« Les hommes en trop. La malédiction des chrétiens d'Orient », un nouveau livre de Jean-François Colosimo
Jean-François Colosimo, « Les hommes en trop. La malédiction des chrétiens d'Orient », Paris, Fayard, 312 p.
Les éditions Fayard viennent de publier un nouveau livre de Jean-François Colosimo, directeur des éditions du Cerf, professeur à l'Institut Saint-Serge, chroniqueur et essayiste dans le domaine de la géopolitique et de la sociologie des religions. Cet ouvrage qui se situe dans la ligne des précédents essais de l'auteur (Dieu est américain, L'Apocalypse russe et Le Paradoxe persan).
Présentation de l'éditeur:
« Coptes, Chaldéens, Arméniens… Nul ne peut plus ignorer leur tragédie. Les journalistes en font leur une, l'opinion s'en émeut, les publicistes l'exploitent. Nul ne sait pourtant vraiment qui ils sont. Hier encore médiateurs entre l'Orient et l'Occident, ces chrétiens des origines sont devenus les otages de la globalisation. Retour du religieux en politique, choc des civilisations, implosion des cultures, éradication des mémoires, sort des minorités, liberté de conscience, avenir de la démocratie, universalité de la laïcité: les voilà placés au cœur des plus graves enjeux planétaires. Or, de notre crise, ils ne sont pas que le signe, mais aussi le prisme.
En rappelant combien ils incarnent le christianisme des sources, en reprenant les heures glorieuses et terribles de leur chronique deux fois millénaire, en montrant comment ils ont résisté aux invasions et aux massacres, aux croisades et aux djihads, et comment seul le règne des idéologies au XXe siècle a inauguré leur déclin, c'est toute une page méconnue de notre histoire que livre ici Jean-François Colosimo. Mais aussi de notre présent le plus brûlant. À l'heure où la sécularisation semble triompher au Nord, et l'intégrisme au Sud, à l'heure aussi où les urnes paraissent consacrer l'islamisme tandis que l'islam lui-même sombre dans une guerre civile entre sunnites et chiites, il n'est d'autre urgence que de renouveler la traditionnelle "Question d'Orient" qui, aujourd'hui comme hier, commande notre vision du monde. Et notre action sur lui. Car c'est aussi de l'avenir des chrétiens d'Orient que dépend notre futur. »
Présentation de l'auteur:
« Qu'ont à nous dire les petites filles aux prénoms tirés de l'Évangile, aux boucles d'oreille arrachées, aux lendemains sans avenir, qui fuient Mossoul dans les bras de leurs parents pour échapper aux djihadistes?
Que, cette fois, c'en est fini des chrétiens à l'endroit même où est né le christianisme.
Que, pendant des siècles, ils ont survécu en vain comme otages de la domination musulmane, mais aussi du colonialisme européen.
Que la mondialisation a brisé leur résistance. Que nous venons de les sacrifier à la guerre impériale de l'Amérique contre l'islam, à la guerre civile qui dévore sunnites et chiites.
Que leur catastrophe est la nôtre, car avec eux sont anéantis notre plus ancienne mémoire, notre seul espoir de médiation entre l'Occident et l'Orient.
Et que nos croisades revanchardes comme nos lamentations humanitaires leur sont amères car, jusque dans leur agonie, nous continuons à les instrumentaliser dans la négation de notre dette de civilisation à leur égard.
Irak, Syrie, Égypte, Israël, Palestine, Liban, Jordanie, Turquie, Arménie: ce livre éclaire l'actualité à travers vingt siècles d'histoire et permet de comprendre pourquoi cette tragédie signe notre suicide moral. »
Envoyé de mon Ipad
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