Violences contre les femmes au Liban : la société civile fait pression sur le parlement - iloubnan.info
La loi contre la violence domestique envers les femmes doit être votée ce matin au parlement. Ce vote des députés libanais intervient alors que plusieurs Libanaises sont récemment décédées sous les coups de leurs conjoints. L'association KAFA ("Assez de violence et d'exploitation"), a lancé le mouvement #NoLawNoVote, visant à faire pression sur les parlementaires pour qu'ils fassent passer cette loi attendue depuis des années dans un pays où la législation sur la violence contre les femmes demeure ambiguë.
Le projet de loi interdisant la violence conjugale contre les femmes a été placé à l'ordre du jour de la séance législative plénière de ce mardi. Hier après-midi, un communiqué de l'association KAFA est parvenu à de nombreux médias libanais : le texte fait pression sur les parlementaires libanais qui doivent ce matin voter sur le texte de loi tel qu'amendé par l'ONG.
"Nous, les femmes du Liban et les défenseurs de l'égalité des droits, sommes fatigués de voir des femmes être battues, abusées, violées et tuées, et de constater que nos protestations restent sans effet depuis des années.
"Alors nous allons vous dire les choses simplement.
"Chers députés, nous représentons la majorité de la population résidant au Liban. Nous sommes la plus importantes force électorale. Vous voulez notre vote lors des prochaines législatives pour être élus? Vous l'aurez uniquement si vous faites passer la Loi pour la protection des femmes contre les violences domestiques, avec les amendements nécessaires !" dit le texte de la campagne, accompagné d'un visuel montrant un pouce peint en rouge, "la couleur de nos blessures", précise le texte de KAFA.
Un premier projet de loi avait été présenté au parlement en 2010. Un comité parlementaire a commencé à l'étudier et l'amender en mai 2011, finalisant les amendements en août 2012. Ces amendements, selon KAFA, supprimait la référence explicite à la protection de la femme. Ils affaiblissaient aussi la criminalisation du viol conjugal, qui avait provoqué une levée de bouclier de la part de certains députés et figures religieuses conservateurs.
Le projet de loi avait été soutenu en 2012 par 43 députés sur 128, membres notamment des Forces libanaises de Samir Geagea, du Courant patriotique libre de Michel Aoun, du Courant du futur de Saad Hariri et du Parti Kataeb d'Amine Gemayel.
Hier, le leader du Courant du futur, Saad Hariri, dont le bloc parlementaire est le plus important de la Chambre, a fait savoir qu'il soutiendrait le projet de loi amendé par KAFA. "Je ferai de mon mieux pour que le projet de loi contre la violence conjugale soit approuvé," a-t-il dit dans un communiqué diffusé hier en fin d'après-midi.
"Je me souviens avec fierté que le gouvernement que j'ai présidé a approuvé le 6 avril 2010 un projet de loi qui détermine les sanctions pour toute violence perpétrée contre les femmes, et prévoit à cette fin la mise en place d'un bureau spécial du procureur général et d'une unité spécialisée au sein des forces de sécurité intérieures, et qui établit des mesures pour la protection des victimes de cette violence" a-t-il ajouté en référence au précédent texte. "Ce projet de loi figure à l'ordre du jour de la séance parlementaire de demain, et je déploierai évidemment tous les efforts possibles afin qu'il soit approuvé, non seulement parce qu'il a été transmis par le gouvernement que je présidais, mais parce qu'il constitue un saut qualitatif et civilisé dans l'histoire du Liban, et qu'il constitue un premier pas sur la voie visant à garantir ses droits à la femme libanaise, dans l'espoir de pouvoir compléter le reste des procédures législatives et juridiques pour lui octroyer tous ses droits, notamment celui de transmettre sa nationalité à ses enfants."
Un sit-in est organisé ce mercredi matin non loin du parlement pour ajouter une pression supplémentaire sur les députés. La séance plénière du parlement s'est ouverte ce mardi pour trois jours, avec environ 70 questions à discuter.
"Nous, les femmes du Liban et les défenseurs de l'égalité des droits, sommes fatigués de voir des femmes être battues, abusées, violées et tuées, et de constater que nos protestations restent sans effet depuis des années.
"Alors nous allons vous dire les choses simplement.
"Chers députés, nous représentons la majorité de la population résidant au Liban. Nous sommes la plus importantes force électorale. Vous voulez notre vote lors des prochaines législatives pour être élus? Vous l'aurez uniquement si vous faites passer la Loi pour la protection des femmes contre les violences domestiques, avec les amendements nécessaires !" dit le texte de la campagne, accompagné d'un visuel montrant un pouce peint en rouge, "la couleur de nos blessures", précise le texte de KAFA.
Un premier projet de loi avait été présenté au parlement en 2010. Un comité parlementaire a commencé à l'étudier et l'amender en mai 2011, finalisant les amendements en août 2012. Ces amendements, selon KAFA, supprimait la référence explicite à la protection de la femme. Ils affaiblissaient aussi la criminalisation du viol conjugal, qui avait provoqué une levée de bouclier de la part de certains députés et figures religieuses conservateurs.
Le projet de loi avait été soutenu en 2012 par 43 députés sur 128, membres notamment des Forces libanaises de Samir Geagea, du Courant patriotique libre de Michel Aoun, du Courant du futur de Saad Hariri et du Parti Kataeb d'Amine Gemayel.
Hier, le leader du Courant du futur, Saad Hariri, dont le bloc parlementaire est le plus important de la Chambre, a fait savoir qu'il soutiendrait le projet de loi amendé par KAFA. "Je ferai de mon mieux pour que le projet de loi contre la violence conjugale soit approuvé," a-t-il dit dans un communiqué diffusé hier en fin d'après-midi.
"Je me souviens avec fierté que le gouvernement que j'ai présidé a approuvé le 6 avril 2010 un projet de loi qui détermine les sanctions pour toute violence perpétrée contre les femmes, et prévoit à cette fin la mise en place d'un bureau spécial du procureur général et d'une unité spécialisée au sein des forces de sécurité intérieures, et qui établit des mesures pour la protection des victimes de cette violence" a-t-il ajouté en référence au précédent texte. "Ce projet de loi figure à l'ordre du jour de la séance parlementaire de demain, et je déploierai évidemment tous les efforts possibles afin qu'il soit approuvé, non seulement parce qu'il a été transmis par le gouvernement que je présidais, mais parce qu'il constitue un saut qualitatif et civilisé dans l'histoire du Liban, et qu'il constitue un premier pas sur la voie visant à garantir ses droits à la femme libanaise, dans l'espoir de pouvoir compléter le reste des procédures législatives et juridiques pour lui octroyer tous ses droits, notamment celui de transmettre sa nationalité à ses enfants."
Un sit-in est organisé ce mercredi matin non loin du parlement pour ajouter une pression supplémentaire sur les députés. La séance plénière du parlement s'est ouverte ce mardi pour trois jours, avec environ 70 questions à discuter.
Envoyé de mon Ipad
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