Un message d'optimisme pour clôturer le Synode
La Croix 28/10/2012
L'Église s'est livrée à un « véritable examen de conscience » sur sa manière d'annoncer l'Évangile dans la société, se sont félicités les évêques et experts réunis à Rome pendant trois semaines.
Le Synode sur la nouvelle évangélisation s'est refermé, dimanche 28 octobre, sur la figure évangélique de la Samaritaine choisie par Benoît XVI comme symbole du « devoir de s'asseoir aux côtés des hommes et des femmes de notre temps » .
Si le message final a fait l'unanimité pour l'élan qu'il propose, dans l'héritage de Vatican II, les propositions adressées au pape ont laissé de nombreux pères synodaux sur leur faim.
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Pour Florence de Leyritz, cofondatrice avec son mari des parcours Alpha en France, « une telle capacité de remise en cause est peu courante dans le monde de l'entreprise ». Intuition confirmée par le P. Aldolfo Nicolas, préposé général des jésuites : « Aucune entreprise privée ne passerait le processus que le synode sur la nouvelle évangélisation s'est imposé. » Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis, a vu pour sa part dans le Synode qui s'est refermé ce week-end « l'opportunité de faire un constat collectif international avec sincérité, humilité, fraternité et réalisme ».
Du Nord au Sud, les pères synodaux, comme les experts invités à Rome ces trois dernières semaines, se sont félicités de la qualité des interventions entendues – la plupart en présence du pape, toujours très attentif. On est donc loin d'un « synode romano-curial », aux résultats connus d'avance : aux quatre points cardinaux de l'Église, la nouvelle évangélisation a ouvert les vannes d'un examen de conscience pastoral, « véritable événement spirituel ».
MÉTHODE QUALIFIÉE DE « BROYEUSE »
Inquiétudes, désarroi, questions sans réponses se sont succédé à raison de cinq minutes par orateur. Mais aussi suggestions, propositions, incitations… Tous palpables dans le « message au peuple de Dieu » publié à l'issue des travaux. La Samaritaine y a été choisie comme figure de la nouvelle évangélisation et symbole du « devoir de s'asseoir aux côtés des hommes et des femmes de notre temps » . Dans la droite ligne de Vatican II. Dès avant l'ouverture du Synode, Benoît XVI avait rappelé que l'Église tenait là sa « boussole » . Cette ligne a été constamment rappelée, sans équivoque, durant les débats.
Mais le bât a blessé autour de la méthode employée pour l'organisation des débats, qualifiée de « broyeuse » par un évêque français participant. Alors que jamais autant d'évêques n'avaient été réunis aussi longtemps à Rome sur un thème aussi large, les pères synodaux n'ont pas eu de droit de regard sur l'élaboration finale des propositions qu'ils se sont contentés de voter à la quasi-unanimité.
DEUX « ANGLES MORTS »
D'où la déception à la lecture de ces 58 propositions. Au total, deux lignes de pensée ont coexisté durant ce Synode. L'une, présente dans les propositions, appelle à une refondation de la foi en forme de reconquête sur une triple base : la paroisse territoriale, le prêtre et l'évêque, la modernisation des outils de transmission. L'autre, qui apparaît dans le message, appelle à prendre en compte la métamorphose des questions posées à l'Église par le glissement des plaques tectoniques de la société (famille, travail, argent, écologie, institutions, transmission, autorité, etc.) et à « entrer en conversation » avec elle, en vue d'une « conversion » avec ces nouveaux schémas.
Entre ces deux lignes, le pape, qui tirera les conclusions du Synode dans son exhortation apostolique, peut-être publiée d'ici à dix-huit mois, tient une ligne de crête. Dans son homélie de clôture, il met l'accent sur « trois lignes pastorales » : une insistance sur les sacrements de l'initiation chrétienne ; le lien avec la mission ad gentes de première évangélisation ; et enfin, une attention aux « personnes baptisées qui cependant ne vivent pas les exigences du baptême » , pour qui de « nouvelles méthodes » , de « nouveaux langages », une « créativité pastorale » doivent être mis en œuvre.
Plusieurs participants ont relevé deux « angles morts » : la place des femmes dans l'Église, évoquée marginalement, et l'absence de véritables débats théologiques fondant la nouvelle évangélisation. Parmi les points positifs en revanche, la présence des délégués protestants et orthodoxes a été unanimement saluée ; le Dr Rowan Williams, primat de la Communion anglicane, et le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomeos Ier se sont amplement exprimés, sans limitation de temps de parole, quasiment à parité avec le pape.
« ALLUMER LE FEU » DE LA FOI
La maladresse du cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, présentant une vidéo de propagande anti-islamiste, a été contrebalancée par de nombreuses interventions appelant à la poursuite du dialogue avec l'islam. Pour autant, de nombreux évêques africains et arabes ont fait part de leurs craintes pour la liberté religieuse dans leurs pays. Et l'annonce de l'envoi d'une mission du synode à Damas est restée pour l'instant à l'état de projet, compte tenu de l'aggravation du contexte syrien.
Au fond, pour comprendre la dynamique de ce Synode, il faut remonter à son tout début, lorsque Benoît XVI a improvisé autour de la « confession » de la foi, qui doit être associée à la charité, afin « d'allumer le feu ». Sur ce point, tous les pères synodaux se sont retrouvés. Tout comme dans la conclusion improvisée par le pape, samedi : « Il a été pour moi vraiment édifiant, consolant et encourageant de voir ici le miroir de l'Église universelle, avec ses souffrances, ses menaces, ses dangers et ses joies, ses expériences de la présence de Dieu, même dans des situations difficiles. »
Reste à cueillir les fruits de ces trois semaines. Quel sera le rôle dévolu au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation ? Benoît XVI a choisi d'élargir ses compétences à la catéchèse. Le Synode a proposé l'institution d'une commission chargée de dénoncer et de documenter les attaques contre la liberté religieuse, et évoqué la possibilité pour les épiscopats de demander à Rome l'institution d'un « ministère spécial du catéchiste ». Comment les diocèses vont-ils recevoir et prendre en charge les orientations données ? « Il n'y a pas de ligne du parti à exécuter », a souri, en conclusion, le rapporteur spécial, Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier.
FRÉDÉRIC MOUNIER, à Rome
Envoyé de mon iPad jtk
Arabes du Christ
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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