12/12/2013- « NOUS SOMMES UNE PORTION DU PEUPLE DE DIEU »
Le premier synode de l'éparchie maronite Notre-Dame du Liban de Paris s'est ouvert jeudi 12 décembre à Paris à la paroisse Notre-Dame des Champs, dans le 6e arrondissement de Paris. Une centaine de catholiques maronites y participaient, représentant les 32 paroisses et communautés maronites, venant de 15 pays d'Europe, ainsi que des évêques de la diaspora aux États-Unis et au Canada.
Ce synode, convoqué en février dernier par Mgr Nasser Gemayel, a pour objet de réfléchir à la création de paroisses et à l'avenir de ce diocèse érigé en 2012 et qui compte deux séminaristes en formation.
Pour Mgr Gemayel, ce synode a pour vocation de mieux situer l'identité des fidèles dans un contexte occidental : « Comment puis-je être aujourd'hui maronite en France en particulier et en Europe en général, tout en maintenant un certain équilibre entre ma maronité et mon intégration dans la société d'accueil ? » La France abrite en effet 80 000 fidèles maronites, la plupart arrivés après 1975, au début de la guerre civile libanaise.
Aux yeux de cet évêque, cette identité ne se définit pas « par une terre d'appartenance » mais plutôt par « une foi fidèle aux origines ». Il met d'ailleurs en garde contre toute tentation de repli : « Nous sommes une portion du Peuple de Dieu » et non « une communauté confessionnelle », souligne-t-il. Beaucoup, en effet, parmi ces chrétiens d'Orient en diaspora, redoutent une dilution progressive dans l'Église latine.
Jusqu'ici, en France, il n'y avait que quatre paroisses maronites : Paris, Suresnes, Lyon et Marseille, quatre foyers historiques de la présence libanaise. De nouvelles créations de paroisses sont notamment à l'étude à Marcq-en-Barœul, Strasbourg et Clermont-Ferrand, où l'évêque s'est rendu il y a plusieurs mois.
Interrogé par La Croix au printemps, Mgr Gemayel souhaitait que tous se mobilisent pour dessiner les contours de la nouvelle éparchie : « Ce n'est pas d'abord une affaire administrative », insiste l'évêque. Une ambition qu'il a mise en œuvre en convoquant, le 9 février dernier, ce synode diocésain qui doit se conclure en 2014.
De tradition syriaque, l'Église maronite s'est formée au milieu du Ve siècle autour des disciples de saint Maron, fondateur d'une voie monastique originale : l'anachorétisme ou la vie en plein air.
F.-X. M.Envoyé de mon Ipad
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.