19/6/2014-Des chrétiens assistent à une messe dans une église chaldéenne à Al-Qoush , Nord de l' Irak, le 15 juin.
« La Coordination des chrétiens d'Orient en danger (CHREDO), présidée par Patrick Karam, se félicite que sa proposition de créer un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient à l'Assemblée Nationale vient enfin, après plus de neuf mois de lobbying intense, d'être acceptée par le bureau de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale ». Dans un communiqué de presse diffusé jeudi 19 juin 2014, la CHREDO rappelle que cette demande, portée par « la députée Valérie Pécresse, était soutenue par la députée Véronique Besse, le député Claude Goasguen et plus de 110 parlementaires de tous les bords politiques ».
« Ce vote marque une prise de conscience de la situation critique des chrétiens dans cette partie du monde », se félicite Patrick Karam. À la différence d'une mission d'information ou d'une commission d'enquête, « d'une durée de vie limitée », un groupe d'études est une instance permanente, dotée d'un secrétariat, de financements permettant des déplacements…
Stimuler le débat national
« Ce groupe d'études va alimenter la réflexion des élus et du gouvernement, stimuler le débat national », liste l'ancien délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer, conseiller régional (UMP) d'Île-de-France. « Ce qui nous manque, c'est une connaissance précise de ce qui se passe. Au sein de la coordination, nous recevons souvent des prêtres, des évêques ou des réfugiés des pays du Moyen-Orient qui ne savent pas à qui s'adresser. Il fallait que les parlementaires aient une structure pour les recevoir ».
Alors que la CHREDO effectue, selon son président, un travail de lobbying « de l'extérieur », ce nouveau groupe d'études–- dont on ne connaît pas encore le président–- pourra mener ce travail plus simplement et plus efficacement « de l'intérieur », en lui servant de « caisse de résonance ». « Le groupe d'études pourra examiner les solutions concrètes en réponse aux besoins les plus urgents et saisir le Parlement et le gouvernement pour prendre toutes les mesures propres à assurer la protection de ces minorités », précise le communiqué.
Résolution des Nations unies
La création d'une telle instance au sein du Sénat est d'ailleurs à l'étude, portée par les sénateurs Bariza Khiari (PS) et Roger Karoutchi (UMP). « Nous allons les relancer », affirme Patrick Karam. « Mais ce n'est pas obligatoire. Les rapports et préconisations du groupe d'étude de l'Assemblée seront diffusés auprès de l'ensemble de la représentation nationale et du gouvernement ».
Après ce succès, la coordination compte relancer un autre chantier : obtenir une « résolution des Nations unies », demandant notamment le « respect des lieux de culte », et envisageant sinon la saisine de la Cour pénale internationale. « Concernera-t-elle les minorités chrétiennes, ou bien les minorités au Proche-Orient ? En tout cas, il faut qu'il y ait le mot 'chrétien' », envisage déjà son président, qui compte « écrire aux parlementaires et au gouvernement pour leur dire quelle intervention nous attendons de leur part ». « La précédente date de plusieurs années et son objet était plus vaste. Il faut des piqûres de rappel et des signaux adressés à tous ceux qui sont engagés dans des politiques répressives, qu'il s'agisse d'États ou de groupes islamistes ».
Envoyé de mon Ipad
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