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Raï : L'idée de vacance du pouvoir présidentiel est impensable !
Le patriarche maronite a une fois de plus placé les blocs parlementaires et les députés, pris individuellement, devant leur « devoir national », celui d'élire un nouveau président de la République, dans les délais constitutionnels.
Il l'a fait au cours de la cérémonie de clôture d'un congrès organisé au Hilton de Horch Tabet, à l'initiative de l'ancien député Farid Haykal el-Khazen, sur « Le Mémoire de Bkerké, projet de patrie », en présence du chef de l'État et d'une pléiade de personnalités politiques.
Le patriarche maronite a jugé « impensable » l'idée même de « vacance » de la fonction présidentielle, et a confié au nouveau président la tâche de « poursuivre l'œuvre du président Sleiman qui a su gagner pour le Liban le respect de la communauté arabe et internationale ».
Le patriarcat maronite, a précisé le patriarche Raï, « agit en concertation totale avec l'autorité politique », pour consolider « les trois piliers de la convivialité : la liberté, la participation à égalité à la décision politique et la préservation du pluralisme ».
Rappelant que le chef de l'État est la seule personnalité de l'appareil politique qui « prête serment » (article 50 de la Constitution), le patriarche Raï a rendu hommage au président Sleiman, dont le mandat expire dans douze jours.
La vacance au niveau de la présidence de la République « prive la composante chrétienne d'un pouvoir dont elle jouit en vertu du pacte national, et cela est inadmissible, fût-ce pour un seul jour », a insisté le patriarche.
« Nous faisons assumer à ceux qui seraient responsables d'une telle vacance la pleine responsabilité de ses catastrophiques conséquences historiques. La dignité du Liban et des Libanais est en jeu : les portes du palais présidentiel ne doivent pas être fermées au jour du 25 mai. (...) Le Parlement n'a pas le droit de frustrer ainsi les espoirs d'un peuple, sous prétexte d'une lutte pour le pouvoir et des axes régionaux qui paralysent l'État. »
Pour sa part, Farid Haykal el-Khazen a jugé qu'une vacance au niveau présidentiel « classe le Liban dans la catégorie des États qui ne méritent pas de se gouverner eux-mêmes ».
« Est-il donc imaginable, s'est écrié l'ancien parlementaire, que nous échouions à être fidèles à notre passé démocratique et à notre civilisation, et que nous poussions tous les États du monde à s'ingérer dans nos affaires internes, pour la seule raison que nous n'avons su gérer nos propres affaires ? »
Une vacance, a-t-il jugé, « met en danger la démocratie, le pacte national et la formule libanaise ».
Le Liban a besoin d'un nouveau chef de l'État, « ne serait-ce que pour relever les défis que lancent les réfugiés syriens, la crise économique et sociale, l'exode des jeunes et la crise sécuritaire », a-t-il encore analysé.
Envoyé de mon Ipad
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