17/12/12 - 13 h 17
LA CROIX - MONDE
Les pays d’Europe et d’Occident
doivent aider les chrétiens irakiens à demeurer sur leur terre natale,
plutôt que d’investir dans des programmes d’assistance qui encouragent
leur fuite, a déclaré vendredi 14 décembre l’archevêque chaldéen de
Kirkouk, Mgr Louis Sako, lors de la cérémonie solennelle de réouverture
des portes de la cathédrale syrienne-catholique de Notre-Dame de Salut,
présidée par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour
les Églises orientales.
Située dans le quartier d’al-Karada, au centre de Bagdad, cette cathédrale avait été prise d’assaut le 30 octobre 2010 par des membres présumés d’Al-Qaida, faisant 58 morts et 70 blessés. En écho, le premier ministre irakien, Nouri Al Maliki, a lui exhorté « les pays de l’Union européenne à s’abstenir d’encourager l’émigration des chrétiens irakiens ».
« Des pays comme la France, l’Allemagne, la Suède ou l’Australie accordent facilement des visas aux familles chrétiennes. Lorsqu’elles arrivent en Occident, elles leur offrent un logement et une allocation mensuelle. Cet accueil, même s’il est fait dans de bonnes intentions, finit par favoriser la fuite des chrétiens. Ceux-ci, arrivés dans leur nouveau pays, perdent souvent contact avec leur communauté d’origine », a dénoncé Mgr Sako.
Après avoir demandé une intervention de Benoît XVI, le premier ministre Al Maliki a affirmé que l’Orient ne devait pas « se vider des chrétiens », prenant appui sur le symbole de cette cathédrale, « rénovée après avoir été baignée dans le sang des martyrs », et dont il croit que « sa reconsécration peut aider les chrétiens à se renouveler intérieurement ».
Le 13 décembre, dans un entretien diffusé sur une chaîne égyptienne, l’ayatollah Ahmad Al Hassani Al Baghdadi a lancé une fatwa contre les chrétiens d’Irak. Dans son message, où il accusait les chrétiens de « polythéistes » et « d’alliés des sionistes », ce leader extrémiste installé en Syrie a condamné les Irakiens chrétiens à choisir « entre l’islam ou la mort ».
Ce message radical a été pris au sérieux dans les milieux catholiques, et le gouvernement lui accorde son « attention », selon AsiaNews.
Située dans le quartier d’al-Karada, au centre de Bagdad, cette cathédrale avait été prise d’assaut le 30 octobre 2010 par des membres présumés d’Al-Qaida, faisant 58 morts et 70 blessés. En écho, le premier ministre irakien, Nouri Al Maliki, a lui exhorté « les pays de l’Union européenne à s’abstenir d’encourager l’émigration des chrétiens irakiens ».
« Des pays comme la France, l’Allemagne, la Suède ou l’Australie accordent facilement des visas aux familles chrétiennes. Lorsqu’elles arrivent en Occident, elles leur offrent un logement et une allocation mensuelle. Cet accueil, même s’il est fait dans de bonnes intentions, finit par favoriser la fuite des chrétiens. Ceux-ci, arrivés dans leur nouveau pays, perdent souvent contact avec leur communauté d’origine », a dénoncé Mgr Sako.
Une fatwa contre les chrétiens
L’archevêque chaldéen de Kirkouk invite plutôt à investir ces ressources dans des programmes d’accueil en Irak. Ainsi les pays occidentaux « pourraient favoriser le maintien des chrétiens sur leurs terres, en finançant des projets dans le domaine de l’agriculture, de l’éducation et du commerce, et en favorisant la création d’emplois », a-t-il estimé.Après avoir demandé une intervention de Benoît XVI, le premier ministre Al Maliki a affirmé que l’Orient ne devait pas « se vider des chrétiens », prenant appui sur le symbole de cette cathédrale, « rénovée après avoir été baignée dans le sang des martyrs », et dont il croit que « sa reconsécration peut aider les chrétiens à se renouveler intérieurement ».
Le 13 décembre, dans un entretien diffusé sur une chaîne égyptienne, l’ayatollah Ahmad Al Hassani Al Baghdadi a lancé une fatwa contre les chrétiens d’Irak. Dans son message, où il accusait les chrétiens de « polythéistes » et « d’alliés des sionistes », ce leader extrémiste installé en Syrie a condamné les Irakiens chrétiens à choisir « entre l’islam ou la mort ».
Ce message radical a été pris au sérieux dans les milieux catholiques, et le gouvernement lui accorde son « attention », selon AsiaNews.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.