(RV) Mi- juin, le Pape doit recevoir au Vatican Ignace Ephrem Karim II, après son élection en avril 2014 comme le 123ème patriarche syriaque orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient. Ils partageront un moment de prière le 19 juin, avant que le patriarche ne se rende sur la tombe de l'apôtre Pierre.
Ce dernier est à la tête d'une Église qui a connu divers épisodes de persécutions, dont les plus récents se déroulent en Syrie et en Irak. En témoigne l'enlèvement, il y a plus de deux ans, de l'archevêque de l'Église syro-orthodoxe d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, Youhanna Ibrahim, et de l'évêque Boulos al-Yazigi.
Se déroule mi-juin le saint synode de cette Église. Ses membres participent à leur assemblée annuelle au sanctuaire de Notre-Dame de Saidnaya, à une trentaine de kilomètres de la capitale syrienne. Le président syrien, Bachar el-Assad, les a reçu le 11 juin à Damas. Lors de cette rencontre, il a évoqué une « pensée terroriste extrémiste qui ne connaît ni nationalité ni frontières », rapporte l'agence d'information Fides. Il a qualifié cette pensée « d'instrument d'un projet de pouvoir visant à désagréger la Syrie et à anéantir la coexistence entre les diverses communautés religieuses qui caractérisait le pays avant le conflit ».
Selon les services de communication du régime syrien, les membres du synode syro-orthodoxe ont souhaité que la Syrie continue à être la « patrie de tous les Syriens, avec leurs différentes appartenances » et « un sanctuaire pour tous ceux qui croient aux valeurs authentiques de l'humanité, malgré la féroce guerre terroriste déchaînée contre le pays ».
Dans la région, entre la Syrie, la Turquie, l'Irak, le Liban et Israël, on dénombre 600'000 syriaques orthodoxes sur un total de 1,8 millions de fidèles à travers le monde. De nombreuses vagues d'émigrations les ont en effet poussé vers les États-Unis, le Canada, le Royaume, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Mais la communauté la plus importante se trouve en avec plus d'un million de fidèles.
L'Église syro-orthodoxe, entre les Églises orthodoxes orientales, est très proche de l'Église catholique. La déclaration commune signée à Rome en 1984 par le Pape Jean-Paul II et le patriarche Mor Zakka Iwas a reconnu que les deux parties professent la même foi dans le Christ et a attribué à des diversités culturelles les divergences dans la terminologie christologique.
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