Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 4 mars 2015

Sarkozy au Patriarche maronite : « Que les chrétiens de Syrie et du Liban émigrent pour l'Europe, ils n'ont plus leur place au Proche Orient » - Google Groupes

Rappel : Le Président Sarkozy au Patriarche maronite, Monseigneur Raï : << Que les chrétiens de Syrie et du Liban émigrent pour l'Europe, ils n'ont plus leur place au Proche Orient >> 

Lors de l'entrevue du Patriarche maronite, Mgr. Bechara Boutros Raï avec le Président français Nicolas Sarkozy (5 septembre 2011) ce dernier lui aurait demandé : << Puisque les chrétiens ne sont plus que 1,3 million au Liban et 1,5 million en Syrie, pourquoi ne viendraient-ils pas vivre en Europe, sachant que 2 millions de chrétiens irakiens y sont d'ores et déjà réfugiés ? >>. 

D'après le quotidien << Al-Dyar >> citant un membre de la délégation qui accompagnait Mgr. Raï à Paris, le Président Sarkozy lui aurait expliqué que, dans le contexte du choc des civilisations, notamment entre l'Islam et la Chrétienté, il n'y a plus de place pour les chrétiens dans le Machrek Arabe. Il serait donc préférable qu'ils émigrent vers l'Union Européenne composée de 27 États. 

Frappé de stupeur, le Patriarche aurait demandé comment une telle chose pouvait être envisagée. Le Président Sarkozy aurait alors produit un document précisant que plus de 3 millions de chrétiens avaient quitté le Liban les 20 dernières années, et que la région du Moyen-Orient est à la veille de rencontrer de nombreux problèmes. 

De retour au Liban, le Patriarche a tenu des propos contraires à la position de la France. Il a affirmé qu'il avait le devoir d'entreprendre une action à l'échelle du monde arabe tout entier pour la sauvegarde des chrétiens. C'est ainsi qu'il a rencontré le Patriarche Grec Orthodoxe Hazim qui, de son côté, s'était rendu à Moscou pour rencontrer le Patriarche Orthodoxe de Russie. À la suite d'un entretien entre ce dernier et le premier ministre Poutine, le Patriarche Hazim a rencontré le ministre adjoint des Affaires étrangères, qui lui a assuré que la Russie soutiendra le Président Bachar el-Assad jusqu'au bout, qu'elle protégera la communauté des Grecs Orthodoxes et que, de concert avec l'Iran, la Turquie, l'Arabie Saoudite, et la Syrie, elle fera en sorte qu'on ne porte pas atteinte aux chrétiens de Syrie. 

En conséquence, le Patriarche El-Raï, maronite, et le Patriarche orthodoxe se sont mis d'accord pour poursuivre ensemble une politique arabe qui assurerait la protection des chrétiens du Machrek. 

Dans la même veine, le Président Sarkozy aurait expliqué au Patriarche maronite que les Frères Musulmans allaient bientôt prendre le pouvoir en Syrie, qu'ils signeront la paix avec Israël, suivis en cela par le Liban. Et qu'ainsi sera réglée la question du Proche-Orient. 

Le Patriarche lui a alors demandé : <<  Qu'en sera-t-il des réfugiés palestiniens au Liban et ailleurs ? >>. Le Président Sarkozy lui aurait répondu quelque chose comme : << ils resteront là où ils sont ! >>. 

À ces propos, le Patriarche Raï n'a pas pu réprimer son mécontentement, au point que Sarkozy a failli mettre fin à la rencontre. Mais il se serait ravisé en réalisant les conséquences d'un tel comportement sur les relations historiques entre les deux pays. 

C'est donc cette rencontre qui éclaire les propos tenus à Paris par Mgr Raï au sujet des liens étroits entre le désarmement du Hezbollah, la solution du problème au Moyen-Orient et le droit des réfugiés au retour dans leur pays d'origine. Mais aussi le rôle du régime syrien dans la protection des minorités religieuses en général, et des minorités chrétiennes en particulier. 

Et c'est dans ce contexte qu'il faut situer les propos de Denis Pietton, Ambassadeur de France à Beyrouth, quant à la déception suscitée en France par la position du Patriarche, en contradiction avec celle de la France. C'est alors que le Patriarche Raï a exigé des excuses, à défaut de quoi, l'ambassadeur ne serait pas reçu au patriarcat. Des excuses ont probablement été présentées, puisque l'Ambassadeur s'est effectivement rendu à Bkerké (siège du patriarcat) où il a exprimé sa compréhension pour les propos tenus par le patriarche et réaffirmé les relations historiques entre la France et le Patriarcat maronite qui demeurent une importante référence nationale au Liban. 

Traduit de l'arabe par Mouna Alno-Nakhal 

Date de l'article : 23/9/2011 
Sources (en langue arabe) : 
- Le fil des événements d'après le quotidien libanais Al -Dyar 
http://www.lebanondebate.com/details.aspx?id=55649 

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