Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 18 juin 2014

L’évolution historique du christianisme au Moyen-Orient - L'Orient-Le Jour-17/6/2014

L'évolution historique du christianisme au Moyen-Orient - L'Orient-Le Jour

L'évolution historique du christianisme au Moyen-Orient

L'expression chrétiens d'Orient désigne les chrétiens apparus d'abord au Proche-Orient puis dans l'est et le sud-est de l'Europe et qui se sont propagés au fil du temps dans le globe entier. Le christianisme est né et s'est développé dans la partie orientale de l'Empire romain. C'est à Antioche, la capitale de la province de Syrie, que les disciples du Christ auraient pour la première fois reçu le nom de chrétiens. Il est certain qu'Édesse, capitale du royaume d'Osroène, a été le cœur de la chrétienté de langue araméenne. La première trace de chrétiens à Édesse, en Mésopotamie, date de l'an 200.
À la fin du IIIe siècle, le christianisme s'étend dans le golfe Arabo-Persique. Au début du IVe siècle, l'empereur romain Constantin se convertit au christianisme, et en 391, le christianisme devient la religion officielle de l'Empire romain. En s'appuyant sur l'empereur, protecteur de tous les chrétiens, les chrétiens d'Orient parviennent à former une communauté nombreuse et organisée.
Celle-ci est toutefois traversée de litiges théologiques et christologiques qui portaient sur la ou les natures du Christ. À Antioche, les théologiens chrétiens, appuyés par le patriarche de Constantinople Nestorius, défendent l'idée de l'existence de deux natures distinctes, humaine et divine, du Christ. Marie, en l'occurrence, est uniquement la mère de l'homme et pas du dieu. À l'inverse, les théologiens d'Alexandrie défendent l'idée de l'union parfaite de l'homme et du dieu dans la personne du Christ. En 542, l'impératrice Theodora, qui soutient les unitariens, nomme l'évêque monophysite, Jacques Baradée, au siège d'Édesse, donnant naissance à l'Église syriaque-orthodoxe ou jacobite, qui se développe dans la campagne syrienne. L'Église étant contestée par les autorités religieuses d'Antioche, ses partisans doivent trouver refuge dans des couvents dans les actuelles terres syriennes et palestiniennes.
Aux VIIe et VIIIe siècles, la plupart des chrétiens d'Orient sont majoritaires dans la région de l'actuel Moyen-Orient, où ils cohabitent avec les musulmans, et le restent jusqu'au Moyen Âge. La première colonisation de l'Orient par les Européens commence en effet avec la première croisade prêchée par le pape Urbain II, sous prétexte de délivrer Jérusalem. Les premiers croisés fondent en Palestine et au Liban des États latins, premières colonies européennes qui sont longtemps restées en état de guerre avec les peuples d'Orient. Huit cents ans plus tard, cette colonisation inspire une autre «croisade», sioniste celle-là, appuyée aussi par les Européens, les «anciens croisés», pour créer Israël en
Palestine.
Les chrétiens d'Orient, source de dynamisme de la population de l'Orient, jouent un rôle primordial dans les domaines culturel, social, économique et politique, ainsi que dans le dialogue entre les différentes civilisations et religions. Ils participent à la construction du lien social des pays du Levant au Liban, en Syrie, en Palestine, en Irak, en Égypte et en Jordanie. Bien ancrés dans l'ensemble de ces pays, ils font aujourd'hui partie intégrante de leur tissu social.
L'arabité chrétienne est ainsi ancrée dans le Levant et n'y a pas été importée par un quelconque conquérant militaire, ni un colonisateur qui l'aurait laissée derrière lui. L'arabité tant chrétienne que musulmane naît d'une même présence humaine en terre levantine et arabe, l'entente entre les chrétiens d'Orient et les musulmans émane donc de l'identité arabe de cette présence. C'est au sein de ce système culturel arabe que les chrétiens orientaux et les musulmans évoluent et œuvrent ensemble pendant des siècles, dans un esprit de tolérance. À l'aube de la Renaissance arabe (al-Nahda) du XIXe siècle, les intellectuels arabes chrétiens jouent notamment un rôle primordial dans le renouvellement de la pensée arabe en créant des espaces plus vastes de tolérance, de liberté et de démocratie.
Partant, les tentatives actuelles d'extirpation des chrétiens arabes d'Orient de leurs sociétés et de leurs lieux de présence historique, dans le but de les confiner dans des enclaves fermées, s'apparente à un projet de destruction des sociétés levantines arabes. Israël, soutenu par l'Occident et par le mouvement sioniste, est un exemple éloquent de cette dynamique. Dans ce contexte, il est nécessaire de mettre un terme à la
représentation des problèmes des sociétés arabes levantines par le prisme de problèmes entre «majorités» et «minorités», imposé par leurs lectures orientalistes qui menacent leur composante chrétienne levantine.
Les mutations que connaît actuellement le Levant arabe, avec la montée des courants religieux et des groupes islamistes (takfiristes en particulier), soutenus par l'Occident d'autant qu'ils relèvent parfois de projets politiques avant d'être un éveil religieux, contribuent à la décomposition du Levant arabe et de ses structures sociales. Elles mènent aussi, sur les plans idéologique et politique, à réaliser des projets politiques et religieux susceptibles de créer des guerres et des conflits sanglants, et d'avoir des conséquences néfastes sur la présence et l'identité arabe des chrétiens d'Orient.
La crise en présence est donc celle de la pensée, du projet et du comportement des musulmans et de ceux des chrétiens d'Orient qui quittent leur terre pour des pays d'exil occidentaux. La cause majeure de leur épreuve demeure l'intervention des puissances colonisatrices et d'occupation, qui les divisent, installent Israël sur la terre de Palestine et construisent dans la région des communautés religieuses et politiques qui, en s'opposant les unes aux autres et en s'entretuant, permettent en définitive à ces puissances de préserver leur influence.



Envoyé de mon Ipad 

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