8/4/2014-Raï : Nous avons besoin d'un président fort et Bkerké n'exclut aucun candidat
Le patriarche maronite Béchara Boutros Raï est arrivé hier à Genève, accompagné du vicaire patriarcal général, l'évêque Boulos Sayah. Mgr Raï passera plusieurs jours à Genève au cours desquels il donnera une conférence sur le rôle des chrétiens dans la région. À son arrivée hier, il a rencontré le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, en présence du nonce apostolique à Genève.
À l'AIB, hier, le ministre du Travail Sejaan Azzi était présent pour faire ses adieux au prélat, représentant le président de la République Michel Sleiman. Avant son départ, le patriarche a affirmé qu'il rencontrera la diaspora libanaise à Genève. Interrogé à propos de la performance du cabinet Salam, il a fait part de sa satisfaction concernant l'application du plan de sécurité et les nominations. Il a en outre estimé que le projet de réajustement de la grille des salaires doit être réétudié, tout en prenant en considération les droits des citoyens et les capacités de l'État. Il a sur ce plan indiqué que le peuple libanais ne pouvait pas supporter de nouvelles taxes.
Interrogé sur l'élection présidentielle, Mgr Raï a tenu à remercier le président de la Chambre Nabih Berry qui a affirmé qu'il appellera bientôt à des séances parlementaires pour élire un nouveau chef de l'État, « car cela peut donner du temps aux concertations ». « Un président ne saurait être parachuté, mais il naît du jeu démocratique, a-t-il déclaré. En principe, je n'emploie jamais le mot "vide", car le vide signifie la mort. Un vide à la présidence constituerait la plus grande insulte à l'égard des Libanais et de l'État. Il est par ailleurs honteux qu'un député ne participe pas à la séance de l'élection. » Et d'ajouter : « Notre dignité en tant que Libanais requiert de nous que nous choisissions nous-mêmes notre président et que nous en avertissions les autres États par la suite et non pas le contraire. » Il a enfin affirmé n'avoir exclu aucun candidat du jeu démocratique à travers ses récentes positions. « Je suis un homme qui croit en la démocratie, et j'ai tout simplement dit que nous avons besoin d'un président fort de par son éthique, la suprématie de son parcours, son histoire, sa foi en l'État et sa souveraineté, et par ses relations à l'échelle régionale et internationale. Je n'ai aucune exception », a-t-il conclu, refusant les allégations selon lesquelles Bkerké favoriserait l'arrivée d'un président neutre à Baabda, et refusant de répondre au souhait de l'ancien ministre Fayçal Karamé qui a demandé que le patriarche donne son opinion sur la candidature de Samir Geagea.
Envoyé de mon Ipad
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.