L'Église chaldéenne en quête d'unité pour son synode à Rome
(RV) Alors que l'Église catholique vient de refermer les portes du Synode des évêques sur la famille, un autre synode s'est ouvert samedi dernier au Vatican, celui de l'Église chaldéenne, une des Églises orientales, dirigée par Sa Béatitude Louis Raphaël Ier Sako. Les membres de ce synode ont été reçus en audience par le Pape François ce lundi matin.
Dans son discours, le Pape François est tout d'abord revenu sur la situation qui prévaut tout particulièrement en Irak, cœur géographique de l'Église chaldéenne : une situation « gravement compromise par la haine fanatique du terrorisme qui continue de provoquer une forte hémorragie de fidèles qui s'éloignent des terres de leurs pères ». Il a ensuite abordé les problèmes internes à cette Église, minée par ces difficultés politiques.
Les précisions de Xavier Sartre
La guerre qui ravage le Proche-Orient a des répercussions très graves sur l'Église chaldéenne. Le Pape François en a bien conscience, lui qui exhorte une nouvelle fois la communauté internationale à « adopter toutes les stratégies valides afin de promouvoir la paix dans des pays terriblement dévastés par la haine ». Une haine qui pousse tant de chrétiens à « abandonner l'Irak et le Proche-Orient ».
C'est le développement de cette diaspora, dont les fidèles « sentent le désir de rester ancrés dans leurs propres racines et de s'insérer dans de nouveaux contextes », qui crée de nouveaux défis à l'Église chaldéenne. Le Pape encourage les membres du Synode chaldéen à « être paternels avec les prêtres et avec tous les consacrés qui sont [leurs] premiers collaborateurs, et, dans le respect de la tradition et des normes, à être accueillants vers eux, bienveillants et compréhensifs envers leurs besoins, et les rendant toujours plus conscients des exigences de leur ministère au service des fidèles ». C'est la seule voie, affirme le Pape, qui permette à cette Église de « combler les distances qui séparent et de discerner les réponses » à ses « urgences actuelles », que ce soit en Irak ou dans la diaspora.
François invite également les pères synodaux à agir avec « miséricorde, humilité, et patience » afin d'agir en « communion ». Il les exhorte aussi à « agir inlassablement comme des constructeurs d'unité dans toutes les provinces de l'Irak, favorisant le dialogue et la collaboration entre tous les acteurs de la vie publique, contribuant à guérir les divisions et empêchant que n'en surgissent d'autres ».
L'espoir d'un arbitrage de Rome
Il y a quelques semaines, Olivier Bonnel avait interrogé le patriarche Louis Sako au sujet des enjeux de ce synode. Il espère un arbitrage du Vatican dans le conflit qui l'oppose à un évêque de la diaspora américaine, à propos des prêtres et religieux irakiens qui ont fui le pays sans l'autorisation de leurs supérieurs pour aller s'établir en Occident.
Jtk
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