lieu désertique ainsi que sur une plage libyenne. La vidéo, accompagnée des habituels slogans contre la « nation de la croix » et d'images de destruction d'églises, d'icônes et de tombes chrétiennes, répète, en s'adressant aux chrétiens qu'il n'y aura pas de salut pour eux s'ils ne se convertissent pas à l'islam ou n'acceptent pas de payer la « taxe de protection ».
Dans la vidéo – particulièrement éloquente – les victimes sont présentées comme appartenant à « l'Eglise éthiopienne hostile ». Pour le moment, vérifications et confirmations indépendantes concernant l'identité des victimes font défaut. Selon des sources gouvernementales et de l'Eglise éthiopienne, il est probable qu'il s'agisse de pauvres émigrants éthiopiens faisant partie des multitudes d'hommes et de femmes qui tentent d'atteindre l'Europe en traversant la Libye avant de s'embarquer sur les embarcations gérées par le réseau criminel des passeurs.
« Le Patriarche de l'Eglise orthodoxe d'Ethiopie, Matthias I° - indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique de Gizeh – avait programmé de venir en Egypte et de repartir avec le Patriarche copte Tawadros II pour participer à Erevan aux commémorations du Génocide arménien. Maintenant, il a dû, au dernier moment, annuler sa visite. Il s'en est excusé et a déclaré qu'il restera en Egypte. Les histoires de martyrs du passé croisent celles des martyrs d'aujourd'hui ».
L'Eglise orthodoxe d'Ethiopie a été liée au plan juridictionnel au Patriarcat copte d'Alexandrie jusqu'en 1959, année où elle a été reconnue comme Eglise autocéphale par le Patriarche copte Cyrille VI. En avril dernier, Matthias I° avait accompli une visite historique en Egypte, qui avait marqué un pas important dans le dépassement de contrastes passés entre les deux Eglises. Le Patriarche éthiopien avait été reçu avec tous les honneurs également par le Président égyptien, Abdel Fattah al Sisi.
« Il est frappant – fait remarquer S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina – que l'Eglise éthiopienne soit qualifiée d'Eglise hostile… Evidemment, ces étranges djihadistes suivent également les évolutions politiques des rencontres entre les Eglises. Mais, dans cette grande douleur, nous continuons à regarder ces événements avec le regard de la foi. La liste des martyrs n'est pas finie et elle accompagnera toute l'histoire, jusqu'à la fin. Les chrétiens ne recherchent pas le martyre, ils veulent vivre dans la paix et dans la joie. Mais si le martyr arrive, nous l'acceptons avec la même paix que celle avec laquelle l'ont accepté les coptes qui prononçaient le nom du Christ et se remettaient à Lui alors qu'ils étaient égorgés. L'Eglise ne s'est jamais plainte du martyr mais elle a toujours célébré les martyrs comme ceux en qui, lorsqu'ils sont tués, resplendit la grande et consolante victoire du Christ » (GV) (Agence Fides 20/04/2015

Chrétiens d'Orient - Actualités du 20/4/2015



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Date: 20 avril 2015 12:03:03 UTC+3
Chrétiens d'Orient ACTUALITÉS
La Nouvelle Gazette Française
Génocide des chrétiens d'Orient et d'Afrique – Résumé des interventions du samedi 18 avril au ...
Le Père Montes rappelle aussi que nous tous devons faire en sorte que le « véritable génocide que vivent les chrétiens d'Orient » soit connu, ...
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Le Monde
Point de vue. Ces chrétiens qu'on assassine
En persécutant les chrétiens d'Orient, Daech ne fait que poursuivre la ... Les chrétiens d'Irak étaient au nombre d'un million en 1980, ils ne sont ...

Syrie: l'appel poignant des évêques d'Alep



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 19 avril 2015 20:00:25 UTC+
Syrie: l'appel poignant des évêques d'Alep
Nous n'avions jamais vu ni entendu pareille destruction auparavant !

Rédaction

ROME, 18 avril 2015 (Zenit.org) - "Assez de désolation et de destruction ! Assez d'être un laboratoire d'armes de guerre dévastatrices ! ": le Patriarcat latin de Jérusalem relaye sur son site cet appel des évêques d'Alep (Syrie), précisant que, du 10 au 12 avril, de violents bombardements ont touché les quartiers chrétiens de cette ville du nord du pays, au moment de la Pâque orthodoxe. Le patriarche grec-catholique Grégoire III d'Antioche a dénoncé avec force ces bombardements, et en appelle à la communauté internationale.

Communiqué des évêques d'Alep

Est-ce la Résurrection du Sauveur ou l'enterrement de ses disciples ?

Au milieu de la semaine sainte et de Pâques, notre ville ainsi que nos fidèles ont souffert douleur et tristesse et dépression profonde, dans la nuit où nos quartiers ont été bombardés par des grenades propulsées par des fusées.

Nous n'avions jamais vu ni entendu pareille destruction auparavant !

Nous sommes allés et avons vu, nous avons pleuré : des corps ont été retirés des décombres, des restes collés sur les murs et le sang qui mouillait le sol de la patrie !

Des dizaines de martyrs de toutes les religions et doctrines, des hommes blessés, des femmes, des enfants et des vieillards.

Nous avons entendu des pleurs et des lamentations des veuves et des enfants, la panique sur les visages des gens. 

Du profond de notre douleur et de notre chagrin, nous appelons les gens de conscience, s'il en existe encore, pour nous entendre :

Assez de désolation et de destruction ! Assez d'être un laboratoire d'armes de guerre dévastatrices ! Nous sommes fatigués !

Verrouillez les portes des armements et des munitions, arrêtez la fourniture des instruments de mort ! Nous sommes fatigués !

Que voulez-vous de nous ? Dites-nous ? Nous sommes fatigués !

Voulez-vous que nous restions : blessés et humiliés, des semblants d'êtres humains ? Ou allons-nous quitter de force, et être anéantis ?

Quant à nous, nous aimons vivre en paix, comme des citoyens honnêtes avec les autres citoyens de ce pays. Nous ne craignons pas le témoignage, mais nous refusons de mourir pour un prix très suspect et sinistre.

Nous refusons d'être « Alep des martyrs » mais nous voulons rester d'« Alep le joyau », le témoin d'amour et de paix, de pardon et de dialogue. Alep, joyau sur la couronne de notre pays la Syrie, et de toutes les catégories de la diversité culturelle et religieuse.

Pitié pour nos martyrs et guérison pour nos patients et tranquillité dans les âmes de nos enfants, la sécurité et la paix pour tous nos citoyens.

Alep, le 13 Avril 2015.

dimanche 19 avril 2015

Visite du Patriarche Rai en France , commentaire d

Visite du Patriarche Rai en France , commentaire de mgr Gemayel,
Liban/France / chrétiens d'Orient : visite officielle, du 25 au 28 avril 2015, du patriarche maronite, le cardinal libanais Bechara Boutros Raï.

http://telechargement.rfi.fr/rfi/francais/audio/magazines/r183/religions_du_monde_1_20150419.mp3


Envoyé de mon Ipad 

La double mort des chrétiens d'Orient - L'Express

La double mort des chrétiens d'Orient - L'Express
17/4/2015-La double mort des chrétiens d'Orient
Des chrétiens du Moyen-Orient qui ont fui leurs pays devant l'avancée du groupe Etat islamique assistent à la messe de l'église Notre-Dame de Chaldée, dans le quartier de la Chapelle, à Paris, le 8 mars 2015

La morne indifférence qui recouvre le sort des chrétiens d'Orient ne relève pas de la sphère de l'étranger lointain, ni des "dommages collatéraux" inhérents à la vague de destruction qui ravage actuellement le Moyen-Orient, certaines zones de l'Afrique et en partie l'Asie. Elle est le puissant révélateur du malaise nihiliste qui ronge l'Europe. 

En dehors de groupes de croyants très motivés, qui effectuent dans l'ingratitude générale un travail de sensibilisation remarquable, la disparition des minorités les plus anciennes du Moyen-Orient ne soulève pas d'émoi particulier au sein d'une opinion publique française par ailleurs prompte à se mobiliser pour d'autres causes bien moins alarmantes. Cherchez bien, vous ne trouverez pas d'artistes de premier plan pour défendre cette cause, point d'acteurs de cinéma prêts à engager leur renommée, ni de stars du rock'n'roll, qu'on a pourtant vu faire campagne pour la protection des Indiens d'Amazonie menacés par la déforestation. En Orient, en fait de déracinement, ce sont des vies humaines que l'on arrache par milliers et un rameau originel que l'on détache à coups de hache de l'arbre généalogique des civilisations. 

Pourquoi restons-nous si impavides?

Cette tiédeur devient en elle-même le sujet d'une interrogation plus profonde: hors de toute conviction religieuse, laquelle doit rester le domaine secret de chacun, sommes-nous encore capables de nous indigner contre des massacres, des viols de masse, des persécutions organisées, des rackets érigés en système économique, des enlèvements contre rançon, des vexations, lorsqu'il s'agit de populations qui partagent, non le même environnement culturel mais les mêmes valeurs que les nôtres? Ce qui induit une autre question, bien plus gênante: croyons-nous encore en ces valeurs humanistes pour lesquelles des communautés coupées du monde mettent leur vie en péril, et les trouvons-nous dignes d'être maintenues sur la terre où elles ont vu le jour? La réponse est d'autant plus embarrassante que les minorités chrétiennes d'Orient (mais aussi d'Afrique ou d'Asie) sont attaquées par des bandes d'assassins invariablement enrôlés sous la bannière djihadiste, qui ne voient dans ces survivants que des alliés de la culture occidentale. Par leur sauvagerie, les terroristes visent deux buts principaux. En immolant des innocents ou en les forçant à l'exil, ils veulent atteindre l'Europe comme l'Amérique et démontrer que ces deux continents n'ont plus la capacité de se projeter. Ils cherchent à détruire la riche diversité du monde arabe, laquelle fut à l'origine de l'arabisme (adversaire de l'obscurantisme religieux) et du rêve d'une modernité orientale, pour y imposer une exclusivité islamique - qui n'a jamais existé. Une régression en tout point. Dans Les Désorientés (Grasset), Amin Maalouf écrit qu'un chrétien d'Orient meurt deux fois: la première en tant qu'être humain, la deuxième en tant que membre d'une communauté en voie de disparition. 

Il ne s'agit pas d'affirmer que nous devrions être par nature solidaires avec les chrétiens d'Irak, de Syrie, du Nigeria, du Kenya ou du Pakistan au motif que leur religion est toujours celle dont les édifices ornent nos villes et nos villages, mais précisément de se demander pourquoi nous restons si impavides. Dans un livre prenant, qui mêle le vécu et l'analyse, Sébastien de Courtois avance une explication qui nous éclaire: "Cette indifférence est liée à un rejet de notre propre reflet dans le miroir, comme si le fait d'avoir été nous-mêmes chrétiens devait nous interdire de nous intéresser à cette réalité. Avec une vision étroite de la laïcité - ce qu'elle n'était pas à ses débuts [...] -, nous avons jeté le bébé avec l'eau du bain, réservant les questions du "fait religieux à la seule sociologie, puis à la sphère politique, ce qui est pire, le laïcisme devenant à son tour une idéologie de remplacement." 

Sur les fleuves de Babylone, nous pleurions. Le crépuscule des chrétiens d'Orient, par Sébastien de Courtois. Stock, 187 p., 18,50€ 

 


Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d’Orient : le cardinal Raï sera reçu par François Hollande et l'Unesco - Aleteia

Chrétiens d'Orient : le cardinal Raï sera reçu par François Hollande et l'Unesco - Aleteia

17/4:2015-Chrétiens d'Orient : le cardinal Raï sera reçu par François Hollande et l'Unesco - Aleteia
C'est un véritable marathon qui attend Sa Béatitude Mgr Bechara Boutros Raï pendant les quatre jours qu'il passera à Paris, du samedi 25 au mardi 28 avril. Venu avant tout pour inaugurer le premier siège de l'Éparchie maronite de Paris, ce déplacement, dans le contexte actuel, revêt « une signification particulière » souligne Mgr Nasser Gemayel, évêque de l'Éparchie Notre-Dame du Liban de Paris des maronites.

« La situation politique des chrétiens au Moyen-Orient est dramatique comme jamais auparavant. Ils sont persécutés et obligés de fuir, leur patrimoine est détruit. Une nouvelle carte géopolitique semble se dessiner actuellement au Moyen-Orient et celui-ci ne doit pas se voir vidé d'une de ses composantes originelles », prévient le prélat. Présents depuis 2 000 ans sur ces territoires, « les chrétiens d'Orient ont vécu pratiquement sous tous les régimes et tous les peuples même musulmans, explique Mgr Gemayel. Pourquoi tout cela ? Qu'ont fait les chrétiens pour mériter un tel sort ? Pourquoi s'acharne-t-on à les éloigner ainsi de l'Orient ? » 
 

Les chrétiens d'Orient, un pont entre l'islam et l'Occident 

Au-delà d'une visite pastorale et de temps forts spirituels passés auprès de la communauté maronite de France (messe d'action de grâce à la cathédrale Notre-Dame du Liban, inauguration de la nouvelle Éparchie, catéchèse, visite au siège de la Conférence des évêques de France, vernissage de l'exposition « Présence maronite en France », lancement des journées culturelles de Beit Maroun à Meudon, etc.), c'est bien un déplacement politique que va accomplir le cardinal Raï, qui sera d'ailleurs accueilli comme un chef d'État par la présidence de la République : une rencontre officielle avec François Hollande est prévue lundi après-midi à l'Élysée.

Au cours de cet entretien, il est prévu que le cardinal évoque la situation dramatique des chrétiens d'Orient : « Les relations entre l'Église maronite et la France sont séculaires. Le cardinal Raï vient remplir une mission d'avant-garde afin de convaincre le président de la République de l'importance de la défense des chrétiens d'Orient ». « La question est la suivante, poursuit-il : peut-on imaginer un Orient sans chrétiens ? Comment l'Église universelle, qui prêche le dialogue œcuménique et interreligieux, peut-elle l'imaginer ? Les chrétiens, au Moyen-Orient, sont un pont entre l'islam et l'Occident. S'ils disparaissent, qui va remplir ce rôle ? L'Occident va se retrouver nez à nez avec l'islam, prévient l'évêque. Les chrétiens d'Orient aident l'Europe dans ses relations avec le monde islamique depuis 1 400 ans ! » Le sujet de la conférence de Mgr Raï à l'Unesco, samedi 25 avril, portera d'ailleurs sur « la présence chrétienne au Moyen-Orient et son rôle dans la promotion de la culture de la paix ». 


Une part musulmane dans chaque chrétien libanais

« Nous avons les mêmes habitudes, ajoute Mgr Gemayel. Le Liban est un pays modèle. Il y a dans chaque chrétien libanais une partie musulmane et dans chaque musulman libanais une partie chrétienne. S'il n'y a plus qu'une composante en Orient, cela va poser un problème capital. En ce sens, le message que porte le cardinal Raï est primordial. » Concernant la position de la France vis-à-vis de Bachar el-Assad, qui voit en Damas un ennemi de la liberté et non un allié dans la lutte face au pseudo État islamique, le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient ne reviendra a priori pas sur ses déclarations qui avaient grand bruit en 2012 quand il avait pris publiquement la défense du régime syrien face à Daesh. « Le cardinal Raï ne fait que son travail de défense et de sauvegarde des chrétiens opprimés, loin de toute rancœur politique. » Si aucune rencontre officielle particulière n'est prévue avec les autorités musulmanes de France, Mgr Gemayel assure que « beaucoup d'amis musulmans seront présents et fêteront avec les chrétiens maronites l'inauguration de l'Éparchie. Des rencontres et des dîners privés sont d'ailleurs prévus », confie-t-il.


Envoyé de mon Ipad 

Michel Pharaon évoque avec Raï la situation des chrétiens d’Orient - L'Orient-Le Jour

Michel Pharaon évoque avec Raï la situation des chrétiens d'Orient - L'Orient-Le Jour
18/4/2015-Michel Pharaon évoque avec Raï la situation des chrétiens d'Orient

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Boutros Raï, a reçu hier au siège patriarcal de Bkerké une délégation du Conseil supérieur grec-catholique, présidée par le ministre du Tourisme, Michel Pharaon.
Le ministre Pharaon a indiqué à l'issue de la rencontre qu'il avait discuté avec le patriarche de l'échéance présidentielle et de la situation des chrétiens d'Orient ainsi que de la réunion du prélat, jeudi, avec les ambassadeurs des cinq grandes puissances.
M. Pharaon a mis l'accent sur les préoccupations du patriarche concernant l'élection présidentielle et l'application de la Constitution, garante de l'équilibre interne et reflet de la formule unique capable d'exprimer l'image du « Liban message ».
Le patriarche Raï a reçu, par ailleurs, plus tard dans la journée l'ancien ministre Mikhaël Daher qui a déclaré à l'issue de l'entrevue : « Le plus grand souci du patriarche c'est la persistance du déséquilibre flagrant au niveau du pouvoir au Liban. Le patriarche tient à tout prix à préserver le grand héritage laissé par son prédécesseur, le patriarche Élias Hoayek, depuis près de cent ans, à savoir le Grand Liban. »



Envoyé de mon Ipad 

Le centenaire de la Grande famine au Liban : pour ne jamais oublier - Rania Raad Tawk - L'Orient-Le Jour

Le centenaire de la Grande famine au Liban : pour ne jamais oublier - Rania Raad Tawk - L'Orient-Le Jour

Le centenaire de la Grande famine au Liban : pour ne jamais oublier

L'équipe de Tehkik, conduite par Claude Abou Nader Hindi, revisite dimanche soir à 18h50 l'horrible drame vécu au début du siècle dernier par la population du Mont-Liban, victime, entre 1915 et 1918, d'une famine qui a décimé plus du tiers de la population de la région à l'époque. Des chiffres qui peuvent à la limite qualifier ce drame de véritable génocide. Un génocide sans effusion de sang, certes, sans exode, sans bruit, mais dont le bilan a été ahurissant: 150000 à 200000 morts sur un total d'environ 400000 habitants.

Cette famine, méconnue de beaucoup de Libanais, a été en effet le résultat d'une convergence de quatre facteurs. Le littoral libanais était soumis à l'époque à un blocus maritime imposé par la flotte des forces alliées (notamment la flotte britannique) qui empêchait les navires d'arriver sur la côte libanaise. Il était donc impossible aux Ottomans, dans le camp de l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale, de recevoir des armes ou des munitions...
À ce siège maritime s'était ajouté un autre blocus, terrestre cette fois, imposé par Jamal Pacha, le gouverneur ottoman, qui dominait le pays et contrôlait les principaux accès routiers. Ce sont surtout les maronites qui seront les principales victimes de cette « arme de la famine » : les soldats ottomans se montraient particulièrement intransigeants avec les chrétiens plus qu'avec les autres habitants du Mont-Liban.
Mais la responsabilité de cette Grande famine retombe aussi sur certains Libanais, profiteurs et usuriers, qui n'ont pas hésité à tirer profit de la situation pour s'enrichir, contribuant ainsi à l'aggravation de la crise.
Un quatrième événement a été la cerise sur le gâteau : l'invasion des criquets. Pendant une centaine de jours, une nuée de sauterelles a ainsi dévasté les terres agricoles, venant à bout de toutes les récoltes.

Le plus choquant à l'époque était l'attitude passive des forces allemandes et celles de l'Autriche-Hongrie, qui ont cruellement laissé faire, sur base du ne rien voir, ne rien entendre, la raison d'État germano-ottomane ayant la priorité sur toute autre considération. Parallèlement, l'Empire ottoman poussait à l'exode, pourchassait et assassinait à tour de bras les Arméniens, considérés auparavant comme des fidèles mais désormais accusés de traîtrise parce qu'ils avaient aidé, dans la région, les Russes...
Dans ce contexte, la communauté libanaise d'Égypte a contribué dans une large mesure à atténuer les effets de la famine en acheminant des aides par le biais de l'île de Rouad, face au littoral syrien, au nord de Tripoli. Cette aide était livrée au patriarcat maronite qui la distribuait à son tour à la population par l'intermédiaire des couvents et des ordres monastiques.

Mise à mort muette
Il n'empêche, un devoir de mémoire est indispensable et il faut reposer le problème, ne serait-ce que par respect pour tous ceux qui sont morts à cause de cette famine. On ne peut oublier certaines descriptions atroces, comme dans Al-Raghif, le livre de Toufic Youssef Aouad : « Il y avait là une femme étendue sur le dos, envahie de poux. Un nourrisson aux yeux énormes pendait à son sein nu (...). La tête de la femme était renversée et ses cheveux épars. De sa poitrine émergeait un sein griffé et meurtri que l'enfant pétrissait de ses petites mains et pressait de ses lèvres puis abandonnait en pleurant.»

Cette triste commémoration devrait avoir lieu chaque année, malgré le fait qu'elle soit reléguée dans un passé qu'on préfère ne pas réveiller. Le film des frères Rahbani, Safar Barlek, retrace aussi, sous forme d'une comédie musicale, cet épisode dramatique de l'occupation ottomane, mettant en exergue la solidarité syro-libanaise face à l'hégémonie de l'occupant.
Beaucoup de Libanais ont été poussés à quitter leur village et à aller mendier dans les villes; beaucoup de femmes ont été contraintes de se prostituer en contrepartie de nourriture. Un volet humiliant et douloureux pour cette population conservatrice qui a préféré oublier et ne pas transmettre ces détails aux générations futures.
Ce ne sont que les photos d'archives personnelles, comme celles puisées dans les archives de la Compagnie de Jésus au Liban et les (journal quotidien) de nombreux pères jésuites qui ont été exhumés par Christian Tawtel et Pierre Witouck s.j., qui peuvent dénoncer de la meilleure façon, mieux même que tous les témoignages poignants, cette mise à mort muette et obscure de la population chrétienne du Liban il y a cent ans.

Dans L'Orient Littéraire
Frères humains d'il y a 99 ans !



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samedi 18 avril 2015

De Bkerké, les ambassadeurs des grandes puissances pressent les Libanais d’élire un chef de l’État - L'Orient-Le Jour

De Bkerké, les ambassadeurs des grandes puissances pressent les Libanais d'élire un chef de l'État - L'Orient-Le Jour
18/4/2015-De Bkerké, les ambassadeurs des grandes puissances pressent les Libanais d'élire un chef de l'État

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a exprimé hier devant les ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité et d'autres puissances son souhait de voir la communauté internationale faciliter l'élection d'un chef de l'État. Sans attendre, les diplomates ont appelé unanimement les responsables libanais à réagir en urgence pour mettre un terme à la vacance présidentielle, dans un communiqué conjoint publié à l'issue de la rencontre.
Le prélat maronite s'exprimait lors d'une rencontre traditionnelle organisée à Bkerké à l'intention des diplomates. Étaient présents le nonce apostolique, Gabriele Caccia, les ambassadeurs de France, Patrice Paoli, des États-Unis, David Hale, de Grande-Bretagne, Tom Fletcher, de Chine, Jiang Jiang, de Russie, Alexander Zasypkin, et de l'Union européenne, Angelina Echhorst, ainsi que la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Sigrid Kaag.
Des sources proches de Bkerké ont indiqué que les diplomates ont convenu avec Mgr Raï de l'importance de parer au vide au niveau de la première magistrature et ont fait part de leur volonté à aider sur ce plan. Reconnaissant qu'il existe effectivement une impasse, ils ont admis le fait que les facteurs internationaux obstruant cette échéance sont intimement liés aux facteurs internes. Et d'exprimer d'une seule voix leur souhait d'un Liban « stable et sécurisé ».
Prenant la parole devant ses convives, Mgr Raï a insisté également sur la nécessité pour les cinq Grands de soutenir également le dialogue entre les différentes parties libanaises afin de parvenir à redynamiser la vie politique. « L'élection d'un chef de l'État reste toutefois la priorité puisqu'elle prélude à la solution des crises à tous les niveaux », a-t-il dit. Il a insisté sur l'importance de protéger « la Constitution, le pacte national et la formule libanaise (de coexistence), trois fondements indissociables », selon lui.
Le patriarche a saisi l'occasion pour demander aux cinq Grands de soutenir et de renforcer l'armée et les forces de l'ordre face au terrorisme.
Dans le communiqué conjoint publié à l'issue de la rencontre, Mme Kaag, les représentants des cinq membres permanents de l'Onu, et les ambassadeurs d'Italie, Giuseppe Morabito, et d'Allemagne, Christian Clages, notent que le patriarche a fait part devant eux de ses craintes de voir le vide se perpétuer à la présidence. « Des craintes d'autant plus justifiées que onze mois de stagnation au niveau de la présidence ne peuvent que miner la capacité du Liban à faire face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux auxquels il fait face », souligne le communiqué, selon lequel la vacance présidentielle « porte atteinte au fonctionnement au jour le jour des institutions libanaises ». Le texte souligne que les diplomates concernés se sont engagés à lancer unanimement un message fort aux leaders libanais afin de « les inciter à respecter la Constitution, les accords de Taëf et le pacte national ». Un appel a été en outre lancé en direction de toutes les parties en présence, les invitant à « faire preuve de responsabilité, et à accorder la priorité au Liban et à ses intérêts, et non à la politique partisane ».
Le communiqué insiste également sur « l'urgence » de cette requête et sur l'importance de respecter le mécanisme en place en ce qui concerne les élections.
S'adressant aux députés libanais, les diplomates ont invité ces derniers à « préserver les traditions démocratiques du Liban et à tenir une séance parlementaire sans plus tarder pour élire un chef d'État ».



Envoyé de mon Ipad