Jeffrey Feltman devant le Conseil de sécurité prône un « soutien international » au gouvernement libanais et à l'armée
Par Sylviane ZEHIL | 23/08/2012-OLJ
Le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires politiques, Jeffrey Feltman, qui a remplacé
B. Lynn Pascoe, a présenté hier son « premier briefing » au Conseil de sécurité, réuni en consultations pour discuter de la situation au Moyen-Orient. L'ancien ambassadeur des États-Unis à Beyrouth a mis en garde contre la détérioration de la situation au Liban résultant de la crise syrienne. « Alors que la situation en Syrie continue de se détériorer, la conjoncture au Liban est devenue plus précaire, et la nécessité d'un soutien international continu au gouvernement et aux forces armées libanaises devient plus importante.
La tension reste élevée dans tout le pays et elle est exacerbée par les développements en Syrie », a-t-il souligné.
Brossant un tableau de la situation sur le terrain, l'ancien secrétaire d'État adjoint du département d'État pour les Affaires du Moyen-Orient a rappelé devant le Conseil de sécurité les affrontements du 21 août entre les communautés sunnite et alaouite de Bab el-Tebbaneh et de Jabal Mohsen à Tripoli. « Le secrétaire général de l'ONU a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation à propos de la contrebande d'armes dans les deux sens à travers la frontière syro-libanaise, qui présente des risques pour les deux pays et constitue une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU », a-t-il estimé.
Jeffrey Feltman a par ailleurs rappelé les enlèvements de ressortissants syriens et d'un citoyen turc survenus le 15 août par « un clan chiite de Beyrouth en représailles à l'enlèvement d'un membre de la famille en Syrie ».
« Bien qu'un certain nombre de personnes enlevées aient été libérées, des rapports font état d'enlèvements et de menaces par le clan, ciblant des ressortissants syriens, turcs, saoudiens, qataris et émiratis, ainsi que des rapports d'autres clans qui se livrent à des activités similaires dans la Békaa », a-t-il relevé.
M. Feltman a aussi rappelé la question de l'enlèvement des onze pèlerins chiites en mai dernier dans la région de Azzaz, ce qui a provoqué la fermeture de la route de l'Aéroport international de Beyrouth.
Le responsable onusien a indiqué que le gouvernement libanais a « condamné ces développements », appelant toutes les parties à la retenue, et a créé un comité de sécurité pour assurer le suivi de ces événements.
Dans son rapport à l'Assemblée générale, Ban Ki-moon avait « fermement condamné les enlèvements et les prises d'otages en Syrie et au Liban, et avait appelé à la libération immédiate des personnes détenues sans procédure régulière et en violation de leurs droits humains », a souligné M. Feltman.
L'affaire Samaha
Le responsable onusien a, par ailleurs, signalé l'arrestation le 9 août de l'ancien ministre et député Michel Samaha par les autorités libanaises « pour son implication dans la contrebande d'explosifs en provenance de Syrie, dans le cadre d'un complot présumé contre des cibles au Liban, dans le but supposé de provoquer un conflit entre sunnites et chiites ».
Il a ajouté que « deux hauts responsables de la sécurité en Syrie sont également poursuivis » pour leur implication dans la même affaire. « L'alignement public de M. Samaha avec les positions du gouvernement syrien a aggravé les inquiétudes au sujet des tentatives d'entraîner le Liban dans des événements régionaux, malgré la politique prudente du président (Michel) Sleiman et du Premier ministre (Nagib) Mikati, portant sur la dissociation du Liban de la crise syrienne », a souligné M. Feltman. Et d'assurer que Ban Ki-moon « demeure concentré sur la stabilité et la souveraineté du Liban ».
Dans ce contexte, Jeffrey Feltman a rapporté qu'en raison des préoccupations sécuritaires croissantes, tous les dirigeants politiques libanais n'ont pu assister à la session de dialogue national du 16 août qui devra se réunir à nouveau le 20 septembre. Il a rappelé « l'importance de l'engagement des dirigeants libanais pour la sauvegarde de la sécurité et de la stabilité du pays dans le contexte des événements régionaux ».
Quant à la situation dans la zone d'opérations de la Finul, elle est « restée prudemment calme et stable ». En étroite collaboration avec les forces armées libanaises, la Finul, dont le mandat vient à échéance le 30 août, a maintenu une présence accrue dans sa zone d'opérations. L'ancien ambassadeur a cependant déploré les violations quasi quotidiennes par Israël de l'espace aérien libanais tout en rappelant que, dans une lettre datée du 14 août, le Liban avait informé le Conseil de sécurité « des travaux d'ingénierie entrepris par Israël le 16 juillet sur la ligne bleue, dans le voisinage de Mazraat Fashkul, dans la région des fermes de Chebaa ».
Répercussions de la situation humanitaire en Syrie
Jeffrey Feltman a indiqué par ailleurs que les Nations unies observent « avec une inquiétude croissante » la détérioration rapide de la situation humanitaire en Syrie qui a causé l'accroissement du nombre de déplacés vers les pays voisins, notamment au Liban, s'élevant à environ 2,5 millions de personnes.
Au cours de sa récente visite en Syrie et au Liban, la coordonnatrice des secours d'urgence de l'ONU, Valérie Amos, a noté « les efforts héroïques déployés par les organisations humanitaires sur le terrain, mais a également reconnu l'accès et les limites de la capacité de croissance ».
Elle a appelé le gouvernement syrien à ouvrir davantage l'accès humanitaire et élargir le champ des organisations avec lesquelles l'ONU et d'autres peuvent s'associer pour fournir des secours à ceux qui ont besoin.
En conclusion, Jeffrey Feltman a mis l'accent sur les « développements régionaux qui ajoutent à l'urgence de la nécessité de sortir de l'impasse persistante dans le processus de paix au Moyen-Orient ».
« L'ONU reste déterminée à œuvrer pour une résolution globale du conflit arabo-israélien sur la base des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, des principes de Madrid, y compris la terre contre la paix, la feuille de route et des accords précédemment conclus entre les parties, a-t-il dit.
Alors que les perspectives de paix semblent s'affaiblir, nous, les Nations unies, continuons à espérer que les dirigeants des deux côtés vont reconnaître et saisir l'occasion historique qui se présente à eux pour commencer à travailler sérieusement afin d'atteindre l'objectif de parvenir à un accord de paix qui répond aux aspirations légitimes et accorde les droits aux peuples des deux parties. »
Envoyé de mon iPad jtk
Arabes du Christ
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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