Mercredi 28 novembre 2012
Alep (Agence Fides) – Au cours de ces derniers jours, le fracas des armes, qui était perçu au centre même d'Alep, semble s'être atténué. Et c'est dans le cadre de cette phase que s'enregistrent le plus nettement les effets dévastateurs du conflit sur la vie quotidienne de celle qui a été l'une des villes les plus florissantes et les plus c osmopolites de tout le Moyen-Orient. « Ici, maintenant, tout semble enveloppé par un sens de ruine et de décadence » raconte à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Antoine Audo, Evêque chaldéen d'Alep.
En tant que responsable de la Caritas Syrie, Mgr Audo se mesure chaque jour aux conséquences à long terme du conflit sur le quotidien. Il explique à Fides : « Dans la zone d'Alep, se trouvent des centaines de milliers d'évacués, entassés dans les écoles et dans des camps improvisés comme les quelques 5.000 qui dorment à la belle étoile dans les jardins de la cité universitaire. Mais les gens ne travaillent pas et tous sont devenus pauvres. Même ceux qui vivent encore dans leurs maisons. Les zones industrielles des périphéries ont été bombardées et saccagées. Depuis des semaines, les ordures ne sont plus collectées et l'air devient irrespirable dans les rues ».
Les cinq centres Caritas de la ville assistent directement 2.400 familles, distribuant des médicaments, des vêtements et des denrées alimentaires. Ces jours derniers, les prêtres et les bénévoles coopérant au sein du réseau Caritas ont rencontré Mgr Audo afin d'étudier les programmes en vue de l'hiver. Dans ce qui avait gagné le titre de « Capitale culturelle du monde islamique » en 2006, le conflit a ouvert les portes également aux fantômes du froid, de la faim et des maladies. (GV) (Source: Agence Fides 26/11/2012)
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