28/5/2013-L'implication libanaise dans la guerre syrienne, une atteinte au pacte, souligne Bkerké
Ni prorogation du mandat de la Chambre ni retour à la loi électorale de 1960. L'Assemblée des évêques maronites, réunie hier à Bkerké sous la présidence du patriarche Béchara Raï, a exigé, au terme de sa réunion mensuelle, « qu'aucune date ne soit fixée pour les élections avant que la Chambre n'approuve une nouvelle loi électorale », tout en rejetant l'idée d'une prorogation du mandat de la Chambre.
Ces exigences peuvent paraître contradictoires, mais elles doivent être prises moins comme un calendrier d'action que comme des exigences d'éthique politique.
On rappelle que le mandat de la Chambre des députés actuelle expire le 20 juin, et qu'en toute logique, le dernier délai pour l'organisation du scrutin expire le 16 juin.
Réunie en présence du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation des Églises orientales, l'Assemblée a commencé par souhaiter la bienvenue au patriarche, retour d'une longue visite pastorale en Amérique latine au cours de laquelle il a exhorté les fidèles maronites à « rester forts dans la foi et à garder vivant le lien qui les relie au siège patriarcal », et les Libanais en général à « préserver leur nationalité libanaise et les droits civils qui en découlent ».
L'Assemblée a ensuite réitéré sa condamnation du rapt en Syrie des deux évêques Boulos Yazigi (grec-orthodoxe) et Youhanna Ibrahim (syriaque-orthodoxe), ainsi que celle des deux prêtres Michel Kayal et Ishak Mahfoud, estimant que de tels actes « sont une atteinte flagrante à la vie commune, à la dignité humaine et aux droits les plus élémentaires ».
Ces enlèvements « soulèvent les inquiétudes au sujet des développements qui se produisent en Syrie et de ce qui peut advenir, d'autant que les personnes enlevées sont des personnalités religieuses dont les efforts pour rapprocher les points de vue et maintenir la fraternité entre les fils d'un même peuple sont bien connus », souligne le texte. Les évêques ont ensuite lancé à nouveau un appel pour une solution pacifique à la crise syrienne et l'arrêt du « cycle de violence, avec le concours de la communauté internationale ».
L'implication libanaise en Syrie
L'Assemblée a en outre exprimé son « inquiétude » au sujet des « incidents sécuritaires qui se produisent à la frontière syrienne ainsi qu'à Tripoli et Saïda, avec toutes les tensions et les appels à la vengeance qui les marquent (...) » ainsi que de « l'implication libanaise dans les conflits à l'intérieur de la Syrie, de quelque camp qu'elle provienne ».
Pour les évêques, « il s'agit d'une entorse flagrante au pacte national, à la déclaration de Baabda agréée par toutes les composantes libanaises concernées, ainsi qu'une atteinte évidente à la souveraineté nationale et à la politique officielle de l'État libanais ». Les prélats « exhortent donc toutes les parties concernées, et en particulier les responsables, à respecter leur citoyenneté libanaise et leurs responsabilités constitutionnelles, et à n'en user que pour le bien du pays et la sauvegarde de sa sécurité ».
Partant, et au vu de « l'incapacité politique qui affecte le pays », il est nécessaire, estiment les évêques, « de parvenir à une loi électorale à la dimension du pays et non à la mesure des blocs et des intérêts partiels (...), une loi assurant une parité réelle qui est l'assise de la vie en commun (...) ». Ils demandent « qu'aucune prorogation ne soit décidée et qu'aucune date ne soit fixée pour les élections, avant le vote d'une nouvelle loi électorale ».
Enfin, l'Assemblée réclame la formation, au plus vite, d'un nouveau gouvernement, et « l'arrêt de toutes les campagnes médiatiques haineuses qui soulèvent d'anciennes rancœurs et le souvenir d'un passé qui n'a apporté que des drames et des catastrophes, portant ainsi atteinte à la vocation historique du Liban ».
Ces exigences peuvent paraître contradictoires, mais elles doivent être prises moins comme un calendrier d'action que comme des exigences d'éthique politique.
On rappelle que le mandat de la Chambre des députés actuelle expire le 20 juin, et qu'en toute logique, le dernier délai pour l'organisation du scrutin expire le 16 juin.
Réunie en présence du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation des Églises orientales, l'Assemblée a commencé par souhaiter la bienvenue au patriarche, retour d'une longue visite pastorale en Amérique latine au cours de laquelle il a exhorté les fidèles maronites à « rester forts dans la foi et à garder vivant le lien qui les relie au siège patriarcal », et les Libanais en général à « préserver leur nationalité libanaise et les droits civils qui en découlent ».
L'Assemblée a ensuite réitéré sa condamnation du rapt en Syrie des deux évêques Boulos Yazigi (grec-orthodoxe) et Youhanna Ibrahim (syriaque-orthodoxe), ainsi que celle des deux prêtres Michel Kayal et Ishak Mahfoud, estimant que de tels actes « sont une atteinte flagrante à la vie commune, à la dignité humaine et aux droits les plus élémentaires ».
Ces enlèvements « soulèvent les inquiétudes au sujet des développements qui se produisent en Syrie et de ce qui peut advenir, d'autant que les personnes enlevées sont des personnalités religieuses dont les efforts pour rapprocher les points de vue et maintenir la fraternité entre les fils d'un même peuple sont bien connus », souligne le texte. Les évêques ont ensuite lancé à nouveau un appel pour une solution pacifique à la crise syrienne et l'arrêt du « cycle de violence, avec le concours de la communauté internationale ».
L'implication libanaise en Syrie
L'Assemblée a en outre exprimé son « inquiétude » au sujet des « incidents sécuritaires qui se produisent à la frontière syrienne ainsi qu'à Tripoli et Saïda, avec toutes les tensions et les appels à la vengeance qui les marquent (...) » ainsi que de « l'implication libanaise dans les conflits à l'intérieur de la Syrie, de quelque camp qu'elle provienne ».
Pour les évêques, « il s'agit d'une entorse flagrante au pacte national, à la déclaration de Baabda agréée par toutes les composantes libanaises concernées, ainsi qu'une atteinte évidente à la souveraineté nationale et à la politique officielle de l'État libanais ». Les prélats « exhortent donc toutes les parties concernées, et en particulier les responsables, à respecter leur citoyenneté libanaise et leurs responsabilités constitutionnelles, et à n'en user que pour le bien du pays et la sauvegarde de sa sécurité ».
Partant, et au vu de « l'incapacité politique qui affecte le pays », il est nécessaire, estiment les évêques, « de parvenir à une loi électorale à la dimension du pays et non à la mesure des blocs et des intérêts partiels (...), une loi assurant une parité réelle qui est l'assise de la vie en commun (...) ». Ils demandent « qu'aucune prorogation ne soit décidée et qu'aucune date ne soit fixée pour les élections, avant le vote d'une nouvelle loi électorale ».
Enfin, l'Assemblée réclame la formation, au plus vite, d'un nouveau gouvernement, et « l'arrêt de toutes les campagnes médiatiques haineuses qui soulèvent d'anciennes rancœurs et le souvenir d'un passé qui n'a apporté que des drames et des catastrophes, portant ainsi atteinte à la vocation historique du Liban ».
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