Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 20 mai 2014

L’esprit d’Assise à Bkerké - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour 19/5/2014-

L'esprit d'Assise à Bkerké - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

L'esprit d'Assise à Bkerké

À l'initiative des pères lazaristes et de la fondation Adyan, et sur le thème « Jean-Paul II et son message pour le Liban », une émouvante rencontre interreligieuse s'est tenue hier à Bkerké, autour d'une relique du nouveau saint , à laquelle le président Michel Sleiman a tenu à s'associer de bout en bout. Les discours y ont alterné avec des chants religieux exécutés par la chorale interreligieuse des enfants de Hammana.
Dans l'esprit de la rencontre interreligieuse d'Assise (1986), la rencontre a permis aux chefs religieux musulmans et chrétiens de réaffirmer, loin de la langue de bois politique, « la solidarité spirituelle » qui les lie entre eux, au sein d'une patrie nommée Liban. Une patrie que Jean-Paul II, dont le sang contenu dans une ampoule était le témoin silencieux de cette rencontre, a une fois pour toutes qualifiée de « message de tolérance et de pluralisme pour l'Orient et l'Occident ».


La rencontre a clôturé une « visite » de ces reliques au Liban, entamée vendredi dernier. La relique consiste en une ampoule contenant un sang recueilli la veille de sa mort, lors d'un examen sanguin.
Tour à tour, le mufti Mohammad Rachid Kabbani, le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, le pasteur Habib Badre , le provincial des pères lazaristes, Jacques Haddad, Mgr Kayyal, représentant du patriarche orthodoxe Youhanna X Yazigi, le représentant du patriarche des syriaques orthodoxes et le nonce apostolique, Gabriele Caccia, ont pris la parole pour redire en profondeur ce qu'ils doivent et ce que le Liban doit à l'action inlassable déployée par Jean-Paul II pour sauver le pays de la disparition et en préserver vivante la vocation historique.

(Repère : Les chrétiens de Terre sainte : communautés diverses dans une région troublée)

Vivant dans la conscience
C'est ainsi que le mufti a rappelé le souvenir d'un homme « toujours vivant dans nos consciences de Libanais et qui gardait le Liban dans sa conscience, sa raison et son cœur, aux jours les plus noirs de la discorde et de la guerre, et qui nous a rendu visite (1997) après s'être assuré que nos différends étaient retombés ».
« Le Liban est sans valeur sans la culture d'un partenariat véritable entre ses communautés respectueuses des droits, et parmi ces droits, celui de la liberté religieuse », a encore dit le mufti, en se référant explicitement à l'exhortation apostolique « Une espérance pour le Liban », qui semble plus vivante dans l'esprit de certains chefs musulmans que dans celui de beaucoup de chrétiens engagés.
Et d'appeler à un Liban « modèle de l'unité dans la diversité dans le monde arabe », qui doit servir de modèle à un projet de « pacte moral » islamo-chrétien qui doit commencer par le Liban et s'étendre au monde arabe.
Avec une éloquence qu'on ne lui connaissait pas, le mufti jaafarite devait affirmer que le Liban, ce n'est pas la pierre solide « mais l'homme, qui est relique de Dieu ».

(Repère : Les grandes étapes du pape François en Terre sainte)

Pacte entre l'Église et la Mosquée
« L'Église et la Mosquée doivent produire l'homme de l'amour, du partage et de la communion, c'est un pacte que le Liban doit sceller », a encore lancé avec beaucoup de profondeur cheikh Kabalan, qui a conclu ainsi : « La vie commune entre musulmans et chrétiens doit s'incarner dans l'élection d'un nouveau président qui doit en préserver l'esprit, avant même d'en préserver les institutions. »
Ce même attachement aux valeurs morales à dimension sociale et au Liban comme école du vivre-ensemble entre hommes de traditions religieuses différentes, était évident dans le discours de cheikh Naïm Hassan, qui a exalté avec force les valeurs de la famille.

(Lire aussi : « Les chrétiens du Moyen-Orient vivent leur période de déclin la plus spectaculaire, et c'est irréversible »)

Raï : Un nouveau président
Prenant la parole en dernier, le patriarche Raï a demandé, par l'intercession de Jean-Paul II, qu'un nouveau président de la République soit élu « avant la fin de la semaine ».
Et d'ajouter : « Le Moyen-Orient a un besoin urgent de réconciliation, a dit le pape Jean-Paul II. Mais une réconciliation véritable ne se fait pas aux dépens des droits. Un échec du Liban serait un échec dramatique de la liberté (...). Nous faisons à nouveau serment de protéger le Liban dans toutes ses composantes et d'y fortifier la convivialité et la coopération, sur la base du respect des libertés et des droits de l'homme, dans la conscience que le Liban est une valeur précieuse qui doit être mise au service du monde arabe et de la communauté internationale. »

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