Laurent Fabius a reçu hier au Quai d'Orsay des responsables politiques, religieux et associatifs pour faire le point sur la saisine du Conseil de Sécurité des Nations Unies par la France vendredi 27 mars 2015. La CHREDO (coordination des Chrétiens d'Orient en Danger) en faisait partie et a donné des précisions sur le contenu de cette réunion dans un communiqué. Le ministre des Affaires Etrangères a détaillé un plan en quatre volets: humanitaire, avec un plan de retour des réfugiés; sécuritaire, avec la création de sanctuaires où les réfugiés pourraient vivre; politique avec un enracinement des communautés et l'ouverture sur les sunnites; judiciaire : avec la demande de la fin de l'impunité par la saisine du Conseil de Sécurité.
Le président de la CHREDO, Patrick Karam, a demandé la création d'un fonds d'aide spécifique international à la reconstruction destiné à permettre le retour des chrétiens d'Orient et des minorités sur leur terre. Ce fonds devrait permettre de prendre en charge la reconstruction des maisons, des églises et des écoles. Laurent Fabius s'y est dit favorable et a déclaré que:« la France proposera ce fonds à ses partenaires. » Le ministre a également annoncé qu'en cas de refus de la saisine de la CPI par le Conseil de Sécurité, la France soutiendra la plainte de la CHREDO pour génocide et crimes contre l'humanité déposée en septembre 2014 devant la Cour Pénale Internationale et qui fait l'objet d'une instruction.
En revanche, Patrick Karam est insatisfait des réponses sur le plan international et notamment sur un plan de révision de la politique dans cette région:« le président de la CHREDO a expliqué qu'en juin 2014 avant la prise de Mossoul, Daesh ne comportait que 10 000 hommes, 30 000 en septembre et aujourd'hui entre 70 000 et 80 000 hommes, dont de nombreux occidentaux. Plus on retarde une nécessaire opération militaire et plus les risques sont grands pour l'Occident qui devra affronter sur son propre sol le terrorisme importé à grand échelle. En outre, la pression militaire en Irak par des troupes au sol, irakiennes, iraniennes ou kurdes finiront par faire refluer Daesh qui se redéploierait en Syrie, mais aussi au Liban et en Jordanie, qui pourraient être les prochains maillons faibles dans la région. »
Laurent Fabius n'a pas publié de communiqué mais seulement un tweet avec deux photos. Parmi les politiques présents, il y avait les sénateurs UMP Bruno Retailleau et Joëlle Garriaud-Maylam, les députés UMP Valérie Pécresse et Valérie Boyer, les députés socialistes François Pupponi et Dominique Potier ainsi que Robert Badinter. Etaient présents également Bruno Yakan de l'association des assyros-chaldéens de France, Daniel Auguste vice-président du Comité de soutien aux Chrétiens d'Irak et monseigneur Ignace Alhoshi, Métropolite de France et d'Europe du Sud et de l'Ouest de l'Église orthodoxe grecque.
Envoyé de mon Ipad
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