« Un projet qui ne fera que du bien aux chrétiens d'Irak et à tout le pays », a souligné le nonce apostolique en Irak et en Jordanie, Mgr Giorgio Lingua, interrogé vendredi 26 octobre par L'Osservatore Romano, le quotidien édité par le Saint-Siège. Il y évoque la cérémonie au cours de laquelle vient d'être posée la première pierre de l'université catholique d'Erbil, dans le Kurdistan irakien. « Un acte de courage », à ses yeux, qui tranche avec « le pessimisme qui règne parfois », et « un grand défi, car il faut des ressources et surtout des moyens humains ».
La propriété fait partie d'un plan de développement promu par le diocèse chaldéen d'Erbil. Annoncé en 2011, il comprend également la construction d'un hôpital. Le projet a été rendu possible grâce à la collaboration avec l'administration locale qui a fourni le terrain sur lequel seront construits les deux bâtiments.
JUSQU'À 3 000 ÉTUDIANTS
L'université accueillera des étudiants à la fois chrétiens et musulmans. Elle pourra accueillir jusqu'à 3 000 étudiants pour des cours et des cursus en sciences humaines, dans le domaine scientifique ou technique. L'objectif est d'achever la construction du complexe en 2015. Pour Mgr Bashar Warda, évêque chaldéen d'Erbil, cette initiative est une « traduction concrète déclenchée par l'assemblée spéciale du Synode des évêques pour le Moyen-Orient », réuni en 2010. « Ce Synode nous a appelés à rechercher des formes concrètes d'assistance à la présence et au témoignage des chrétiens au Moyen-Orient », rappelle-t-il dans un entretien à l'agence Fides.
Depuis la chute de Saddam Hussein, la zone kurde, au nord-est du pays, a accru son autonomie. Pour des raisons essentiellement stratégiques, elle a choisi d'accueillir les chrétiens fuyant le reste de l'Irak, en prise au conflit sanglant entre sunnites et chiites. La soumission des chrétiens à ce gouvernement kurde revendiquant son autonomie par rapport à Bagdad pose toutefois question, alors que les relations n'ont pas été toujours idylliques par le passé entre Kurdes et chrétiens. D'autres évêques font le choix de rester ailleurs en Irak et d'y plaider pour une pleine citoyenneté pour les chrétiens.
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