Le chef du Front de lutte nationale, le député Walid Joumblatt, s'est rendu hier à Bkerké afin d'annoncer la fin des empiètements druzes sur les terres des chrétiens du village de Brih. Jusque-là, les chrétiens de ce village avaient été les seuls à ne pas avoir bénéficié de la réconciliation entre les deux communautés, scellée en 2001 par l'ancien patriarche Nasrallah Sfeir. Poussés à l'exode pendant la guerre de la Montagne en 1983, ils n'avaient toujours pas récupéré leurs propriétés occupées par les druzes du village.
À l'issue de son entretien avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, le député Joumblatt a déclaré que « l'usurpation des terrains de chrétiens à Brih s'est achevée hier (jeudi) ». « Lorsque le patriarche nous a rendu visite au Chouf l'été dernier, nous lui avons promis de soigner la dernière blessure laissée par les incidents douloureux de la Montagne. C'est ce que nous avons entrepris hier à Brih. Désormais, nous tournons la page de la guerre de la Montagne et de ses afflictions », a ajouté le leader druze, souhaitant que « la réconciliation officielle s'effectue prochainement, sous le parrainage du patriarche Raï et du président de la République ».
Parallèlement à cette visite, la destruction de la Maison druze du village se déroulait à Brih, dans une ambiance quelque peu tendue. L'édifice avait été construit en 1989 sur une colline appartenant à la famille chrétienne Adwane. Les travaux de construction de la nouvelle Maison druze viennent d'être achevés, sur un terrain appartenant à la communauté concernée. Cet arrangement n'est pas du goût des membres de cette communauté mais leur porte parole à indiqué lui aussi qu'« ils s'y sont pliés pour touner la page ».
La complexité du dossier du retour des déplacés chrétiens est liée non seulement aux montants des dédommagements à accorder aussi bien aux druzes qu'aux chrétiens lésés, mais surtout à la dimension humaine que ce retour implique.
Réagissant à la déclaration de Walid Joumblatt, le député Alain Aoun a estimé que « les chrétiens de Brih ont prouvé, par leur retour, que la volonté de la coexistence surpasse les douleurs du passé ».
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