17/4:2015-Chrétiens d'Orient : le cardinal Raï sera reçu par François Hollande et l'Unesco - Aleteia
C'est un véritable marathon qui attend Sa Béatitude Mgr Bechara Boutros Raï pendant les quatre jours qu'il passera à Paris, du samedi 25 au mardi 28 avril. Venu avant tout pour inaugurer le premier siège de l'Éparchie maronite de Paris, ce déplacement, dans le contexte actuel, revêt « une signification particulière » souligne Mgr Nasser Gemayel, évêque de l'Éparchie Notre-Dame du Liban de Paris des maronites.
« La situation politique des chrétiens au Moyen-Orient est dramatique comme jamais auparavant. Ils sont persécutés et obligés de fuir, leur patrimoine est détruit. Une nouvelle carte géopolitique semble se dessiner actuellement au Moyen-Orient et celui-ci ne doit pas se voir vidé d'une de ses composantes originelles », prévient le prélat. Présents depuis 2 000 ans sur ces territoires, « les chrétiens d'Orient ont vécu pratiquement sous tous les régimes et tous les peuples même musulmans, explique Mgr Gemayel. Pourquoi tout cela ? Qu'ont fait les chrétiens pour mériter un tel sort ? Pourquoi s'acharne-t-on à les éloigner ainsi de l'Orient ? »
Au cours de cet entretien, il est prévu que le cardinal évoque la situation dramatique des chrétiens d'Orient : « Les relations entre l'Église maronite et la France sont séculaires. Le cardinal Raï vient remplir une mission d'avant-garde afin de convaincre le président de la République de l'importance de la défense des chrétiens d'Orient ». « La question est la suivante, poursuit-il : peut-on imaginer un Orient sans chrétiens ? Comment l'Église universelle, qui prêche le dialogue œcuménique et interreligieux, peut-elle l'imaginer ? Les chrétiens, au Moyen-Orient, sont un pont entre l'islam et l'Occident. S'ils disparaissent, qui va remplir ce rôle ? L'Occident va se retrouver nez à nez avec l'islam, prévient l'évêque. Les chrétiens d'Orient aident l'Europe dans ses relations avec le monde islamique depuis 1 400 ans ! » Le sujet de la conférence de Mgr Raï à l'Unesco, samedi 25 avril, portera d'ailleurs sur « la présence chrétienne au Moyen-Orient et son rôle dans la promotion de la culture de la paix ».
« Nous avons les mêmes habitudes, ajoute Mgr Gemayel. Le Liban est un pays modèle. Il y a dans chaque chrétien libanais une partie musulmane et dans chaque musulman libanais une partie chrétienne. S'il n'y a plus qu'une composante en Orient, cela va poser un problème capital. En ce sens, le message que porte le cardinal Raï est primordial. » Concernant la position de la France vis-à-vis de Bachar el-Assad, qui voit en Damas un ennemi de la liberté et non un allié dans la lutte face au pseudo État islamique, le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient ne reviendra a priori pas sur ses déclarations qui avaient grand bruit en 2012 quand il avait pris publiquement la défense du régime syrien face à Daesh. « Le cardinal Raï ne fait que son travail de défense et de sauvegarde des chrétiens opprimés, loin de toute rancœur politique. » Si aucune rencontre officielle particulière n'est prévue avec les autorités musulmanes de France, Mgr Gemayel assure que « beaucoup d'amis musulmans seront présents et fêteront avec les chrétiens maronites l'inauguration de l'Éparchie. Des rencontres et des dîners privés sont d'ailleurs prévus », confie-t-il.
« La situation politique des chrétiens au Moyen-Orient est dramatique comme jamais auparavant. Ils sont persécutés et obligés de fuir, leur patrimoine est détruit. Une nouvelle carte géopolitique semble se dessiner actuellement au Moyen-Orient et celui-ci ne doit pas se voir vidé d'une de ses composantes originelles », prévient le prélat. Présents depuis 2 000 ans sur ces territoires, « les chrétiens d'Orient ont vécu pratiquement sous tous les régimes et tous les peuples même musulmans, explique Mgr Gemayel. Pourquoi tout cela ? Qu'ont fait les chrétiens pour mériter un tel sort ? Pourquoi s'acharne-t-on à les éloigner ainsi de l'Orient ? »
Les chrétiens d'Orient, un pont entre l'islam et l'Occident
Au-delà d'une visite pastorale et de temps forts spirituels passés auprès de la communauté maronite de France (messe d'action de grâce à la cathédrale Notre-Dame du Liban, inauguration de la nouvelle Éparchie, catéchèse, visite au siège de la Conférence des évêques de France, vernissage de l'exposition « Présence maronite en France », lancement des journées culturelles de Beit Maroun à Meudon, etc.), c'est bien un déplacement politique que va accomplir le cardinal Raï, qui sera d'ailleurs accueilli comme un chef d'État par la présidence de la République : une rencontre officielle avec François Hollande est prévue lundi après-midi à l'Élysée.Au cours de cet entretien, il est prévu que le cardinal évoque la situation dramatique des chrétiens d'Orient : « Les relations entre l'Église maronite et la France sont séculaires. Le cardinal Raï vient remplir une mission d'avant-garde afin de convaincre le président de la République de l'importance de la défense des chrétiens d'Orient ». « La question est la suivante, poursuit-il : peut-on imaginer un Orient sans chrétiens ? Comment l'Église universelle, qui prêche le dialogue œcuménique et interreligieux, peut-elle l'imaginer ? Les chrétiens, au Moyen-Orient, sont un pont entre l'islam et l'Occident. S'ils disparaissent, qui va remplir ce rôle ? L'Occident va se retrouver nez à nez avec l'islam, prévient l'évêque. Les chrétiens d'Orient aident l'Europe dans ses relations avec le monde islamique depuis 1 400 ans ! » Le sujet de la conférence de Mgr Raï à l'Unesco, samedi 25 avril, portera d'ailleurs sur « la présence chrétienne au Moyen-Orient et son rôle dans la promotion de la culture de la paix ».
Une part musulmane dans chaque chrétien libanais
« Nous avons les mêmes habitudes, ajoute Mgr Gemayel. Le Liban est un pays modèle. Il y a dans chaque chrétien libanais une partie musulmane et dans chaque musulman libanais une partie chrétienne. S'il n'y a plus qu'une composante en Orient, cela va poser un problème capital. En ce sens, le message que porte le cardinal Raï est primordial. » Concernant la position de la France vis-à-vis de Bachar el-Assad, qui voit en Damas un ennemi de la liberté et non un allié dans la lutte face au pseudo État islamique, le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient ne reviendra a priori pas sur ses déclarations qui avaient grand bruit en 2012 quand il avait pris publiquement la défense du régime syrien face à Daesh. « Le cardinal Raï ne fait que son travail de défense et de sauvegarde des chrétiens opprimés, loin de toute rancœur politique. » Si aucune rencontre officielle particulière n'est prévue avec les autorités musulmanes de France, Mgr Gemayel assure que « beaucoup d'amis musulmans seront présents et fêteront avec les chrétiens maronites l'inauguration de l'Éparchie. Des rencontres et des dîners privés sont d'ailleurs prévus », confie-t-il. Envoyé de mon Ipad
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