http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Rome/Le-synode-des-eveques-de-l-Eglise-chaldeenne-s-est-ouvert-a-Rome-_NP_-2013-01-28-904473
28/1/2013- Le synode des évêques de l'Église chaldéenne s'est ouvert à Rome | La-Croix.com
28/1/2013- Le synode des évêques de l'Église chaldéenne s'est ouvert à Rome | La-Croix.com
Benoît XVI a convoqué le synode des évêques de l'Église chaldéenne à partir du lundi 28 janvier, en vue de l'élection d'un nouveau patriarche. La réunion de cette Église principalement irakienne, avec une importante diaspora aux États-Unis, ne se tient pas à Bagdad pour des raisons de sécurité. Mgr Jacques Ishaq, 74 ans, évêque émérite d'Erbil (Kurdistan irakien), a assuré la transition de son administration depuis décembre 2012.
Les 17 évêques présents à Rome viennent de Bagdad, Kirkouk ou Mossoul, mais aussi de la diaspora d'Amérique du Nord ou d'Europe, et représentent la diversité de cette communauté irakienne, dense de plus d'un million de fidèles. Ils vont élire un nouveau patriarche de Babylone, après la démission du Patriarche Emmanuel III Delly, figure historique des chrétiens d'Orient, le 19 décembre 2012, pour raisons d'âge et de santé. Avant la guerre, cette Église comptait plusieurs centaines de milliers de fidèles dans le pays et 150 000 dans la diaspora. Aujourd'hui, après un exode massif, les proportions sont presque inversées.
« Un chef pour voir l'avenir »
Cette Église chaldéenne, l'une des douze Églises orientales catholiques, que la tradition fait remonter à l'apôtre Thomas, se situe aujourd'hui à un tournant de son histoire. Dans un Moyen-Orient où les chrétiens sont inquiets pour leur avenir, les défis sont nombreux : Comment prendre part à la reconstruction de la société irakienne toujours marquée par la violence ? Faut-il s'exiler ou rester ? « Nous avons besoin d'un chef qui nous aide à voir l'avenir, et qui rapproche les gens entre eux », estimait il y a quelques jours l'évêque de Kirkouk, Mgr Louis Sako, qui appelle de ses vœux un patriarche apte à rassurer une communauté fragilisée.L'intervention anglo-américaine en Irak, en mars 2003, avait imposé le choix d'une personnalité de compromis, à même de conduire l'Église chaldéenne dans cette période de turbulences. C'est ainsi que le cardinal Emmanuel Delly avait été élu en décembre 2003 pour être un patriarche « de transition », dans une Église en proie à des divisions internes, sur fond de rivalités entre communautés du Proche-Orient et diaspora.
Depuis dix ans, la minorité chrétienne n'a cessé de faire l'objet de menaces et d'attentats perpétrés par des groupes islamistes. Bon nombre de ses membres ont été enlevés ou assassinés. Plus de la moitié des chaldéens irakiens ont ainsi émigré vers le Liban, la Jordanie, la Syrie, mais aussi l'Amérique du Nord, l'Australie et l'Europe. Aujourd'hui, plus de 20 000 chaldéens vivent en France, pour la plupart en région parisienne (Val-d'Oise et Seine-Saint-Denis) où ils s'intègrent et tentent de préserver leur culture et leurs rites.
L'Église chaldéenne est la branche catholique de l'Église d'Orient qui avait refusé le concile d'Éphèse en 431. Le patriarche Jean Simon Soulaka, élu en 1551, fut reconnu par Rome comme patriarche des chaldéens. Mais l'union ne fut définitive qu'en 1830, lorsque Pie VIII confirma dans sa fonction le patriarche Jean Hormizd II avec le titre de patriarche de Babylone des chaldéens.
Envoyé de mon iPad jtk
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