Un mort dans une explosion dans une église en Libye
31/12/2012
Envoyé de mon iPad jtk
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
Charlie Hebdo va publier mercredi un hors-série intitulé La Vie de Mahomet, une bande dessinée biographique « parfaitement halal », a annoncé le directeur de l'hebdomadaire satirique Charb, qui l'a mise en images. Il ne s'agit là ni d'une caricature ni d'une satire, mais d'un récit minutieux basé sur une bibliographie rigoureuse, assure dans un avant-propos « Zineb », sociologue franco-marocaine des religions et coauteure de l'ouvrage. « C'est une biographie autorisée par l'islam puisqu'elle a été rédigée par des musulmans.
C'est une compilation de ce qui a été écrit sur la vie de Mohammad par des chroniqueurs musulmans et on l'a simplement mise en images », renchérit Charb, qui se défend de verser dans la provocation. « Je ne pense pas que le plus savant des musulmans pourra reprocher quoi que ce soit sur le fond », ajoute Charb, dont l'hebdomadaire a provoqué à plusieurs reprises des remous en publiant des caricatures du Prophète. « L'idée de ce livre, j'y pense depuis 2006, au moment des caricatures de Mohammad au Danemark. Je crois qu'au départ, on avait pris le sujet un peu à l'envers, on a mis en scène un personnage dont on ne connaissait pas la vie, moi le premier », reconnaît-il. « Avant de pouvoir rigoler d'un personnage, il vaut mieux le connaître. Autant on connaît la vie de Jésus, autant on connaît rien de Mohammad. »
Quant aux critiques qui ne manqueront pas de pointer que représenter le prophète est blasphématoire, « c'est juste une tradition, c'est absolument pas inscrit dans le Coran, plaide le dessinateur. À partir du moment où ce n'est pas pour ridiculiser Mohammad, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas lire ce livre comme on lit au catéchisme des histoires de la vie de Jésus ». « Autant le fond est parfaitement halal, autant l'image, c'est mon dessin. J'ai dessiné Mohammad comme je dessine habituellement mes personnages, Mohammad était un homme, j'ai dessiné un homme », fait valoir Charb.
En novembre 2011, après la publication d'un numéro spécial baptisé Charia Hebdo contenant des caricatures du Prophète, les locaux du journal satirique avaient été incendiés, son site Internet piraté et Charb menacé de mort. Ce dernier vit depuis sous protection policière. Plus récemment, de nouvelles caricatures publiées par le journal avaient attiré à Charlie Hebdo des critiques virulentes dans de très nombreux pays musulmans, allant jusqu'à faire réagir le gouvernement français.
(Pour mémoire: « Charlie Hebdo » jette de l'huile sur le feu)
Même si cette fois la démarche est bien différente, Charb s'attend à ne pas plaire à tout le monde. « Si des gens veulent être choqués, ils seront choqués, mais ce n'est pas fait pour choquer. Les musulmans sont aussi prêts a rire d'eux-mêmes, si on se met à les considérer comme des handicapés du rire, on ne fait pas le jeu d'un islam apaisé, on fait le jeu des extrémistes. Il faut arrêter d'avoir peur, plus on a peur de l'islam, plus l'islam fera peur », commente-t-il. Pour lui, « ce serait une bonne idée de le mettre dans les écoles, même des enfants musulmans peuvent le lire dans la mesure où ils acceptent que Mohammad soit représenté ».Sur le réseau social Twitter, de nombreuses personnes ont d'ailleurs réagi négativement à l'annonce de cette publication, selon le site web du Huffington Post, beaucoup dénonçant une opération commerciale faite pour « renflouer les caisses », comme l'estime par exemple @MColve : « Charlie Hebdo a parfaitement le droit de publier sur (Mohammad). Le problème, c'est qu'ils le font très souvent et que ça pue le fric. » D'autres, comme @LEPAUTREMAT, ont dénoncé une opération de provocation : « Charlie Hebdo publie une BD sur la vie de (Mohammad)... Las... Cela va encore engendrer des troubles affligeants..."comme la provocation..." ».
(Sources : AFP/Huffington Post)
Pour mémoire:
Entre film et caricatures, l'Occident chavire
Mon prophète Mohammad, le clic de Rania MASSOUD
31/12/2012
« Chrétiens du Moyen-Orient, comment nourrir l'espérance ? », interroge le P. Frédéric Fornos, s.j., directeur de l'Apostolat de la prière pour la France et coordinateur pour l'Europe, dans son commentaire de l'intention de prière « missionnaire » de Benoît XVI pour le mois de janvier 2013.
Chaque mois le pape Benoît XVI confie aux catholiques deux intentions de prière, deux défis qu'il discerne pour le monde et la mission de l'Eglise, à savoir pour janvier 2013 :
Intention de prière universelle – La foi des chrétiens
Pour qu'en cette « année de la foi », les chrétiens puissent approfondir la connaissance du mystère du Christ et témoigner avec joie de leur foi. (Commentaire ici : http://www.apostolat-priere.org/index.php/derniere-minute.html )
Intention de prière missionnaire - Les chrétiens du Moyen-Orient
Pour que les communautés chrétiennes du Moyen-Orient reçoivent du Saint-Esprit la force de la fidélité et de la persévérance, particulièrement lorsqu'elles sont discriminées.
« Chrétiens du Moyen-Orient, comment nourrir l'espérance ? »
Le « printemps arabe » avec ses contrecoups, dont l'islamisation politique, ainsi que les discriminations quotidiennes, allant parfois jusqu'à la persécution, accélère l'exode des chrétiens du Moyen-Orient. Les médias s'en font l'écho régulièrement. Ils ne représenteraient plus que 5% de la population contre 20% il y a un siècle. Est-ce la fin des chrétiens d'Orient, « berceau du christianisme » ?
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En septembre dernier, le Pape s'adressait aux jeunes chrétiens libanais en les exhortant à ne pas « goûter au miel amer de l'émigration… ». Tout en comprenant les raisons de l'exode des chrétiens du Moyen-Orient, il encourageait cependant ceux qui désirent rester à persévérer dans la foi : « Alors que par nécessité, lassitude ou désespoir des catholiques natifs du Moyen-Orient se décident au choix dramatique de laisser la terre de leurs aïeux, leur famille et leur communauté croyante, d'autres, au contraire pleins d'espérance, font le choix de rester dans leur pays et dans leur communauté. Je les encourage à consolider cette belle fidélité et à demeurer fermes dans la foi ». – LIBAN septembre 2012
Le Synode des patriarches et évêques du Moyen-Orient, en octobre 2012, avait déjà sonné l'alarme sur la précarité de la situation des chrétiens dans la région et le départ des jeunes pour des raisons économiques ou religieuses. On peut comprendre le souci du Pape Benoît XVI, qui devant cet exode, incite les chrétiens à rester sur cette terre, à être le levain évangélique dans la pâte, malgré les difficultés et parfois les situations dramatiques qu'ils traversent, comme en Syrie.
Cette terre est celle où sont nées les trois grandes religions monothéistes : le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam. C'est la terre d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, la terre des prophètes, et où est né de Marie le Fils Unique, Jésus-Christ. C'est cette terre que Iéshoua de Nazareth a respirée et aimée, c'est là qu'il a vécu, qu'il est mort et ressuscité. L'Eglise y est née.
Depuis le temps de Jésus jusqu'à nos jours, les chrétiens ont toujours été présents au Moyen-Orient. En Syrie, on utilise encore l'araméen dans la liturgie, la langue parlée par Jésus. L'Eglise du Christ s'exprime au Moyen-Orient dans une grande diversité de traditions liturgiques, spirituelles, culturelles et disciplinaires. Connaissons-nous l'histoire des Eglises orientales catholiques, la beauté de leurs liturgies et la richesse de leurs traditions ? Je dois avouer que malgré mon intérêt pour les Pères de l'Eglise orientale et les premiers temps du christianisme, je les connais moi-même bien peu. Pourtant je suis certain que nous avons besoin d'eux pour retrouver en Europe le souffle spirituel des premières communautés chrétiennes.
Il ne s'agit pas de prier pour que ces frères et sœurs en Christ restent dans leur pays du Moyen-Orient malgré leur situation souvent difficile, voire dramatique, mais pour que le Saint-Esprit donne, à ceux qui restent, par choix ou parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement, la force de la fidélité et de la persévérance à vivre l'Evangile de Jésus-Christ. C'est ce que nous dit très bien, en cette « année de la foi » le père Ziad Hilal, jésuite à Homs – NEWS.VA (LIEN http://www.news.va/fr/news/noel-en-syrie-au-plus-pres-des-populations-civiles )
La prière semble dérisoire et pourtant elle ouvre « des chemins dans la mer » (Psaume 76). En ce début d'année 2013, rendons-nous proches des communautés chrétiennes du Moyen-Orient par la prière, mais aussi par la solidarité et en cherchant à mieux les connaître. Ils ont besoin de nous, nous avons besoin d'eux.
Père Frédéric Fornos, jésuite
« Voici, mon fils, un commandement que je te donne :
que la miséricorde l'emporte toujours dans ta balance,
jusqu'au moment où tu sentiras en toi la miséricorde que Dieu éprouve envers le monde. »
- Saint Isaac le Syrien né env. 640 au Quatar, † env. 700 en Syrie
L'Apostolat de la prière est le service officiel des intentions de prière du Pape :
www.apostolat-priere.org
L'accord préalable écrit de l'éditeur est nécessaire pour toute reproduction des informations de ZENIT.
Intentions de prière de Benoît XVI pour janvier 2013
ROME, Sunday 30 December 2012 (Zenit.org).
1) Amin Maalouf
Ses mots, tropismes à eux tout seuls, assénés en habit et épée or et vert pendant que flottait, heureux, le fantôme de Claude Lévi-Strauss, étaient une absolue arche de Noé, noyée dans une Méditerranée métastasée de murs, de barrières, de bunkers identitaires et culturels. Tous les Libanais, du Akkar à Nabatiyeh en passant par Zahlé, Baakline ou Beyrouth, se sont sentis un peu académiciens lorsque l'écrivain a pénétré, en juin, la coupole du Quai Conti. L'immortalité d'un architecte pharaonique, tout entier consacré à une passion, une mission, un vœu : construire des ponts entre des rives qui ne se sont jamais autant éloignées l'une de l'autre… Sphinx et oracle.
2) Ahmad el-Assir
L'imam se faisant couper les cheveux. L'imam nageant (presque) tout habillé. L'imam à bicyclette dans la ville. L'imam haranguant les foules, des femmes tchadorées jusqu'aux yeux le photographiant à coup d'iPads. L'imam bloquant des axes routiers, brûlant des pneus. L'imam embarrassant les cravates Hermès des sunnites modérés. L'imam jouet des Qataris. L'imam qui dit se battre contre les armes miliciennes du Hezb et pour la primauté de l'État. L'imam qui singe la méthodologie de ce même Hezb. On dirait des épisodes de Martine. Rarement un homme, Candide voltairien ou baby Lucifer, n'aura à ce point divisé les Libanais, incarné à ce point leurs frustrations de néo-déshérités ou leur dégoût absolu. Un hit.
3) Jennifer Chédid
Quand elle sera grande, quand elle cicatrisera (un peu, de l'extérieur), quand son visage et son œil droit perdront leur roideur métallique, quand sa peau recyclera ses milliers d'éclats de verre de son corps, quand elle aura remporté son combat, la petite (10 ans) miraculée de l'attentat de la place Sassine ira déposer une rose blanche sur le tombeau de Wissam el-Hassan, prendre un café avec Achraf Rifi, embrasser Melhem Khalaf et les volontaires d'Offre-Joie un par un, remercier le CPL de lui avoir trouvé un logement transitoire, et puis écrire son histoire, celle d'une anonyme devenue ambassadrice malgré elle de toutes les victimes vivantes des guerres du Liban. Jenny, pour les intimes…
4) Youssef Tohmé
Il aurait certainement adoré vivre avec Diderot, Locke, Lessing, Fragonard et Adam Smith. L'humaniste, ancien élève de Jean Nouvel, est un architecte 4x4, global, obnubilé par l'urbanisme. 2012 l'a comblé : après des expos à la Biennale de Venise, à New York ou à l'IMA, il gère de A à Z 600 000 m2 à Bordeaux, où il supervisera la construction de logements, de petites industries, de bureaux, de commerces : une microcité, en somme. Impérial.
5) Myriam Klink
Roland Barthes l'aurait disséquée, pour une mythologie (de supermarché) ; Andy Warhol s'en serait prévalu pour faire taire ses détracteurs. La chanteuse ( ?) est soit une Bimbo utlime, starlette überbotoxée (il)legaly blonde, soit une machiavélique prêtresse du marketing, fasciste en diable. L'incontournable village de Mhaïdssé a connu mieux, mais en 2012, tout le monde n'a parlé que d'elle. L'a théorisée. Entre Antar et Klink Revolution. Dantesque.
6) Tarek Mitri
D'un Tripoli à l'autre… Les Libanais rêvaient de le voir, à l'instar d'un Berry sur son perchoir, locataire à vie du palais Bustros, fils digne de Fouad Boutros. Cette année, Ban Ki-moon l'a envoyé s'occuper des Libyens. Sa tâche est herculéenne ; l'ancien ministre l'accomplira avec motivation et conviction. Sans oublier que le Liban, politique (gouvernement) ou académique (Balamand), ne saurait se passer de ses talents.
7) Zalfa Naufal
La magicienne d'Oz, c'est elle. Elle a recréé le terrier d'Alice Au Pays des Merveilles (culinaires), exactement comme dans un road-movie US d'un David Lynch obsédé par la netteté et la propreté : Frosty Palace, sans réservations, sans voituriers, et avec, chaque deux semaines, une nouvelle recette de hamburger, fantasmée depuis les écoles des Roches en Suisse et du Cordon bleu en Australie, puis recréée, offerte, junk-food bio, au palais halluciné du Libanais. Un 2012 must live.
8) Gebran Bassil
De Charbel Nahas à Nicolas Sehanoui en passant par Gaby Layyoun, personne plus que le titulaire de l'Énergie et de l'Eau n'a incarné aussi bien l'esbroufe, les mensonges et les (im)postures politiques des ministres du CPL. Entre scandales de mazout, lignes de haute tension, adjudications douteuses et, surtout, une électricité moribonde et mortelle, le gendre adoré a tout raté en 2012. Une seule question : fera-t-il plus haut/loin/fort en 2013 ?
9) Hajjithomas/Joreige
Pour rendre ces deux cinéastes heureux, il faudrait leur offrir une armée de rêveurs, des divisions blindées de rêves : alchimistes géniaux, ils les anamorphoseraient en photos (l'expo du BEC) et en documentaire (The Lebanese Rocket Society) et, rimbaldiens à donf, réinventeraient les amours. Une année d'exception et, pour leurs spectateurs, l'infinie envie, enfin, un jour, vite, d'un film purement commercial. Cronenberg le fait. À eux, maintenant.
10) Michel Samaha
En réalité, ce buzz absolu est un non-buzz. Une non-surprise. L'ancien ministre et ancien député n'est pas un héros de tragédie grecque, une Iphigénie sacrifiée sur quelque autel : il a lui-même choisi et façonné son destin, malgré tous ses Que voulez-vous, ce sont les ordres de Bachar… Son arrestation par les FSI, par Wissam el-Hassan, au top de leur professionnalisme, a évité des hécatombes. La justice, en 2013, devra être implacable.
11) Charles el-Achi
Il dit que Mars est désormais son bac à sable ; il veut que dans 25 ans, une femme aille y jouer, y apprendre, y cultiver des jardins. Le scientifique né à Rayak et naturalisé américain est le patron du mystérieux JPL, en charge du contrôle de la mission Curiosity, du nom du robot qui s'est posé le 6 août 2012 sur la planète rouge. Un exemple pour tous les jeunes Geo Trouvetou du Liban et un splendide hommage à Ray Bradbury, décédé cette année. Un régal.
12) Karim Ghattas
Dhafer Youssef, Erik Truffaz, Archie Shepp, Mina Agossi, Ibrahim Maalouf, Anouar Brahem, Hindi Zahra, Piers Faccini, etc. tous au Liban, c'est grâce à ce jeune producteur fou (à lier) de jazz, associé en 2012 au Festival de Baalbeck et producteur inspiré des Mashrou3 Leila. Une arrogance, une exigence portées comme un étendard et toutes entières au service d'un sacerdoce : faire bander l'organe le plus sensible, le plus fatigant/fatigué des Libanais : leur tympan.
13) Atef Majdalani
En initiant cette fameuse loi antitabac, le président de la commission parlementaire de la Santé a fait de grands heureux (les non-fumeurs) et de grands malheureux (les patrons de restaurants et de pubs) - à condition, naturellement, qu'elle soit suivie… Le député de Beyrouth ne s'est pas arrêté là : sa croisade contre le trafic de médicaments, notamment contre le frère d'un ministre hezbollahi, a été exemplaire et courageuse. Jolie année
14) Nadim Lahoud
2012 aura incontestablement été l'année de la censure la plus zélée et la plus pandémique que le Liban ait connue depuis des années, entre Fetih 1453, My Last Valentine In Beirut, Beirut Hotel, Tannoura Maxi, etc. Le jeune financier, aidé par SKeyes et parallèlement aux activités de l'association March, a initié et produit une websérie d'anthologie : Mamnou3. Le rire comme antidote ultime contre la bêtise, himalayenne, de certains Libanais. Bravo.
15) Ranya Sarakbi
Ridley Scott l'adorerait. Moebius l'adopterait. La grotte de Lascaux serait son placenta. La designer, qui a collaboré cette année avec le tandem Dagher/Joreige et Johnny Farah, aime (en)serrer, muséifier les cous ; aime figer le vivant, un serpent, un oursin, etc., dans le bronze et l'or pour mieux le faire (re)vivre, éternel, immortel. La fusion entre le métal et la peau est un climax de beauté et les torsions de l'artiste une opération à cœur ouvert. Royale.
16) Nadim Gemayel
Il n'a peut-être pas (encore) la popularité de son cousin ni son intérêt pour la politique politicienne ; il n'empêche, le jeune député de Beyrouth a initié et coordonné une magnifique initiative cette année : Achrafieh 2020. Et avec la Fondation Bachir Gemayel et/ou main dans la main avec Michel Pharaon et ses trois autres colistiers, il a réussi à alléger un tant soit peu les souffrances des survivants des drames de Fassouh et de Sassine. De la belle ouvrage.
17) Baroudi/Hibri
À l'heure où la planète regardait avec pitié un Liban mutilé de partout par des pneus en flamme et pendant que les rares touristes qui s'y étaient aventurés se dépêchaient de le quitter, le tandem Bokja giflait somptueusement tout le monde en customisant, tonnes de glitter et d'intelligence à l'appui, des dizaines de pneus. Le glamour comme arme de reconstruction massive – l'IMA à Paris, dans des conditions certes pas idéales, en a été aussi le spectateur.
18) Hamed Sinno
Le malheureux épisode du pas très smart boycott des Red Hot Chili Peppers mis à part, 2012 a furieusement été l'année du chanteur de Mashrou3 Leila et de ses copains, entre apothéose à Baalbeck, concerts inouïs en Europe (la reprise en arabe de Ne Me Quitte Pas à Montreux était à mourir de bonheur…) et préparation d'un nouvel album sous la férule fraternelle mais implacable de leur producteur, Karim Ghattas. Une voix et des tripes en or.
19) Sandra Dagher
Elle avait commencé toute jeune à l'aube du IIIe millénaire, dans un espace SD doux et confortable - sans plus. Sauf que dans ses veines et ses artères, il y a la passion de l'art qui coule et bouillonne, et qui a amené la galeriste, douze ans après, main dans la main avec Lamia Joreige, à concevoir et ouvrir le BAC, avec, pour 2012, une mention excellent : Richter, le White Wall, les révolutions du XXe siècle, Ranya Sarakbi, etc. Elle est une passeuse.
20) Joe Maalouf
Dans la France de l'après-occupation allemande, il aurait eu le crâne rasé en place publique. Cet animateur de télévision (Enta Horr/MTV) a fait de la délation et de son combat quasi-mystique pour la promotion de la vertu et la répression du vice un commerce extrêmement lucratif. Ayatollah et chef taliban à la fois, il peut s'enorgueillir d'avoir accéléré la résurrection d'une mode qui a fait s'étouffer le monde entier : le test anal au commissariat de Hobeiche. Glorieux.
21) Michel Sleiman
2012 n'a pas vu la fin du monde mais le coming-out du président de la République, 4 ans après son accession à Baabda : entre ses ras-le-bol, ses coups de poing sur les tables, ses critiques d'une fermeté sans précédent contre le Hezbollah, son triptyque et son drone, le régime syrien et son manque d'alternance et ses félicitations aux FSI dans l'affaire Samaha, le Michael Phelps de Baabda s'est carrément transfiguré. Même si ce n'est toujours pas, loin de là, assez…
22) Claude D. Serhal
Réussir à semer le doute dans la tête des spécialistes du monde : et si Europe était une déesse sidonienne et non pas tyrote !..., mener des fouilles jusqu'au bout du bout de Saïda et être anoblie par Elisabeth II : cette archéologue d'une ténacité et d'une pugnacité insensées, véritable Indiana Jones au féminin, a su, en 2012 plus que jamais, déranger les pierres pour mieux les faire chuchoter. Gardienne de leurs secrets, elle n'a sûrement pas, encore, tout dit.
23) Rim el-Jundi
La peintre au noir a compris qu'elle était un magnifique capteur/ transmetteur de lumière ; compris que son désir de reproduire sur ses toiles l'un des plus beaux mots du monde : métissage, et donc famille, est devenu réalité. Cette prise de conscience personnelle, picturale et politique a été le point d'orgue, l'un des moments-soleil de 2012 dans cette galerie Janine Rubeiz que Nadine Begdache réussit à réinventer année après année.
24) Omar Rajeh
C'est lui que les Libanais(e)s amateurs de danse, de corps en apnée, de muscles qui hurlent comme des poèmes et de chorégraphies bigger than life doivent remercier. Le jeune chorégraphe a fondé BIPOD, le désormais fameux festival international de danse à Beyrouth et la sélection 2012, entre Carolyn Carlson, Thierry de Mey, Carlo Stellato et Hiroaki Umeda et les autres, était une cuvée belle comme une rencontre entre Méphistophélès et la fée Clochette.
25) Rida Antar
S'il est loin d'avoir le niveau sur le plan international et qu'il se la joue überdiva, il reste l'emblème de l'équipe nationale et tous les Libanais, de l'avocat au plombier en passant par le romancier ou la PDGère, étaient braqués sur ses jambes zizouesques durant les éliminatoires de la Coupe du monde. Les Libanais y ont cru, mais un seul footballeur, fût-il capitaine, ne fait pas une équipe. Et le voilà retourné à Shandong Luneng, en Super League chinoise…
26) Ziad Doueiri
Il avait disséqué une sexualité plus ou moins acnéique dans l'oubliable Lila dit ça, mais aussi dans le somptueux West Beirut ; voilà le jeune cinéaste au creux d'un Proche-Orient affolé et affolant, à l'intérieur des cordons ombilicaux intercommunautaires : il a adapté L'Attentat (The Attack) de Yasmina Khadra, présenté cette année à Marrakech (primé), Toronto et Dubaï. S'il réussit à être projeté à Beyrouth en 2013, ce film provoquera un séisme. Yes he can.
27) Robert Fadel
Si le député n'a (vraiment) pas brillé par son activité législative et politique, le PDG, ancien de Science Po et de l'ENA à Paris, a réussi en 2012 un beau, un très gros pari : rénover et réinventer l'un des plus grands et plus vieux malls du Liban, l'ABC de Dbayeh, même pas effrayé par une réalité économique tuberculeuse. Et ce ne sont pas les 1 500 salariés de la boîte, emmenés de main de maîtresse par leur vice-présidente, Tania Ezzeddine, qui vont se plaindre…
28) Sophie Schoucair
Elle est pratiquement la seule de sa promotion de l'École Hôtelière de Lausanne à avoir ouvert son restaurant. Chef méticuleuse, presque maniaque, elle a férocement réussi à rappeler que la cuisine italienne en général, sicilienne en particulier, est à la fois raffinée et robuste, élitiste et populo, blanche et noire. Fifty shades of grey et téta Marinella doit sourire de là où elle est… Seul bémol : un an après, la patronne refuse (mais jusqu'à quand…) d'ouvrir le soir.
29) Simone Kosremelli
Variations sur un même t'aime : cette architecte est une grammairienne. Une sorcière aussi : elle a créé une symbiose, une fusion, entre le traditionnel et le contemporain, l'ancien et le nouveau, le passé, le présent et le futur… En 2012, elle a publié A Lebanese Perspective, une sélection de projets réalisés au cours des 30 dernières années, le sigma de ses talents et de comment elle voit et conçoit le(s) mondes. De la grâce à l'état sauvage.
30) Saad Hariri
La seule personnalité de ce Top 30 à avoir buzzé, cette année, par une retentissante absence, que même l'assassinat de Wissam el-Hassan n'a pas réussi à rompre. Personne ne demande à l'ancien Premier ministre, patron du courant du Futur et composante essentielle s'il en est de l'Alliance du 14 Mars de se découvrir une vocation au martyr(e), mais de se souvenir que les législatives sont dans cinq mois et que les absents ont toujours tort…
Lire aussi:
2012-2013 : kif-kif ?, la chronique de Nagib Aoun
La rétrospective 2012 de L'Orient-Le Jour
Diaporama:
"D'après les informations que nous avons recueillies, les assaillants se sont introduits dans des maisons et ont tué quinze personnes dans leur sommeil ", a dit une source humanitaire sous couvert d'anonymat.
Les autorités avaient confirmé samedi l'attaque, commise vendredi à Musari, évoquant seulement cinq morts dont un policier nigérian, sans donner plus de détails. Le village de Musari est situé dans les environs de Maiduguri, le repaire du groupe islamiste Boko Haram, qui a mené des attaques de ce type dans le passé.
Dimanche, le porte-parole de l'armée dans la région, le lieutenant colonel Sagir Musa, a maintenu le bilan de cinq morts, précisant à l'AFP que certaines victimes avaient été tuées par balles et d'autres attaquées avec des machettes.
Les autorités nigérianes ont toutefois tendance à sous-estimer le nombre de morts dans ce genre d'attaques, et la source humanitaire a confirmé les informations des habitants qui ont parlé de 15 personnes égorgées.
Parmi les victimes, "il y avait un policier de la circulation et 14 civils. Les victimes ont été choisies car elles étaient toutes chrétiennes. Certaines avaient déménagé dans le quartier pour fuir d'autres régions touchées par Boko Haram ", a expliqué la source humanitaire.
"Les assaillants sont entrés sans faire de bruit dans les maisons dont les habitants étaient tous chrétiens et ont égorgé les victimes ", a ajouté un habitant. "Ils ont tué quinze personnes. "
Selon les habitants, qui ont imputé cette attaque à Boko Haram, de nombreuses personnes se sont installées à Musari pour fuir les violences à Maiduguri, théâtre d'explosions et de tueries incessantes.
Boko Haram, qui se réclame des talibans afghans, veut créer un Etat islamique dans le nord du pays, mais le groupe comprendrait en réalité plusieurs factions avec différentes revendications.
Les violences attribuées au groupe ainsi que leur répression sanglante par les forces de l'ordre ont fait, selon les estimations, plus de 3.000 morts depuis 2009.
Pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria compte 160 millions d'habitants, le Sud étant à majorité chrétienne et le Nord à majorité musulmane.
Le président nigérian Goodluck Jonathan accuse le groupe de chercher à provoquer un conflit religieux dans le pays.
Pendant une messe de Noël la semaine dernière, des hommes armés ont attaqué une église dans l'Etat de Yobe (nord-est), tuant six personnes, dont le prêtre, avant de mettre le feu au bâtiment.
Mais dans sa lutte contre Boko Haram, l'armée nigériane a aussi été accusée de violences excessives, notamment des meurtres de civils et des incendies d'habitations.
L'ONG Human Rights Watch a récemment déclaré que "des crimes contre l'humanité étaient susceptibles d'avoir été commis du côté des agents de l'Etat comme de celui des membres de Boko Haram. "
http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Quinze-chretiens-tues-par-des-islamistes-dans-le-Nord-Est-du-Nigeria-_NG_-2012-12-30-893602Plus de 24. 000 des réfugiés syriens ont été enregistrés en décembre dans les bureaux d'enregistrement à Tripoli, à Beyrouth, dans la Bekaa et dans le sud du Liban, a précisé le rapport.
64 798 réfugiés syriens ont résidé dans le nord du Liban, 49.692 dans la Bekaa et 12.234 à Beyrouth et dans le Mont Liban, selon le rapport.
Le rapport a également mentionné que l'HCR avait annoncé plus tôt cette semaine le lancement d'un appel pour aider des réfugiés syriens dans cette région, du fait que le nombre de réfugiés dans la région dépasserait un million d'ici juin 2013.
L'agence a appelé un milliard dollars américains, qui permettra de venir en aide aux réfugiés, dont le Liban recevrait 267 millions pour aider les réfugiés syriens.
Le Liban a proposé plus tôt ce mois un plan visant à aider des refugiés syriens en 2013, avec un fonds total requis de 363 millions de dollars.
http://french.cri.cn/621/2012/12/29/602s307359.htm#.UOAF13waySMEt pendant ce temps là le cardinal Tauran (photo) inaugure le centre du Roi Abdulaziz basé à Vienne destiné à promouvoir la tolérance à l'égard de l'islam en Europe avec la bénédiction du Vatican. Car selon Tauran le problème est "l'ignorance des gens qui sont contre l'islam" (27.07.2010) qui seraient des paranoiaques, même si le Grand Mufti d'Arabie Saoudite a récemment réclamé la destruction de toutes les églises de la Péninsule Arabe.
Le cardinal en charge des relations avec l'islam Tauran n'avait osé critiquer le Grand mufti pour préserver le dialogue, il ne pipera non plus mot sur cette dernière illustration de la tolérance islamique :
Source : Saudi detains dozens for "plotting to celebrate Christmas", Alakbar, 27 décembre 2012. Extrait traduit par Poste de veille
"La police religieuse saoudienne a fait une descente dans une maison de la province d'al-Jouf et arrêté plus de 41 invités pour « complot en vue de célébrer Noël », selon une déclaration de la police publiée mercredi soir.
Cette descente est la dernière d'une série de mesures de répression contre les résidents qui seraient une menace pour les lois religieuses strictes du royaume.
L'hôte de la réception présumée de Noël serait un diplomate asiatique dont les invités comprenaient 41 chrétiens ainsi que deux musulmans saoudien et égyptien. L'hôte et les deux musulmans auraient été en état d'ébriété. Les invités auraient été référés aux «autorités compétentes ». On ne sait pas s'ils ont été libérés.
Le royaume, qui ne reconnaît aucun autre culte que l'islam, interdit les célébrations chrétiennes en public mais demeure ambigu sur les célébrations dans les maisons privées. Le Grand mufti d'Arabie saoudite, cheikh Abdel Aziz Ben Abdallah, avait condamné les «invitations aux célébrations de Noël et aux mariages».
Un membre du Conseil supérieur des savants islamiques d'Arabie saoudite, le cheikh Mohammed al-Othaimin, a récemment interdit de transmettre des vœux aux «hérétiques» pour Noël et les autres fêtes chrétiennes."
Syrie : pour Noël, Mgr Audo souhaite "la paix et la joie"
ROME, 28 décembre 2012 (Zenit.org) - « Emmanuel, éclaire nos ténèbres et chasse nos peurs. Noël est un temps de paix et de joie » : c'est la prière de Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen d'Alep, pour ce temps de Noël.
Pour l'évêque, même si la Syrie a perdu la paix depuis "presque deux ans", les chrétiens peuvent vivre "la paix et la joie", à chaque fois qu'ils "prient et souffrent avec les plus pauvres et les servent".
Les chrétiens veulent la réconciliation
« Les chrétiens veulent la paix, la réconciliation. Ils ne veulent pas être d'un côté ou de l'autre des conflits », déclare-t-il au micro de Radio Vatican.
Ainsi, par leurs actions, ils lancent un « message de réconciliation », message qui appelle à « se respecter mutuellement et à développer le sens de la citoyenneté », ainsi qu'à « accepter les différences des autres », sans « obliger tout le monde à suivre une façon de penser ou un style de vie particulier ».
Mgr Audo affirme à ce propos que les chrétiens d'Alep continuent à « aider les familles pauvres » de diverses manières, notamment « avec plusieurs centres pour enfants dans la ville, en lien avec Caritas et d'autres organisations ».
Pour l'évêque, à chaque fois qu'ils « prient et souffrent avec les pauvres, et les servent », les chrétiens peuvent « vivre dans la paix et dans la joie ».
Il demande également aux chrétiens du monde de prier pour la paix, faisant remarquer que tous sont concernés : le conflit syrien en effet n'est pas seulement « interne », mais il se situe à un « niveau international », sur toute la région.
Mgr Audo estime par conséquent que « tout le monde doit faire ce qu'il peut pour faire advenir la paix et la réconciliation », redisant que « la guerre n'est pas la solution ».
Une pauvreté généralisée
Parmi les nécessités dont manque la population : le fuel. « Il fait très froid à Alep », explique l'évêque, qui ajoute qu'il « n'y a pas d'électricité » et qu'il faut donc « utiliser des générateurs qui fonctionnent au fuel ». Or, « le fuel est très coûteux ».
« C'est un réel problème », insiste-t-il surtout pour les hôpitaux, les écoles.
Le pain se fait rare aussi : « tout le monde est généralement devenu pauvre, en Syrie… avant, tout le monde vivait bien, sans famine. Mais maintenant, même la classe moyenne vit comme les pauvres, à Alep », poursuit Mgr Audo, pour qui la situation est « dramatique ».
L'évêque précise que des milliers de chrétiens - entre deux et trois mille - spécialement parmi les familles les plus aisées, ont fui le conflit, se réfugiant au Liban.