LA CRAINTE DU SCÉNARIO IRAKIEN
Le patriarche maronite Béchara Raï a vivement dénoncé les États qui fournissent de l'argent, des armes et des moyens divers au régime et à l'opposition en Syrie, affirmant qu'ils devront répondre de « crimes devant le tribunal de l'Histoire », a rapporté mardi 29 janvier l'agence vaticane Fides.
Selon Fides et Radio Vatican, qui reprend aussi ces propos, le cardinal Raï les a tenus dimanche 27 janvier lors d'une messe au Patriarcat maronite de Bkerke, au nord de Beyrouth, consacrée à l'accueil des dizaines de milliers de réfugiés syriens au Liban.
Les responsables des différentes Églises du Proche-Orient perçoivent de manière dramatique l'évolution du destin des chrétiens de Syrie, dont beaucoup fuient leurs villes et villages, ou sont assiégés dans leurs quartiers.
Certains dénoncent l'islamisme violent ou menaçant à leur encontre de la part de certaines milices, formées en partie de djihadistes étrangers, qui jouent un rôle accru dans le conflit. Ils craignent le renouvellement de ce qui s'est passé en Irak pour les chrétiens après la chute de Saddam Hussein en 2003.
Des chrétiens, en majorité favorables au régime Assad par peur de l'islamisme, ont aussi souvent la perception que le Saint-Siège et les Églises d'Occident n'interviennent pas assez fermement en leur faveur, voire les oublient ou sont trop prudents.
Très inquiet, Benoît XVI a lancé de multiples appels à une solution par le dialogue, qui paraît aujourd'hui très difficile à mettre en œuvre, ainsi qu'à la solidarité avec les déplacés et réfugiés. La diplomatie vaticane prône traditionnellement la réconciliation, le pardon, la négociation, et ne voit pas d'un bon œil les interventions étrangères dans les conflits, comme celles du passé en Irak et en Libye.
Envoyé de mon iPad jtk
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