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Les chrétiens de Palestine écrivent au pape pour protester contre l'extension du mur de sécurité israélien
Les chrétiens de Palestine écrivent au pape pour protester contre l'extension du mur de sécurité israélien
L'ancien prix Nobel de la Paix, aujourd'hui chef de l'État d'Israël, a été longuement reçu par le pape ce mardi 30 avril. Âgé de 90 ans, Shimon Peres effectue une tournée italienne qui l'a conduit successivement, ce mardi 30 avril à 11 heures auprès du pape, puis du président italien Giorgio Napolitano et du nouveau président du conseil Enrico Letta, sans oublier une visite mercredi 1er mai à Assise, où il sera fait citoyen d'honneur.
« Le Vatican a un rôle important à jouer dans la stabilité du Moyen-Orient et je suis certain que cette visite bénéficiera à la fois à l'État d'Israël et à la cause de la paix » a déclaré Shimon Peres peu avant son départ.
Il a invité ce matin le pape à se rendre en visite d'État à Jérusalem : « Je vous attends à Jérusalem. Pas seulement moi mais tout le peuple d'Israël », a déclaré le chef de l'État au pape. « Les papes se rendent volontiers en Terre Sainte », a commenté le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de Presse du Saint-Siège, ajoutant : « Cette demande a été accueillie naturellement avec joie et disponibilité ». Mais aucun projet concret n'est encore envisagé.
L'« importante question de Jérusalem » évoquée par le pape François et Shimon Peres
Parmi les thèmes abordés durant l'entretien de Shimon Peres avec le pape, qui a duré trente minutes en présence d'un interprète, puis avec le secrétaire d'État, le cardinal Tarcisio Bertone, le communiqué final mentionne « une prompte reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, afin que, les deux parties se rendant disponibles pour des décisions courageuses, et avec le soutien de la communauté internationale, on puisse arriver à un accord respectueux des légitimes aspirations des deux peuples et contribuer ainsi résolument à la paix et à la stabilité dans la région. » L'« importante question de Jérusalem » a également été évoquée, ainsi que « le conflit qui afflige la Syrie, souhaitant une solution politique, qui privilégie la logique de la réconciliation et du dialogue. »Shimon Peres s'est déclaré attentif aux bonnes relations entretenues par le cardinal Bergoglio avec le grand rabbin de Buenos Aires, prélude à ses yeux à la qualité des relations du pape avec Israël. Il a offert au pape une bible dédicacée avec ces mots, inspirés du Livre des Rois (1., 2-3) signés de lui : « A sa Sainteté le pape François, afin que vous puissiez prospérer en tout ce que vous faites et où que vous alliez. » Par ailleurs, le communiqué final du Saint-Siège note « les progrès notables réalisés par la Commission bilatérale engagée dans l'élaboration d'un accord sur les questions d'intérêt commun, dans l'attente d'une conclusion rapide. » Au « Corriere della Sera », le président Peres avait confié, la veille de son départ : « 99 % des négociations avec le Vatican ont été conclues positivement. » Reste la question du Cénacle, sur le Mont Sion à Jérusalem, où les chrétiens veulent être autorisés à célébrer. « Un compromis apparaît possible » a confirmé le président de l'État d'Israël.
Une lettre ouverte adressée au pape par la communauté chrétienne des environs de Bethléem
C'est dans ce contexte que la communauté palestinienne chrétienne des environs de Bethléem (Cisjordanie) a adressé lundi 29 avril une lettre ouverte au pape François protestant contre une décision israélienne de bâtir un mur de sécurité qui va séparer Bethléem de la ville de Jérusalem au profit de colonies. « Nous sommes menacés de voir la plupart de nos terrains confisqués par l'occupant militaire israélien qui a déjà commencé à construire le fameux mur annexant la terre palestinienne chrétienne », écrivent les représentants de la ville chrétienne de Beit Jala, près de Bethléem. Ils accusent les autorités israéliennes de vouloir « séparer Bethléem et les régions avoisinantes de Jérusalem et de nos lieux saints ». La justice israélienne s'est prononcée la semaine dernière en faveur de la construction du mur de séparation dans la vallée palestinienne de Crémisan, près de Bethléem. Dans un communiqué, l'Assemblée des évêques catholiques de Terre Sainte a dénoncé « une décision injuste qui nous place devant le fait accompli. »Envoyé de mon iPad jtk
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