Raï à l’ambassade du Liban : « Les chrétiens ne sont pas une minorité » - L'Orient-Le Jour

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Raï à l'ambassade du Liban : « Les chrétiens ne sont pas une minorité »

L'ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, avait donné lundi soir une réception en l'honneur du patriarche maronite Béchara Raï, des autres dignitaires religieux chrétiens et membres du comité exécutif de « In Defense of Christians », ainsi que des délégations libanaises venues spécialement assister à ce sommet.
Parmi les convives présents on pouvait signaler Gilbert Chaghoury et son épouse, Antoun Sehnaoui, Neemat Frem, Hiam Boustani, Imad Mouffarège, Toufic Baaklini, Alexis Moukarzel, les députés Atef Majdalani et Jean Oghassabian et l'ancien député Ghattas Khoury ; les juges Jean Fahd et Samir Hammoud (en visite de travail) à Washington, l'ambassadeur Ghazi Chidiac ;
et notre confrère Marcel Ghanem réalisera pour la LBC son émission hebdomadaire Kalam el-nass à partir de Washington.
Étaient également conviés des responsables politiques (dont les congressmen d'origine libanaise, Darell Issa et Charles Boustany) et religieux américains.
Dans son mot d'accueil, l'ambassadeur Chédid s'est ainsi adressé aux patriarches : « Vous avez été sur le terrain, particulièrement à Erbil, et vous avez été témoins de la souffrance des personnes déplacées par la faute de la barbarie de l'État islamique qui sévit aussi bien contre les chrétiens que contre les musulmans. Et vous êtes venus à Washington dire haut et fort la peine de ceux qui sont sans voix. » L'ambassadeur a poursuivi en notant que le Liban « demeure le modèle et le message dont avait parlé le pape Jean-Paul II ». M. Chédid a enfin remercié les États-Unis pour leur aide à l'armée libanaise.
En réponse, le patriarche Raï a réitéré ses remerciements au soutien US à l'armée libanaise et a martelé que « les chrétiens du Liban ne doivent pas être qualifiés de minorité ».
« Nous n'appartenons pas à ce système, ni théologiquement ni historiquement. Nous sommes l'Église de Jésus au Moyen-Orient. Et, si nous sommes là depuis deux mille ans, c'est que nous sommes authentiques. Il est également dangereux de dire que nous avons besoin de protection. Notre cause est celle de l'Église qui porte l'Évangile de la paix, de la fraternité et de l'amour, de la liberté et de la coexistence. C'est cela le Moyen-Orient. Si la chrétienté est en danger, l'islam l'est aussi, de même que la paix dans le monde. Car ce qui garantit la modernité, c'est la chrétienneté. Nous le clamons ici, car les États-Unis connaissent la valeur de la liberté et des droits de l'humanité et les défendent », a souligné le patriarche maronite.

Envoyé de mon Ipad