Depuis l'Australie où il poursuit sa visite, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s'en est pris à nouveau hier à la classe politique libanaise dans son ensemble de manière assez indistincte.
Après avoir menacé du « bâton » les députés boycotteurs de présidentielle, la veille, le patriarche, qui a regagné hier Sydney après un passage à Adélaïde, la capitale de l'État de l'Australie méridionale, a traité les hommes politiques libanais de « vendus ».
Le chef de l'Église maronite s'exprimait lors d'un déjeuner à bord d'un bateau dans la baie de Sydney, à l'occasion de l'inauguration des activités de la Fondation maronite dans le monde pour le développement global.
« Six milliards de dollars : c'est le prix des positions politiques au Liban. Ce qui, dans le passé, était versé aux milices l'est aujourd'hui aux politiciens. Nous connaissons tous l'affaire. Le pays s'en va parce qu'il a été vendu. Et celui qui se vend lui-même n'hésite pas à vendre son peuple et son pays. C'est cela notre drame politique à l'heure actuelle. C'est notre réalité amère », a lancé Mgr Raï.
Et le patriarche d'ajouter : « Nous sommes arrivés au bord du précipice. Nous voyons les institutions qui régressent, le palais présidentiel bouclé, la Chambre qui depuis sept mois n'élit pas de président (...) Nous prorogeons le mandat de la Chambre et ce n'est pas grave. Les gens quittent le pays, ce n'est pas grave non plus. L'Onu parle du tiers du peuple libanais sous le seuil de pauvreté et ce n'est toujours pas grave (...). Nous sommes face à une grave crise (...) L'être humain n'a plus de valeur. On ne peut plus regarder ce pays en train d'être vendu aussi bon marché. »
Envoyé de mon Ipad
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