Irak/Syrie: sommet des ambassadeurs du Saint-Siège au Vatican
Les ambassadeurs du Saint-Siège dans tout le Moyen-Orient seront convoqués de jeudi à samedi à Rome, alors que le Vatican a préconisé devant l'ONU une intervention contre l'organisation de l'Etat islamique (EI) sous l'égide du Conseil de sécurité, a-t-on appris mardi au Vatican.
Selon le site d'informations sur le Vatican, Il Sismografo, les nonces (ambassadeurs) en Jordanie-Irak, en Iran, au Liban, en Syrie, en Egypte, en Turquie, en Israël-Palestine, et les ambassadeurs du pape auprès de l'ONU à Genève et à New York, et auprès de l'Union européenne, examineront sous la présidence du secrétaire d'Etat Pietro Parolin la très grave crise due, entre autre, à l'offensive de l'EI.Des chrétiens et d'autres minorités installées depuis des siècles dans la région sont menacés par la poussée des jihadistes.
Plusieurs hauts responsables de la Curie dont le secrétaire pour les relations avec les Etats, le Français Dominique Mamberti, et le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, qui avait été envoyé le mois dernier en Irak, seront présents.
Devant l'Assemblée générale de l'ONU, lundi, le numéro deux du Vatican Pietro Parolin a affirmé qu'il est à la fois "licite et urgent" d'arrêter les jihadistes en Irak, toute intervention devant se faire sous l'égide du Conseil de sécurité et avec "l'accord" de l'Etat concerné.
Dans sa très longue intervention dont le texte a été publié mardi par le Bureau de presse du Saint-Siège, Mgr Parolin a repris en substance ce que le pape François avait dit aux journalistes dans l'avion à son retour de Corée en août: "Il est à la fois licite et urgent d'arrêter l'agression par une action multilatérale et un usage proportionné de la force", a dit Mgr Parolin.
Le Saint-Siège s'était opposé à toute intervention contre le régime syrien de Bachar el-Assad en 2013, suivant la demande unanime des évêques de la région hostiles à des raids aériens. Mais il a adopté cette année une attitude favorable à une intervention armée contre l'EI, tout en souhaitant qu'elle se fasse avec l'accord de l'ONU.
"Même si le pape a dit de ne pas bombarder et de ne pas faire la guerre, dans les faits le Vatican ferme les yeux" sur l'intervention américaine, avait estimé à l'AFP un diplomate sous le couvert de l'anonymat.
Beaucoup d'évêques du Moyen-Orient ont déploré une réaction trop faible de la diplomatie du Saint-Siège face à la menace jihadiste, certains soutenant bien plus explicitement l'intervention aérienne extérieure au nord de l'Irak, sollicitée par Bagdad. Les évêques de Syrie sont bien plus réservés sur des frappes dans leur pays sans accord de Damas.
Envoyé de mon Ipad
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