LOUAI BESHARA/AFP
10 février 2013 : Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep (assis, 1er à gauche), durant la célébration d'installation de son frère Yuhanna X Yazigi (assis, à droite) comme patriarche d'Antioche. Le 22 avril 2013, Boulos Yazigi et Yuhanna Ibrahim, évêque d'Alep de l'Eglise syrienne orthodoxe, ont été enlevés à Kafar Daël.
Le patriarche Jean X d'Antioche (Église grecque-orthodoxe) a appelé, dimanche 19 avril, la communauté internationale à se mobiliser pour se renseigner sur le sort de deux évêques kidnappés il y a deux ans dans la province syrienne d'Alep (nord).
Le 22 avril 2013, des hommes armés ont kidnappé Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep, deuxième ville de Syrie, et Youhanna Ibrahim, le métropolite de l'Église syrienne orthodoxe de la même ville, dans la localité de Kafar Daël. Aucune information n'a filtré depuis.
« Nous avons l'espoir que les évêques sont en vie mais malheureusement le monde entier est silencieux et personne ne nous a fourni de preuves matérielles », a affirmé le patriarche Yazigi, qui est frère de l'un des évêques.
Le patriarche, qui s'exprimait devant la presse au Liban, a appelé « toute la communauté et les organisations internationales à se mobiliser » pour s'inquiéter de leur sort, dans des déclarations reproduites par l'Agence nationale d'information (ANI). « Nous avons essayé de négocier avec tous ceux qui peuvent aider dans cette affaire, mais malheureusement il y a un mutisme total », a-t-il regretté.
Le chef de la Sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, a toutefois déclaré vendredi 17 avril à propos des évêques Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim ainsi que du journaliste Samir Kassab, également enlevé en Syrie, que certains indicateurs montraient qu'ils étaient toujours vivants, rapporte l'ANI.
Dizaines de milliers de personnes disparues
Des dizaines de milliers de personnes ont été kidnappées ou sont portées disparues en Syrie depuis le début de la guerre il y a quatre ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Comme leurs concitoyens musulmans, de nombreux chrétiens de Syrie (5 % de la population) ont fui le pays en raison des violences mais aussi après la montée de formations djihadistes dans certaines zones du pays.
Le P. Paolo Dall'Oglio, jésuite italien, a été kidnappé fin juillet 2013 dans la province de Raqa, bastion du groupe extrémiste État islamique et son sort reste inconnu.
En avril 2014, le prêtre jésuite néerlandais Frans van der Lugt a été tué par un inconnu dans la vieille ville de Homs (centre), alors tenue par les rebelles et qu'il avait refusé de quitter – malgré le siège asphyxiant du régime – afin de venir en aide aux plus démunis.
Et en mars 2014, 13 religieuses syriennes qui avaient été kidnappées par un groupe armé rebelle au nord de Damas ont été libérées après de multiples médiations.
C.C avec AFPEnvoyé de mon Ipad
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