10/4/2013-Hollande, Raï et les chrétiens d'Orient à l'Élysée
La deuxième journée de la visite en France du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a été marquée par deux événements importants, à savoir les entretiens à l'Élysée avec le président François Hollande et la remise de la médaille patriarcale maronite à l'ancien vice-Premier ministre libanais, M. Issam Farès.
Entre les discussions approfondies sur la situation au Liban, lors de l'entrevue à l'Élysée, et l'échange d'allocutions au cours de la cérémonie de remise de la médaille patriarcale à M. Farès en présence de nombreuses personnalités civiles et religieuses, les heurs et malheurs du Liban ont été passés en revue avec des arrêts sur des questions importantes, telles que la vive satisfaction suscitée par le processus de formation du nouveau gouvernement, et, d'autre part, les dangers qui menacent le pays du Cèdre, en particulier, et les chrétiens d'Orient, en général.
La réunion à l'Élysée a été marquée par un tête-à-tête. Des sources proches de la présidence française ont indiqué que le président Hollande a réaffirmé la nécessité d'une action continue de la France en vue de la sauvegarde de l'unité et de la stabilité du Liban, de manière à le maintenir à l'abri de la tragédie syrienne. Le président Hollande a ajouté que Paris s'efforce, autant que faire se peut, de mettre fin à la crise syrienne et à l'effusion de sang dans ce pays.
De son côté, le patriarche maronite a évoqué le problème des chrétiens d'Orient et des menaces qui les guettent dans une région dont ils constituent l'une des principales composantes.
Au plan intérieur libanais, le président Hollande et son hôte se sont félicités du processus de formation d'un nouveau gouvernement, exprimant le souhait d'une loi électorale juste et équitable, d'une élection paisible et d'un retour du pays à la normale.
Pour en revenir à la cérémonie de remise de la médaille patriarcale maronite à M. Issam Farès et à l'échange de cadeaux entre l'ancien vice-Premier ministre et le chef de l'Église maronite, ils ont été marqués par des allocutions qui ont porté sur les efforts déployés par tous les amis du Liban pour qu'il reste en dehors du conflit syrien et pour que son territoire ne devienne pas un passage d'armes et d'équipements militaires en direction de la Syrie.
Cette question avait été abordée auparavant au cours du point de presse du Quai d'Orsay dont le porte-parole, M. Philippe Lalliot, a souligné que la France est consciente des craintes libanaises concernant le trafic transfrontalier d'armes en faveur des insurgés, indiquant à ce sujet que tout un processus sera mis en place, en accord avec les pays européens et la communauté internationale, pour que toute aide militaire de l'extérieur n'aboutisse pas dans de « mauvaises » mains. Il a précisé que plusieurs rencontres bilatérales et internationales sur cette question se tiendront dans les prochains mois au cours desquels, a-t-il ajouté, la France et la communauté internationale favoriseront un dialogue pour mettre fin à la guerre syrienne.
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