Les propos du mufti provoquent un tollé sur la Toile
Mariage civilLe Web a été hier le théâtre d'une vague de protestations contre le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, qui avait affirmé lundi que « tout responsable musulman qui approuverait la légalisation du mariage civil serait considéré comme apostat et traître à la religion musulmane ».
À titre d'exemple, la journaliste Paula Yaacoubian s'est empressée de répondre à cette fatwa sur Twitter. « Trahir la religion est sanctionné par la peine de mort. Le mufti veut-il nous tuer tous ? » s'est-elle interrogée. Ses propos ont été salués par la présentatrice Rabiaa Zayyat
Nombre de Libanais se sont ainsi déchaînés sur la Toile. « Vivons-nous dans un État religieux ou dans un État civil ? De part et d'autre, nous sommes encerclés par la wilayat el-fakih, le mufti, Bkerké et le projet de loi du Rassemblement orthodoxe », lance Bassel sur Twitter.
De son côté, Walid aurait souhaité « entendre le mufti monter au créneau lorsqu'il avait reçu l'ambassadeur syrien (Ali Abdel Karim Ali) et que la machine à tuer fauchait les innocents à Homs ».
Quant à l'ancien général Pierre Haji Georgiou, il a affirmé, aux antipodes du mufti : « Nous autres, Libanais, laverons (les apostats) et les enterrerons avec tout l'amour et le respect que se doit de recevoir un être humain libre. »
Les réactions des internautes ont même dépassé le cadre strictement libanais. C'est ainsi que Chahinaz, une jeune Tunisienne, a jugé que « les propos du mufti faisaient du peuple tunisien entier des mécréants ». Quant à Philippe Guillaud, il a fait remarquer sur la page Facebook de l'Orient-Le Jour qu'« en France, on se bat pour le mariage gay... et au Liban, pour le mariage civil... ».
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