http://www.ihsnews.net/le-patriarche-rai-parle-des-chretiens-dorient/LE PATRIARCHE RAÏ PARLE DES CHRÉTIENS D'ORIENT
Le 25/07/2015
Si les chrétiens d'Orient ne semblent plus faire recette auprès de la presse internationale, leur situation au Moyen-Orient n'en demeure pas moins toujours aussi difficile. Aussi, face aux risques d'éradication, une conférence sur leur avenir a été organisée par le Patriarche Raï au Liban. Plus qu'une simple suite de discours, cette réunion avait pour finalité de remobiliser les chrétiens de la région afin qu'ils ne perdent pas de vue l'importance de leur présence dans la région.
Hier s'est donc ouvert à l'Université Notre Dame (NDU) à Zouk Mosbeh dans la banlieue nord de Beyrouth, la conférence sur les chrétiens d'Orient, organisée par la Ligue maronite. La première journée abordant abondamment l'enracinement des chrétiens dans la région.
Le chef de l'Église maronite Béchara Raï a insisté sur le fait que « les chrétiens sont une nécessité pour les pays du Moyen-Orient. Ils s'y trouvent depuis près de 2.000 ans, 600 ans avant l'islam. Les chrétiens sont là pour rester ». Mgr Raï a toutefois rappelé que « l'isolement tue notre message. (…) et l'arabité est celle de l'homme, et non de l'islam. La diversité est la base de toute société moderne ».
Un parterre de personnalités religieuses, politiques et sécuritaires ont assisté à l'ouverture de cette conférence qui se poursuit sur deux jours. Étaient notamment présents en plus du patriarche maronite Béchara Raï, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, le nonce apostolique Mgr Gabriele Caccia, le président de la Fondation maronite dans le monde, l'ancien ministre de la Culture Michel Eddé, et l'ancien député Neemtallah Abi Nasr, ainsi que plusieurs personnalités et autres responsables.
Prenant la parole à son tour, M. Bassil a souligné que « nous, chrétiens d'Orient, sommes l'essence de cette région. Nos valeurs, telles l'ouverture, la miséricorde et l'acceptation de l'autre, représentent tous les croyants du monde. Il n'y a pas de diversité sans nous ». Il a, dans ce contexte, rappelé qu'« un obscurantisme frappe la région et tente de nous éradiquer. C'est pour cela que nous affirmons que nous restons ici. Notre message est enraciné dans cette région. Si nous émigrons, nous faisons échec à ce message. »
Et d'ajouter : « notre témoignage dans cette région pourrait nous amener à faire le sacrifice ultime, le martyre ». S'attardant sur la situation locale, le chef de la diplomatie a affirmé qu'« au Liban, notre présence est marginalisée, notamment en raison de la vacance à la présidence de la République. »
Le Liban est sans chef d'État depuis le 25 mai 2014. Une anomalie également dénoncée par le patriarche maronite. Ce dernier a de nouveau appelé chaque camp politique à « désigner son candidat final à la magistrature suprême, un candidat qui soit accepté par tout le monde, sans attendre des consignes dictées par l'étranger».
P. JM. Robinne
Envoyé de mon Ipad
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