Les responsables politiques et religieux ont profité de la fête de Noël pour appeler à la reprise du dialogue national, en panne depuis l'assassinat en octobre dernier du chef des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), Wissam el-Hassan.
Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a appelé mardi toutes les parties à reprendre le dialogue afin de sauver le Liban de la crise dans laquelle il est plongé.
"Le peuple libanais attend que les politiciens résolvent leurs différends et se mettent autour de la table du dialogue national pour faire face aux défis locaux, régionaux et internationaux", a déclaré le cardinal Raï lors de son homélie durant la messe de Noël à Bkerké.
"Les politiciens ne devraient pas avoir peur de consentir des sacrifices en prenant part au dialogue national", a ajouté le chef de l'Église maronite.
Étaient présents à la messe, le chef de l'État Michel Sleiman et de nombreux responsables politiques et sécuritaires.
M. Sleiman a lui aussi appelé à la reprise sans délai du dialogue national. "S'ils refusent (l'opposition), alors ils doivent proposer des alternatives", a déclaré le président à sa sortie du patriarcat maronite.
"Je ne comprends pas le lien entre le boycott du dialogue et la demande de démission du gouvernement", a-t-il dit, soulignant par ailleurs la nécessité de tenir les élections législatives à la date prévue.
L'alliance du 14 Mars refuse de participer au dialogue avant la démission du gouvernement, dominé par des partis pro-syriens.
(Lire aussi : Aval du 14 Mars à une relance des débats parlementaires sur la loi électorale)
Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audi, a quant à lui sévèrement critiqué la situation au Liban. "L'État doit travailler pour tous et pour le salut du Liban", a-t-il dit lors de son homélie, à la cathédrale Saint-Georges, dans le centre-ville de Beyrouth.
Mgr Audi a critiqué ceux qui privilégient les intérêts personnels aux dépens de ceux du Liban.
"Le problème principal réside dans le fait que des parties cherchent des solutions aux dépens des autres, ils ne se rendent pas compte que l'effondrement d'une partie affectera tout le monde, a ajouté Mgr Audi. Le dialogue, le partenariat et l'acceptation de l'autre sont la base de la construction d'une société solide et productive".
Sur un autre plan, les familles des pèlerins chiites libanais enlevés en mai dernier en Syrie ont bloqué mardi pour quelques heures l'autoroute menant au palais présidentiel de Baabda, pour réclamer leur libération. Elles ont menacé de s'en prendre aux intérêts de la Turquie au Liban, qu'ils tiennent pour responsable de l'impasse des négociations avec les ravisseurs.
Lire aussi
Benoît XVI : "Je fais appel pour que cesse l'effusion de sang" en Syrie
Pour mémoire:
L'idée d'un bloc centriste fait son chemin..., l'article de Scarlett HADDAD
Les Libanais condamnés à s'entendre,
Envoyé de mon iPad jtk
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.