Un rassemblement de soutien aux chrétiens d'Orient a réuni mardi 23 juin plusieurs centaines de personnes au Cirque d'hiver à Paris, à l'initiative de François Fillon, ancien premier ministre et député de Paris (Les Républicains) et de Valérie Pécresse, députée des Yvelines (Les Républicains) et coprésidente du groupe d'étude des chrétiens d'orient de l'Assemblée nationale.
Dans un discours fortement applaudi, François Fillon a d'abord incité les citoyens à se mobiliser, recommandant notamment aux jeunes « de parler, de sensibiliser, de rameuter leurs amis ». « Ils se demandent parfois à quoi sert la politique, et bien elle sert à défendre des valeurs essentielles », a-t-il assuré.
« Une épuration culturelle, spirituelle et humaine »
Faisant le point sur la situation en Irak, où il s'est déjà rendu, l'ancien premier ministre a estimé que les chrétiens d'Orient sont depuis plusieurs années déjà « otages d'une région minée par des guerres dont nous fûmes parfois les complices orgueilleux et naïfs » mais qu'ils sont devenus « les premières cibles d'une épuration culturelle, spirituelle et humaine » avec l'arrivée de Daech. Pour lui, « ce qui est en jeu, c'est le combat de la pluralité, c'est le combat de la tolérance, c'est le combat pour la liberté de tous contre l'oppression ».
François Fillon a appelé à une alliance mondiale, incluant l'Iran et la Russie, pour démanteler Daech. « Le temps n'est pas à choisir nos alliés en fonction de nos intérêts commerciaux ou de notre conception idéale de la démocratie. Le temps est à la mobilisation générale contre un danger mortel pour toutes les civilisations », a affirmé le député de Paris, pour qui les États du Proche-Orient doivent être « en premier ligne ».
« Droit à l'asile politique »
Rappelant que l'issue « ne peut pas être, ne doit pas être, le départ de tous les chrétiens de Syrie ou d'Irak », il a invoqué un « droit à l'asile politique » pour les réfugiés forcés de quitter leur terre. « Naturellement, il faut filtrer ces flux migratoires, mais les demandeurs d'asile ne sont pas des migrants comme les autres », a-t-il défendu, soulignant que l'effort demandé à l'Europe restait « modeste » comparé à celui des pays limitrophes. « Prenez vos responsabilités » et « mettez l'Europe en ordre de marche face à l'une des plus grandes catastrophes humanitaires qui se déroule à ses portes », a réclamé François Fillon aux dirigeants européens.
Durant la soirée, une religieuse syrienne est également intervenue pour évoquer le quotidien de sa famille restée sur place. De nombreux élus Républicains, dont la vice-présidente déléguée du parti Nathalie Kosciusko-Morizet, mais aussi le député et maire de Sarcelles François Pupponi (PS) et le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde étaient présents, tout comme Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient et Patrick Karam, président de la Coordination chrétiens d'Orient en danger (Chredo).
Samuel Bleynie (avec AFP)Envoyé de mon Ipad
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